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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.
Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS: Ducks | Coyotes | Bruins | Sabres | Flames
Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!
Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.
Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Hurricanes de la Caroline ou des anciens Whalers de Hartford, avant leur déménagement en Caroline :

Cory Stillman (AG)

Philippe Landry, pupitreur : Il y a de ces moments précis qui nous marquent à jamais quand on est jeune. Avant les séries de 2006, les Hurricanes étaient une équipe qui ne me faisait ni chaud ni froid, qui me laissait mi-figue mi-raisin pour en rajouter. Puis, ils sont rapidement devenus les ennemis jurés de mon cœur de jeune partisan.
Évidemment, on se souvient tous de la venue du jeune gardien recrue Cam Ward, qui était arrivé en relève après que les Canadiens aient remporté les deux premiers matchs de la série sur la route. Une histoire hollywoodienne, alors qu'il a mené la Caroline à la conquête de la Coupe Stanley cette année-là. Mais pour en revenir à ce moment marquant… Je suis certain que je ne suis pas le seul à voir en reprise dans ma tête la vidéo de ce but crève-cœur en prolongation. Ce but dont on se demande encore à qui la faute. Surtout, ce but qui éliminait le Tricolore.
Avec un banal lancer de la ligne bleue, Cory Stillman a marqué mon imaginaire à jamais. Quand je pense aux Hurricanes, je me remémore douloureusement et automatiquement mon printemps 2006, qui a été gâché par ce tir de loin. Stillman n'est certes pas un des grands joueurs de l'histoire en Caroline, lui qui n'a disputé que 191 de ses 1025 matchs en carrière avec les Hurricanes, mais il aura été celui qui m'a le plus marqué.

Cam Ward (G)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com : Printemps 2006. Avec plusieurs amis, j'ai déjà acheté mes billets pour le match no 6 entre les Canadiens de Montréal et les Hurricanes de la Caroline au premier tour de l'Association de l'Est. Après deux victoires des Canadiens grâce à 12 buts marqués au cours des deux premiers matchs, nous commençons à nous dire que les chances sont minces que ces billets nous servent à quelque chose, puisque les Hurricanes décident en plus de faire appel à une verte recrue devant le filet en relève à Martin Gerber, un certain Cam Ward. Ward a affiché de ronflantes statistiques en saison régulière avec une moyenne de buts alloués de 3,68 et un pourcentage d'arrêts de ,882. Les Canadiens ne vont cependant inscrire que cinq buts au cours des quatre matchs suivants, tous décidés par un écart d'un but, dont deux qui ont nécessité la prolongation. Mike Ribeiro doit encore faire des cauchemars où il revoit toutes les chances qu'il a ratées au cours de ces quatre parties. Résultat, moi et mes amis étions sur place pour voir le fameux but de Stillman dont a parlé Phil, et Ward va poursuivre sa domination jusqu'en Finale de la Coupe Stanley - parlez-en à Radek Dvorak et Fernando Pisani des Oilers d'Edmonton - pour soulever le précieux trophée en plus de recevoir le trophée Conn Smythe.
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Kevin Dineen (AD)

Robert Laflamme, journaliste principal :Je l'avoue, je suis un nostalgique des Whalers de Hartford et de leur pièce musicale fétiche

, qu'on faisait résonner aux quatre coins du Civic Center après chacun de leurs buts, 23 ans après la délocalisation de l'équipe en Caroline du Nord en 1997. Un joueur dont j'affectionnais le style de jeu, c'était le combatif ailier droit Kevin Dineen qui est arrivé dans la LNH en 1984-85. C'était une véritable tache celui-là, un Brendan Gallagher en plus rugueux. Dans ses belles années, le Québécois né à Québec, fils de Bill Dineen, inscrivait une trentaine de buts, en plus d'amasser en moyenne 150 minutes de pénalités. C'était facile de l'aimer. Après avoir passé l'équivalent de quatre saisons chez les Flyers de Philadelphie, Dineen a été de retour à Hartford en cours de saison 1995-96 et il a été le dernier capitaine des Whalers.

Arturs Irbe (G)

Guillaume Lepage, journaliste : Vous dire à quel point le gardien letton était ma cible de prédilection au début des années 2000. J'ai toujours eu de la difficulté à apprécier les gardiens au style éméché, et Irbe était assurément l'un de ceux-là. Lorsqu'on combine ça avec son affreux casque JOFA blanc et son équipement blanc complètement noirci - il passait sur ses jambières avec sa camionnette question de les rendre plus souples - on a tous les éléments pour un cocktail explosif. Ajoutez à cela le fait qu'il a aidé les Hurricanes à éliminer les Canadiens en six matchs en deuxième ronde en 2002, et vous avez tous les éléments nécessaires pour en faire un souffre-douleur de grande qualité. C'était encore plus fâchant parce qu'il savait bien faire son travail…

Ron Francis (C)

John Ciolfi, producteur senior : Je suis devenu amateur de hockey un peu trop tard pour regarder Francis jouer avec les Whalers, sauf dans des compilations de faits saillants, mais j'ai toujours admiré son intelligence, son brio dans les cercles (sérieusement, allez voir ses statistiques pour les mises en jeu, elles sont ridicules), et sa capacité de créer des chances de marquer pour lui et ses coéquipiers. Quand il a dirigé les Hurricanes vers la Finale de la Coupe Stanley en 2002 à la suite d'une campagne de 77 points (à 39 ans!), j'espérais qu'il allait signer une autre conquête de la Coupe. Hélas, les Red Wings ont gâché ce rêve, mais Francis m'a prouvé cette année-là qu'il mérite d'être mentionné parmi les meilleurs joueurs de centre de tous les temps.

Erik Cole (AG)

Hugues Marcil, pupitreur : En grandissant comme jeune partisan des Canadiens de Montréal, je détestais lorsque le Tricolore affrontait les Hurricanes, qui étaient l'une de ses bêtes noires. Et chez les Hurricanes, un certain Erik Cole trouvait toujours le moyen de se démarquer contre Montréal (25 points en 28 matchs entre 2001-02 et 2010-11). Malgré tout, j'aimais bien son style de jeu. Cole était un attaquant de puissance imposant, il était toujours bien positionné près du filet pour toucher la cible et il possédait un bon lancer. Quand il fonçait au filet, il en prenait large et j'aimais bien le comparer à un train. Pour toutes ces raisons, j'étais très heureux d'apprendre que le CH l'avait mis sous contrat à l'été 2011. Je garde un bon souvenir de lui et surtout de la fois où il avait célébré un but en tapant dans la main de l'arbitre.

Sean Burke (G)

Nicolas Ducharme, journaliste : Il y a très peu de choses que je considère parfaites dans la vie - outre la recette de sauce à spaghetti de ma mère - mais c'était le cas pour l'uniforme des Whalers au milieu des années 1990. Après avoir porté le vert depuis leur arrivée dans la LNH, ils ont opté pour le bleu et l'argent. Une merveille! Or, pour moi, Monsieur Whalers à cette époque, c'était le gardien Sean Burke. Il n'était pas le meilleur gardien de la Ligue, mais il avait très bien fait contre les Canadiens de Montréal à plusieurs reprises. De plus, il avait de superbes jambières où on retrouvait la queue d'une baleine, séparée en deux pour chacune des jambières. Difficile de faire mieux.

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