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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Bruins | Sabres | Flames | Hurricanes | Blackhawks

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants de l'Avalanche du Colorado ou des anciens Nordiques de Québec, avant leur déménagement au Colorado :

Patrick Roy (G)

Guillaume Lepage, journaliste LNH.com : Patrick Roy, la recrue qui soulève les Canadiens en 1986? Je n'étais même pas né. Son clin d'œil à Tomas Sandstrom lors de la Finale de la Coupe Stanley en 1993? Aucun souvenir. Sa première conquête avec l'Avalanche, quelques mois après son échange aux anciens Nordiques? Pas plus. Mais sa prestation lors de la Finale de 2001 contre un certain Martin Brodeur restera gravée dans ma mémoire. À 35 ans, il avait prouvé qu'il était encore le meilleur au monde en remportant le trophée Conn-Smythe pour la troisième fois de son illustre carrière. Il a convaincu tous ceux qui se demandaient encore sur qui miser lors d'un match ultime (ou presque). Si l'on met de côté son caractère bouillant, il était l'exemple à suivre pour la jeune génération de portiers québécois. Mais, au fond, qu'aurait-il été sans ce caractère?

Peter Forsberg (C)

John Ciolfi, producteur senior : Peter Forsberg était un monstre, un attaquant de puissance qui possédaient des mains des plus ridicules (Corey Hirsch en sait quelque chose…). L'incroyable rivalité entre les Red Wings et l'Avalanche demeure gravée dans ma mémoire, et même avec tous les légendaires joueurs au sein de ces deux équipes, c'est Forsberg qui a souvent volé la vedette dans leurs duels. C'est dommage que les blessures ont gâché sa carrière, parce que lorsqu'il était au sommet de son art, presque personne ne pouvait le stopper, comme le démontre ce but phénoménal :

Hugues Marcil, pupitreur : Les jeux vidéo NHL ont occupé une place importante dans ma vie, et j'étais très jeune lorsque j'ai joué pour la première fois à NHL 98. Je prenais toujours l'Avalanche parce qu'elle misait sur de bons joueurs et que j'aimais beaucoup leur chandail. C'est là que j'ai découvert Forsberg, avec qui je prenais un malin plaisir à maltraiter les gardiens adverses devant mon écran d'ordinateur. Je ne sais pas si c'est parce que le jeu était mal conçu ou que je n'élevais pas assez le niveau de difficulté - il faut comprendre que j'avais 6 ou 7 ans - mais chaque fois que je descendais le long de la bande et que je décochais un tir frappé, la rondelle entrait à tout coup dans le filet. Grâce à ce truc, Forsberg a connu des matchs et des saisons extraordinaires et il aurait probablement battu tous les records imaginables. Mais le pire dans tout ça, c'est que ce n'est qu'après que j'ai réalisé que Forsberg était l'une des grandes vedettes de la Ligue à cette époque et que j'ai découvert le joueur que John a décrit plus haut. J'aurais peut-être dû m'en douter, car c'est justement Forsberg qui figurait sur la couverture de NHL 98.

Joe Sakic (C)

Robert Laflamme, journaliste principal : Joe Sakic a chevauché l'histoire de la concession des Nordiques de Québec/Avalanche du Colorado. Il a marqué l'histoire des deux équipes. Il n'a pas eu le temps de gagner la Coupe Stanley à Québec, mais il a porté les Nordiques à bout de bras au début de sa carrière. Imaginez, il a connu des saisons de 102 et de 109 points au moment où l'équipe pataugeait dans la médiocrité en 1988-89 et en 1989-90. Il a continué d'être le fer de lance de l'Avalanche, étant un des artisans des deux championnats de l'équipe. On l'a décrit comme l'émule de Steve Yzerman à son arrivée dans la LNH. C'est exactement ce qu'il a été. Son arme de prédilection était son tir des poignets, qu'il décochait vivement. Ça faisait l'envie de ses coéquipiers qui lui demandaient souvent des trucs à l'entraînement.

Milan Hejduk (AD)

Philippe Landry, pupitreur : Bob, John et Hugues, vos choix de Sakic et Forsberg seront certainement parmi les plus populaires. Ce sont deux noms qui me sont évidemment venus en tête très rapidement quand il a été question des joueurs marquants chez l'Avalanche. Il y a un joueur qui a eu la chance de les côtoyer de très près et qui a accumulé plusieurs points grâce à ces deux vedettes du Colorado (et de Québec). Milan Hejduk, cet ailier que j'admirais parce qu'il était droitier, comme moi! Son tir des poignets précis donnait des maux de tête à bien des gardiens. J'avais un lointain souvenir qu'Hejduk avait déjà remporté le trophée Maurice-Richard, et mes courtes recherches m'ont permis de constater que je n'étais pas fou… 50 buts (et 98 points!) en 2002-03 pour le Tchèque. Un joueur qui a connu une très belle carrière de 14 saisons au Colorado.

Dale Hunter (C)

Nicolas Ducharme, journaliste : Je n'ai pas vu jouer Dale Hunter lorsqu'il était avec les Nordiques de Québec, mais j'ai eu la chance de le revoir à plusieurs reprises chaque fois qu'un match de l'équipe est rediffusé. Quelle peste! Quel fauteur de trouble! J'adore! Rarement aura-t-on vu un joueur aussi détesté, surtout à Montréal. Au-delà de son talent pour mettre de l'huile sur le feu, et ses 1545 minutes de punition, il a surtout amassé 458 points en 523 rencontres dans l'uniforme fleurdelisé. Son impact avec les Nordiques se sera même poursuivi après son départ, puisqu'en l'échangeant aux Capitals de Washington en 1987, les Nordiques ont obtenu un premier choix au repêchage qui est devenu Joe Sakic, leur capitaine pendant les deux décennies suivantes.

Claude Lemieux (AD)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction : J'étais trop jeune pour avoir des souvenirs de la performance de Claude Lemieux au cours de la conquête de la Coupe Stanley des Canadiens en 1986, et même pour conserver des souvenirs vifs de son passage avec le Tricolore. Mon père me parlait toutefois de ce qu'il avait apporté à cette équipe, et j'ai pu m'en rendre compte par moi-même au cours des années où Lemieux a évolué pour les Devils, mais c'est vraiment lorsqu'il est arrivé avec l'Avalanche que j'ai compris ce qu'il représentait pour une équipe qui aspire aux grands honneurs. Peu de joueurs pouvaient déranger leurs adversaires comme lui, et Lemieux sera toujours associé à son rôle de peste et d'agitateur. Il ne faut toutefois pas oublier qu'il savait jouer au hockey, et qu'il trouvait toujours le moyen d'élever son jeu d'un cran quand ça comptait. En fait, on peut avancer qu'il est l'un des meilleurs joueurs de tous les temps en séries éliminatoires. « Pépé » occupe le neuvième rang de l'histoire pour les buts en séries éliminatoires (80), le quatrième rang pour les matchs en séries (234), il est à égalité au troisième rang de l'histoire pour les buts gagnants en séries (19) et il est l'un des 11 joueurs à avoir remporté la Coupe Stanley avec trois équipes différentes. En 1995-96, à sa première campagne au Colorado, Lemieux termine au deuxième rang de l'équipe avec 39 buts. C'était plus que des joueurs de la trempe de Peter Forsberg et Valeri Kamensky. C'est toutefois en séries que son impact a été le plus important, alors qu'il a été au centre de ce qui était l'une des rivalités les plus importantes de l'époque entre l'Avalanche et les Red Wings de Detroit. Son geste répréhensible à l'endroit de Kris Draper en finale de l'Association de l'Ouest a fait en sorte que l'intensité de cette rivalité a grimpé de plusieurs crans. Il a été suspendu pour deux matchs en Finale pour ce geste, et il est devenu une cible à chacun des matchs entre les deux équipes au cours des années qui ont suivi.