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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Ducks | Coyotes | Bruins | Sabres

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Flames de Calgary :

Lanny McDonald (AD)

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com : Lanny McDonald est le plus illustre moustachu joueur de hockey. Il a fait s'élever la tradition de « la barbe des séries » à un niveau supérieur. Il exerçait une fascination chez moi au début de mon adolescence, au moment où je me demandais si c'était normal que je n'aie pas la même pilosité que lui. Avec son casque rond, on aurait dit qu'il sortait tout droit sorti d'une bande dessinée d'Astérix. C'est chez les Flames qu'il a réussi une fantasmagorique saison de 66 buts en 1982-83 - toujours un record de la concession. C'est également avec eux qu'il a connu une fin de carrière en apothéose en 1988-89, en atteignant le plateau des 500 buts et des 1000 points en saison régulière, tout en gagnant la Coupe Stanley pour la première fois à son dernier match dans la LNH. Il a obtenu un but dans le match no 6 de la Finale contre les Canadiens de Montréal, avant de vivre un moment de pur bonheur en soulevant la Coupe sur la glace du Forum. Même les partisans des Canadiens étaient heureux pour lui.

Theoren Fleury (AD)

Nicolas Ducharme, journaliste : Difficile de trouver un joueur plus inspirant que Theoren Fleury lorsqu'il était avec les Flames. Le petit attaquant de 5 pieds 6 pouces, qui n'avait été qu'un choix de huitième ronde du Repêchage en 1987, mangeait les bandes et n'a jamais été intimidé. Rapide et spectaculaire, il a amassé plus d'un point par match lors de ses 11 saisons à Calgary au cœur d'une carrière de 1088 points en 1084 matchs. Il était si aimé à Calgary que lors d'un match en 1999, lorsque les arbitres lui ont montré le chemin du vestiaire afin de changer son chandail où se retrouvait du sang, Fleury a vu un partisan lui lancer le sien pour éviter qu'il rate une présence! Fleury l'a enfilé, mais il s'est rapidement fait indiquer que c'était illégal... surtout qu'il y avait des autographes sur le chandail!

Johnny Gaudreau (AG)

John Ciolfi, producteur senior : Tout comme Nic, c'est un petit attaquant qui m'inspire chez les Flames. Même si le jeu d'aujourd'hui est un peu plus ouvert qu'il l'était à l'ère de Fleury, Johnny Gaudreau a quand même dû faire taire ses critiques. Il semble toujours être au bon endroit au bon moment, surtout la saison dernière quand il a récolté 99 points. Il a ralenti un peu cette saison, mais en raison de sa vitesse, sa vision et son courage, je n'ai aucun doute qu'il va rebondir rapidement.

CGY@DET:Gaudreau ouvre la marque avec un puissant tir

Valeri Bure (AD)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction : Je me souviens de l'engouement qui avait entouré l'arrivée de Bure avec les Canadiens de Montréal. Après tout, son frère Pavel venait de connaître deux saisons de 60 buts dans la LNH, alors si le cadet avait la moitié de son talent, ce serait déjà une excellente chose. Les choses n'ont pas bien fonctionné à Montréal pour Valeri, mais le fait qu'il a patiné au sein du « trio des schtroumpfs » avec mes deux joueurs préférés, Oleg Petrov et Saku Koivu, a fait en sorte que j'ai continué à le suivre lorsqu'il a été échangé à Calgary. Bure a alors explosé avec trois saisons d'au moins 25 buts, dont une de 35 buts et 75 points en 1999-2000, ce qui lui a valu le premier rang des pointeurs des Flames. Son passage à Calgary a été la meilleure période de sa carrière, puisqu'il n'a jamais affiché de statistiques semblables par la suite. Mention honorable à Martin Gélinas, pour sa prestation magistrale au cours des séries éliminatoires en 2004, avec ses buts gagnants à répétition, dont deux en prolongation pour aider les Flames à avancer à la ronde suivante, ce qui lui a valu le surnom de « The Eliminator ».

Jarome Iginla (AD)

Philippe Landry, pupitreur :Je ne serai pas très original, mais je ne vois pas comment on pourrait passer à côté de Jarome Iginla. Dès que j'ai commencé à suivre religieusement le hockey au début des années 2000, j'ai constaté que le no 12 - mon chiffre favori quand j'étais petit puisque c'est le jour de ma fête - des Flames était LE joueur clé de l'organisation. À l'adolescence, je ne calcule pas le nombre de fois où je me suis couché très tard pour regarder le match présenté à CBC à 22h - après avoir regardé celui impliquant les Canadiens auparavant. La grande majorité du temps, on y présentait une rencontre d'une équipe (ou deux) de l'Ouest canadien. J'adorais ce hockey rapide et physique qui se jouait dans l'Association de l'Ouest. Et ces deux caractéristiques, Iginla les possédait. Combien de fois l'ai-je vu briller lors des duels de la bataille de l'Alberta face aux Oilers d'Edmonton?

Et tout ça, c'est sans parler des performances d'Iginla avec Équipe Canada aux Jeux olympiques. Dois-je vous rappeler que c'est lui qui a passé la rondelle vers Sidney Crosby lors du fameux but gagnant de la médaille d'or à Vancouver en 2010?

Miikka Kiprusoff (G)

Hughes Marcil, pupitreur : Kiprusoff est le gardien le plus victorieux de l'histoire des Flames (305 victoires), mais ce qui m'a le plus marqué dans son cas, c'est la barbe rousse qu'il arborait lors des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2004. Kiprusoff avait été fumant, réussissant cinq jeux blancs et conservant un pourcentage d'arrêts de ,928. Les Flames s'étaient malheureusement inclinés en Finale contre le Lightning de Tampa Bay, mais Kiprusoff aura au moins gagné mon cœur de jeune partisan de hockey avec ses arrêts spectaculaires et son sens du spectacle. Je l'ai toujours beaucoup aimé à partir de ce moment-là. D'ailleurs, si vous avez quelques minutes, allez donc voir ses plus beaux arrêts en carrière. Vous verrez, il y en a plusieurs et ils sont tous plus spectaculaires les uns que les autres.

Dion Phaneuf (D)

Guillaume Lepage, journaliste : L'étoile du robuste défenseur a peut-être pâli au fil des ans, mais il ne faut pas oublier l'immense respect qu'il imposait à la ligne bleue des Flames à ses débuts dans la LNH. Il amassait des points à la pelletée et faisait plus souvent qu'à son tour les manchettes pour ses solides coups d'épaules qui envoyaient bien des adversaires à l'infirmerie. Il a fait vivre la légende du « Double Dion » pendant plusieurs années après cette mythique pièce de jeu du Mondial junior de 2005, rendue populaire par les commentaires de l'analyste de TSN, Pierre McGuire. KABAM! KABAM!