Stutzle-Talbot-badge-Marcil

Le repêchage 2022 est maintenant chose du passé, et comme à l'habitude, une panoplie de transactions et de prolongations de contrat annoncées dans la foulée de l'événement ont déjà un impact majeur sur les poolers en vue de la prochaine saison, et ce, avant même l'ouverture du marché des joueurs autonomes le 13 juillet. Voici quelques joueurs dont la valeur a augmenté à la suite du repêchage et quelques autres qu'il faut peut-être reculer de quelques rangs sur votre liste (en ordre alphabétique).

GAGNANTS

Alexandar Georgiev, Avalanche du Colorado (G) : Georgiev ne sera plus dans l'ombre d'Igor Shesterkin et il se joint aux gagnants de la Coupe Stanley, où il aura la chance de succéder à Darcy Kuemper comme gardien numéro un. S'il parvient à chiper le rôle de partant à Pavel Francouz, Georgiev va voir sa valeur grimper en flèche et devenir un gardien de choix pour les poolers. Il a été cantonné au rôle d'auxiliaire lors des deux dernières saisons, mais en 2019-20, il avait été le gardien des Rangers ayant obtenu le plus de départs (32) et il avait fait du bon travail, avec un dossier de 17-14-2, un pourcentage d'arrêts de ,910 et deux blanchissages.
Jaccob Slavin, Hurricanes de la Caroline (D) : Tony DeAngelo était le quart-arrière incontesté des Hurricanes sur la première vague du jeu de puissance, et son départ chez les Flyers de Philadelphie ouvre la porte à Slavin pour s'emparer de ce rôle la saison prochaine. Slavin était le deuxième défenseur le plus utilisé avec l'avantage d'un homme cette saison en moyenne (1:22) et il est tout de même parvenu à franchir le plateau des 40 points (4-38-42) avec seulement sept points en avantage numérique. Imaginez ce qu'il pourrait accomplir avec toutes les minutes de DeAngelo derrière une offensive qui a pris le neuvième rang de la LNH cette saison (3,38 buts par match). Mais ça, c'est à condition que le directeur général Don Waddell ne se tourne pas vers un défenseur offensif sur le marché des joueurs autonomes ou par le biais d'une transaction d'ici octobre prochain…

BOS@CAR, #5: Slavin bat Swayman et fait 1-0

Tim Stützle, Sénateurs d'Ottawa (A) : Le DG Pierre Dorion a frappé un coup de circuit en obtenant les services de l'attaquant Alex DeBrincat sans même avoir à se départir d'un espoir ou d'un joueur actif. Dorion a indiqué que le plan était de faire jouer le jeune franc-tireur de 24 ans avec Stützle. En tout respect pour eux, on est loin de Connor Brown et Alex Formenton, les deux ailiers avec qui Stützle a le plus joué la saison dernière à 5-contre-5. DeBrincat a inscrit 32 buts ou plus à trois reprises en carrière, dont 41 filets cette saison et en 2018-19, tandis que l'Allemand de 20 ans a démontré de belles promesses avec 58 points (22 buts, 36 aides) en 79 parties cette saison. Seule ombre au tableau : le jeu de puissance. Stützle évoluait sur la première vague cette saison avec les attaquants Drake Batherson, Josh Norris, Brady Tkachuk et le défenseur Thomas Chabot, mais l'arrivée de DeBrincat va reléguer l'un de ces attaquants sur la deuxième unité. Si Stützle est celui qui écope, ça pourrait l'empêcher de véritablement exploser la saison prochaine.
Vitek Vanecek, Devils du New Jersey (G) : Chez les Capitals de Washington, le gardien tchèque a dû partager les départs avec Ilya Samsonov, un ancien choix de première ronde (22e au total en 2015) que l'organisation aimerait certainement voir s'imposer dans le rôle de numéro un. Au New Jersey, Vanecek aura probablement plus de chances de décrocher le poste de gardien partant. Certes, il y a Mackenzie Blackwood qui pourrait venir brouiller les cartes, mais il n'a rien cassé la saison dernière avec un dossier de 9-10-4, une moyenne de buts alloués de 3,39 et un pourcentage d'arrêts de ,892, en plus de composer avec une blessure. Vanecek a fait du boulot honnête (20-12-6, M.B.A. de 2,67, %ARR. ,908, 4 BL), et les Devils vont dans la bonne direction. Dans le cas de Samsonov, il se retrouve fin seul derrière une équipe qui, malgré la longue absence prévue de Nicklas Backstrom, devrait être en mesure de gagner des matchs.

PERDANTS

Alex Nedeljkovic, Red Wings de Detroit (G) : Nedeljkovic défend le filet d'une équipe en reconstruction, mais il avait à tout le moins le mérite d'être roi et maître à sa position à Detroit. Ce n'est plus le cas avec l'acquisition de Ville Husso vendredi. On ne peut pas exclure la possibilité que Nedeljkovic s'empare du rôle de partant grâce à de bonnes performances, mais lors du repêchage, l'entraîneur Derek Lalonde a déclaré que « nous avions l'intention d'acquérir un gardien pour partager le filet avec "Nedo". » Voilà des propos qui vont faire peur aux poolers, qui détestent les systèmes d'alternance devant le filet, encore plus au sein d'une formation en reconstruction. Husso s'est fait connaître des poolers avec un reluisant dossier de 25-7-6, une moyenne de 2,56, un taux d'efficacité de ,919 et deux blanchissages celte saison, et il aura toutes les chances de se faire valoir chez les Red Wings, surtout après avoir signé un contrat de trois ans vendredi.
Ivan Provorov, Flyers de Philadelphie (D): On ne peut pas dire que Provorov a été très convaincant sur le plan offensif au cours des dernières saisons à Philadelphie, et l'arrivée du défenseur Tony DeAngelo représente une mauvaise nouvelle pour lui parce qu'il devrait perdre beaucoup de ses responsabilités offensives. DeAngelo débarque dans la ville de l'amour fraternel fort d'une saison de 51 points (10 buts, 41 aides), incluant 20 points sur le jeu de puissance, en 64 rencontres. Les Flyers ont beaucoup de problèmes, et l'avantage numérique en est un, alors qu'ils ont terminé au dernier rang de la LNH avec une efficacité de 12,6 pour cent dans cette facette du jeu cette saison. Il n'y a aucun doute que DeAngelo s'amène à Philadelphie pour aider dans ce département, au grand déplaisir des poolers qui ont misé sur Provorov.
Cam Talbot, Wild du Minnesota (G): Talbot a été l'un des gardiens les plus payants cette saison avec un dossier de 32-12-4, une moyenne de 2,76, un pourcentage d'arrêts de ,911 et trois blanchissages, mais les poolers ont déchanté lorsque Marc-André Fleury s'est amené avant la date limite des transactions et qu'il a obtenu la part du lion des départs en fin de saison et en séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Mauvaise nouvelle pour Talbot, le Québécois a signé une prolongation de contrat de deux ans avec le Wild jeudi. Fleury aura 38 ans en novembre prochain, donc on peut se questionner sur sa capacité à assumer les responsabilités d'un véritable gardien numéro un, sauf qu'il faut probablement s'attendre à un système d'alternance devant la cage du Wild.