« Pas du tout », a déclaré le directeur général Marc Bergevin en conférence de presse, jeudi matin. « Pour être franc, je n'ai appris la nouvelle qu'hier (mercredi). »
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La décision qu'a prise Price de solliciter du soutien a retenti comme un coup de tonnerre sur la planète hockey.
« Aujourd'hui, je ne pense pas à Carey Price le gardien, mais à Carey Price l'être humain », a mentionné Bergevin, qui a éclaté en sanglots quand on l'a questionné au sujet de la relation privilégiée qu'il entretient avec le gardien vedette.
Bergevin n'a pas caché son niveau d'inquiétude, mais il s'est dit optimiste de revoir Price en action au cours de la saison à venir.
« Qu'il aille chercher de l'aide, ça montre beaucoup de courage. Nous le supportons à 1000 pour cent. »
Price sera à l'écart de l'équipe pour une période de temps indéterminée, d'une durée minimum de 30 jours, selon Bergevin.
Price s'était absenté du camp d'entraînement cette semaine parce qu'il était malade, avait-on fait savoir. Il se rétablissait de l'arthroscopie à un genou qu'il a subie le 23 juillet, qui devait nécessiter une convalescence de 10 à 12 semaines. Il avait commencé à patiner au début du camp et on s'attendait à ce qu'il soit prêt pour le début de la saison régulière, le 13 octobre.
Le programme d'aide aux joueurs pour des problèmes de santé mentale ou d'abus de substances est mené conjointement par la LNH et l'Association des joueurs de la LNH.
Les Canadiens ont dit respecter le caractère confidentiel de la démarche. Ils n'ont donc pas dévoilé la raison pour laquelle Price s'accorde cette pause.
Le directeur général a simplement mentionné que la situation de Price est complètement différente de celle qui a affecté Jonathan Drouin en avril.
La conjointe de Price, Angela, a laissé entendre qu'il s'agit de problèmes de santé mentale dans un message publié sur son compte Instagram.
« L'un des privilèges liés à la situation dans laquelle notre famille se retrouve, c'est que nous bénéficions d'une plateforme publique afin de montrer qu'il existe une voie pour tous ceux qui éprouvent des difficultés, a-t-elle écrit. Peu importe l'enjeu, nous souhaitons pouvoir faire comprendre l'importance de prioriser sa santé mentale, pas seulement en en parlant, mais en travaillant pour aller mieux.
« Le fait que Carey décide de prendre soin de lui et de notre famille, c'est la meilleure décision absolue pour nous. Je vais continuer de le soutenir, ainsi que les enfants, et à toujours voir à demander de l'aide au besoin. »
Bergevin a assuré qu'il n'a pas réclamé au ballottage samedi le gardien québécois Samuel Montembeault en sachant ce qui s'en venait.
« Carey a vu son genou enflé après quelques séances sur la glace, a-t-il expliqué. C'était de l'enflure normale, que les médecins nous disaient. J'ai eu un pressentiment, et c'est par mesure de précaution que nous sommes allés chercher Samuel. La décision tourne en notre faveur aujourd'hui. »
Bergevin a raconté qu'il a annoncé la nouvelle aux joueurs avant qu'ils ne sautent sur la glace pour leur entraînement matinal, en vue du match contre les Sénateurs d'Ottawa en soirée.
« J'ai parlé à Dominique (l'entraîneur Ducharme) après la séance d'entraînement et il m'a dit que les gars sont ébranlés, a relaté Bergevin. C'est un gros morceau pour nous, mais au-delà de ça, il y a l'homme et le coéquipier. C'est ça qui nous affecte le plus. Nous sommes des professionnels. Il faut passer au travers. C'est de l'adversité. Nous en avons eu beaucoup la saison dernière. Nous n'avons pas le choix de composer avec. »
Le gardien âgé de 34 ans a aidé les Canadiens à atteindre la Finale de la Coupe Stanley pour la première fois depuis 1993, la saison dernière. En 22 matchs en séries, il a compilé un dossier de 13-9, une moyenne de buts alloués de 2,28 et un pourcentage d'arrêts de ,924.