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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Canadiens | Predators | Devils | Islanders | Rangers | Sénateurs

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Flyers de Philadelphie :

Ron Hextall (G)

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com : S'il y a un gardien qui a marqué l'histoire des Flyers de Philadelphie, c'est bien Ron Hextall. On se souviendra toujours du caractère bouillant du gardien, qui a eu maille à partir avec tellement de joueurs - il est d'ailleurs le gardien le plus pénalisé de l'histoire - mais il a surtout compilé un dossier de 240-172-58 lors de ses deux passages avec l'équipe. C'est plus que tout autre gardien de l'histoire de la concession. Il n'aura jamais remporté la Coupe Stanley, mais ce n'est pas faute d'avoir essayé, puisqu'il a mené son équipe à deux Finales, en 1987 et 1997. Il a même remporté le trophée Conn-Smythe malgré la défaite des Flyers en 1987. C'est sans oublier le fait qu'il a été le premier gardien à marquer un but en tentant un lancer. C'était lors de la saison 1987-88. Il a répété l'exploit dès l'année suivante.

Tim Kerr (AD)

Robert Laflamme, journaliste principal : Les Flyers ont connu du succès dans les années 1980 et l'imposant ailier droit a eu son gros mot à dire. Kerr était un patineur tout ce qu'il y a d'ordinaire et il n'était pas le plus vite sur la gâchette, mais il ramassait tout ce qui traînait autour du filet. Le gaillard y était indélogeable et une véritable machine à marquer, principalement en supériorité numérique. Il a réussi quatre saisons d'affilée de plus de 50 buts entre 1983 et 1987. Je me souviens de sa performance de quatre buts qui a sorti les Rangers des séries en 1985. Il a obtenu 14 buts et 25 points en 19 rencontres au cours des séries en 1989. Les blessures l'ont malheureusement grandement affecté. Il a néanmoins terminé sa carrière avec 379 buts et 674 points en 655 matchs en saison régulière.

John LeClair (AG)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction :Le trio de la « Legion of Doom » des Flyers de Philadelphie dans les années 1990 a probablement été le plus terrorisant de la Ligue au cours des 30 dernières années, et ce à tous les points de vue. Cette unité, qui misait aussi sur Eric Lindros et Mikael Renberg, a été complétée par l'arrivée de LeClair en 1995. Comme j'avais un gros faible pour LeClair en raison de sa performance au cours des séries éliminatoires de la Coupe Stanley en 1993, il était mon joueur préféré chez les Flyers, car je ne pouvais me résoudre à acclamer Lindros. Les résultats ont été immédiats, et LeClair a été le plus prolifique buteur de la LNH à partir du moment de son arrivée à Philadelphie jusqu'à la fin de la saison 1999-2000 avec 260 filets. C'est plus que Jaromir Jagr et Teemu Selanne au cours de la même période! Avantage Flyers sur toute la ligne dans cette transaction…

Keith Primeau (C)

John Ciolfi, producteur senior :Keith Primeau est responsable de l'un de mes souvenirs les plus pénibles comme amateur de hockey. J'encourageais les Penguins pendant mon adolescence, ce qui veut inévitablement dire que je détestais les Flyers. Quand j'ai commencé à regarder le match no 4 de la série entre ces deux rivaux le 4 mai 2000, je ne m'attendais pas du tout à ce que ce match perdure jusqu'à 2h30 du matin! Pendant sept heures et cinq périodes de prolongation, je suis resté collé devant la télé, tentant de ne pas réveiller toute ma famille avec mes cris. Quand Primeau a enfin battu Ron Tugnutt d'un laser sous la barre, je ne pouvais pas bouger. Je suis resté assis sur le plancher du salon pendant quelques minutes - sans voix, épuisé, démoralisé. Finalement, je me suis levé, j'ai éteint la télé et je me suis rendu à ma chambre pour tenter d'obtenir quelques heures de sommeil avant l'école. Une soirée misérable, pour le moins…

Daniel Brière (C)

Guillaume Lepage, journaliste : Pas besoin de chercher bien loin pour trouver un joueur aussi marquant que Brière dans l'uniforme des Flyers. Je n'ai pas vécu les années des Broad Street Bullies, mais pour ma génération, il ne fait aucun doute que l'attaquant québécois a fait partie des éditions les plus haïssables des Flyers dans l'histoire récente. Il était l'un des éléments-clés de l'équipe quand elle a atteint la Finale de l'Est en 2008 et quand elle s'est rendue jusqu'en Finale en 2010. À chaque occasion, les Flyers avaient lessivé les Canadiens en cinq matchs pour y parvenir, et Brière s'en donnait habituellement à cœur joie contre le Tricolore. Nul besoin de spécifier que je ne le portais pas nécessairement dans mon cœur - surtout pas quand je le voyais célébrer un but avec un genou au sol. Après tout, on aime bien détester les meilleurs joueurs adverses!

Scott Hartnell (AG)

Hugues Marcil, pupitreur : Guillaume, tu parles d'éditions haïssables des Flyers, et je pense qu'un joueur qui a contribué à façonner cette identité à Philadelphie, c'est Hartnell. Je suis convaincu que plusieurs joueurs de la LNH vous diraient qu'ils détestaient l'affronter. Hartnell était dérangeant sur la patinoire avec son style de jeu robuste et énergique, son talent pour faire sortir ses adversaires de leurs gonds, mais surtout, parce qu'il pouvait te faire mal offensivement. En 17 saisons dans la LNH, il a amassé 48 points ou plus à sept reprises, incluant trois campagnes d'au moins 60 points. Voilà le genre de joueur que tu veux dans ton équipe, mais que tu détestes lorsqu'il affronte tes favoris. Je ne vous cache pas que j'ai souvent laissé aller quelques gros mots bien sentis à son endroit lorsque j'étais plus jeune, mais je dois souligner qu'il trouvait toujours le moyen de se faire remarquer dès qu'il sautait sur la glace. C'est également un joueur qui élevait son niveau de jeu d'un cran dans les moments importants. Sur toute la durée de sa carrière, il prend le 29e rang de la LNH avec 54 buts gagnants. Ce n'est pas rien, quand on considère qu'il n'a jamais été vu comme un joueur offensif de premier plan.

R.J. Umberger (AG)

Philippe Landry, pupitreur : Il y a de ces joueurs qui nous ont marqués négativement, car ils ont fait du mal à notre équipe favorite. Je ne suis certainement pas le seul pour qui le nom de R.J. Umberger rappelle de très mauvais souvenirs. Printemps 2008, les Canadiens venaient de terminer au premier rang dans l'Association de l'Est et tous les espoirs étaient permis chez les partisans montréalais. Le Tricolore avait eu besoin de sept matchs pour vaincre les Bruins de Boston en première ronde, mais les amateurs se disaient que ce serait une balade dans le parc au deuxième tour face aux Flyers de Philadelphie. C'est alors qu'un certain Umberger, qui avait inscrit 13 buts en 74 matchs de saison régulière cette année-là, a décidé que les choses se dérouleraient autrement. L'Américain a touché la cible dans chaque rencontre face aux Canadiens, si bien qu'il a récolté huit buts (et une passe) dans la série, finalement remportée en cinq parties par les Flyers. Mon cœur de partisan était en larmes et je venais de me faire un nouvel ennemi juré. Encore aujourd'hui, chaque fois que j'entends le nom d'Umberger, la rage monte en moi.