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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Coyotes | Bruins | Sabres | Flames | Hurricanes

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Blackhawks de Chicago :

Denis Savard (C)

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com : Denis Savard a été un des attaquants les plus spectaculaires des années 1980. Le joueur de centre a repoussé les limites du « spin-o-rama », un art qui était plutôt l'apanage de défenseurs. On attribue d'ailleurs à Doug Harvey des Canadiens l'invention de la manœuvre du tourniquet à 360 degrés. À Chicago, des partisans des Blackhawks pensent que c'est Savard l'inventeur, tellement ses manœuvres ont marqué l'imaginaire. Après avoir joué 10 ans à Chicago, il a pu gagner la Coupe Stanley avec les Canadiens de Montréal en 1993. Il est revenu boucler la boucle de sa carrière à Chicago en 1997.

Steve Sullivan (AG)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction : Il y a de ces moments qui restent gravés dans la mémoire pendant très, très longtemps. Des moments tellement invraisemblables qu'ils demeurent associés à quelqu'un ou à quelque chose à jamais dans notre esprit. Dans mon cas, je ne pourrai jamais entendre le nom de Steve Sullivan sans revoir une séquence qui s'est déroulée le 26 janvier 2001 au Colorado pendant un match entre les Blackhawks et l'Avalanche… L'illustration même du mot « karma »! Sullivan a eu besoin de points de suture après avoir été atteint au visage par un bâton élevé d'Alex Tanguay, et alors qu'il retraitait au vestiaire, un partisan de l'Avalanche un peu « baveux » a voulu lui montrer où il avait été coupé. Si l'Avalanche a remporté ce match par la marque de 5-2, Sullivan a cependant eu le dernier mot. Non seulement a-t-il marqué deux buts au cours de la même punition purgée par Dean McAmmond, mais il a aussi pu remettre la monnaie de sa pièce au partisan en question lorsque ce dernier a été atteint au visage par une rondelle dégagée par le gardien de l'Avalanche Patrick Roy. Mis au courant par Tony Amonte qu'il s'agissait du même partisan, Sullivan s'est empressé d'aller adresser quelques mots à l'éclopé, des paroles que le loustic ne semble pas avoir appréciées… contrairement à sa copine qui tentait de le soigner!

Le passage de Sullivan avec les Blackhawks ne se résume toutefois pas à cet incident. Il a récolté 303 points en 370 matchs avec Chicago. Pas mal pour un choix de neuvième ronde!

Jonathan Toews (C)

Hugues Marcil, pupitreur : Comme beaucoup d'amateurs de hockey, j'ai véritablement découvert Toews au Championnat mondial junior 2007 de la FIHG (CMJ). Qui ne se souvient pas de la folle séance de tirs de barrage entre le Canada et les États-Unis en demi-finale du tournoi? On a tous compris quel genre de joueur Toews allait devenir lorsqu'il a marqué à trois reprises en fusillade pour propulser le Canada vers le match de la médaille d'or. Je me souviens que j'avais été marqué par ce Franco-Manitobain issu de l'Université du Dakota du Nord que je ne connaissais pas encore beaucoup, mais que je m'étais promis de suivre attentivement pour le reste de sa carrière. La suite n'a pas été décevante. Quelques mois après le CMJ, Toews a fait ses débuts dans la LNH et en 2010, il soulevait la Coupe Stanley et allait répéter l'exploit en 2013 et 2015. Même s'il n'est pas toujours le joueur le plus électrisant sur la patinoire, Toews élève son jeu d'un cran dans les moments importants comme peu de joueurs sont capables de le faire, et c'est lors du CMJ 2007 que j'ai commencé à admirer cette facette de lui. J'ai beau me creuser la tête, je n'arrive pas à trouver un joueur aussi marquant que Toews à Chicago, d'autant plus que les Blackhawks ont présenté peu de bonnes formations dans la première moitié des années 2000. Toews et son comparse Patrick Kane auront transformé cette concession.

CHI@BOS: Toews marque un beau but en prolongation

Éric Dazé (AG)

Philippe Landry, pupitreur : Pour un amateur de hockey de mon âge, il est évident que Jonathan Toews et Patrick Kane sont les deux noms qui viennent en tête assez rapidement quand il est question des Blackhawks. Toutefois, j'ai ce souvenir imprégné dans ma mémoire du début des années 2000 d'un attaquant montréalais au gabarit tellement imposant. Le numéro 55, Éric Dazé. Ce choix de quatrième ronde de Chicago en 1993 m'a marqué pour une seule et unique raison : sa puissance dans NHL99. Je jouais constamment à ce jeu sur ordinateur, et je me souviens à quel point Dazé était inarrêtable. C'était impossible de lui arracher la rondelle. Quand j'affrontais les Blackhawks, le gros no 55 marquait deux buts, c'était inévitable. Je ne sais pas quel genre de bogue il y avait avec Dazé, mais il prenait un vilain plaisir à me faire suer!

Martin Havlat (AD)

Guillaume Lepage, journaliste : L'attaquant tchèque avait bien sûr attiré mon attention avant de poser les patins à Chicago, alors qu'il avait fait la pluie et le beau temps en compagnie de Daniel Alfredsson et de Marian Hossa pendant quelques saisons à Ottawa. Je me souviens pourtant de lui pour le rôle qu'il a joué lors des premières saisons de Patrick Kane et de Jonathan Toews avec les Hawks. À sa dernière campagne à Chicago, il avait terminé au premier rang des pointeurs de l'équipe avec 77 points, la meilleure saison de sa carrière. En compagnie de ses deux jeunes coéquipiers, il avait guidé les siens jusqu'en Finale de l'Ouest - prouvant qu'il n'était pas qu'un simple complément offensif, mais bien une menace à part entière.

Jeremy Roenick (C)

Nicolas Ducharme, journaliste : Tout au long de sa carrière, Jeremy Roenick a été un joueur dominant, mais jamais autant qu'il ne l'a été avec les Blackhawks de Chicago, et ce, dès ses débuts dans la LNH. Il venait à peine de quitter les rangs juniors avec les Olympiques de Hull qu'il amassait un point par match dans la LNH. La définition d'attaquant de puissance par excellence.

Or, Roenick n'était pas seulement bon sur la glace, mais aussi en jeu vidéo. Il était le meilleur joueur du jeu NHLPA 93. Je ne suis pas le seul à le dire. Vince Vaughn, dans le rôle de Trent, le disait aussi dans le film Swingers, sorti en 1996. On y retrouve une scène où Trent et son ami Rob s'affronte à NHLPA 93. Trent y explique à quel point Roenick est bien meilleur que Wayne Gretzky. Le tout se termine en bataille après que Trent, en trichant, ait blessé Gretzky en le faisant saigner… la dernière fois qu'un jeu de hockey a permis une telle chose!

Tony Amonte (AD)

John Ciolfi, producteur senior : Au milieu des années 90, les Blackhawks avaient une superbe équipe, avec Roenick, Alexei Zhamnov, Ed Belfour et mon choix, Tony Amonte. Amonte a été un excellent marqueur de buts, atteignant le plateau des 30 filets lors de six saisons consécutives. Mais mon plus beau souvenir de lui est le but qu'il a marqué en fin du match no 3 pour aider les États-Unis à remporter la Coupe du monde de hockey 1996 à Montréal (et non, il ne l'a pas dirigé vers le filet avec son patin…).