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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Kings | Wild | Canadiens | Predators | Devils

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Islanders de New York :

Billy Smith (G)

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com : C'est connu, les gardiens de but sont des êtres à part. Il faut être bizarre pour se placer devant des tirs à 160 km/h. Mais de tous les gardiens de la LNH, Billy Smith est assurément l'un de ses plus grands personnages. Il est le premier gardien à mener les Islanders de New York à la Coupe Stanley.

. Le premier gardien avec un casque et une grille à gagner la Coupe Stanley. Il est deuxième pour les pénalités dans l'histoire de la LNH chez les portiers (derrière Ron Hextall). S'approcher de son demi-cercle, c'était courir le risque de goûter à son « biscuit » ou encore recevoir un coup de Sher-Wood. Il a même essayé de se battre avec son coéquipier Mike Bossy lors d'un entraînement, avant d'être retenu par les autres joueurs des Islanders. Tout un numéro, mais surtout, un excellent gardien!

Bryan Trottier (C)

Robert Laflamme, journaliste principal : Je vous l'ai dit, Guy Lafleur a été mon idole d'enfance. Au début de l'adolescence toutefois, en pleine crise identitaire, je me suis rebellé et j'ai changé d'allégeance. Je trouvais que les Canadiens l'avaient trop faciles, ils régnaient en rois et maîtres dans la LNH au cours de la seconde moitié des années 1970. L'arrivée du Québécois Mike Bossy chez les Islanders de New York en 1977-78 a piqué ma curiosité et j'ai découvert un jeune joueur de centre auquel j'allais m'identifier. J'étais Bryan Trottier, j'essayais de l'imiter et de jouer comme lui. Mes potes du secondaire doivent se souvenir du chandail bleu à son nom que je portais tout le temps. Je l'ai encore! Les Trottier, Bossy, Denis Potvin, John Tonelli, Bob Nystrom, Billy Smith et les autres allaient me faire vivre des années magiques. Je conserve un vibrant souvenir de la joie qui m'a envahi au printemps de mes 15 ans, en voyant Nystrom procurer aux « Insulaires » la première de leurs quatre conquêtes successives de la Coupe Stanley, le 24 mai 1980. Comme je me souviens d'avoir eu le cœur fendu en quatre en voyant les Oilers d'Edmonton mettre fin à la dynastie des Islanders quatre ans plus tard, le 19 mai 1984, au moment même où je vivais ma première peine d'amour. Comment oublier…

Rick DiPietro (G)

Philippe Landry, pupitreur : Peu de joueurs des Islanders réussissaient à me rendre fébrile lorsque j'étais jeune - mis à part un certain Alexei Yashin. Cependant, le fameux contrat de 15 ans signé par Rick DiPietro en septembre 2006 a su capter toute mon attention. Il s'agissait à l'époque du plus long contrat officiel jamais attribué à un joueur dans l'histoire de la LNH. Laissez-moi vous dire que ça faisait jaser les jeunes amateurs de hockey de l'école dans mon coin. « Le temps nous dira si ce sera une bonne ou une mauvaise décision pour les Islanders », avait affirmé le commissaire adjoint Bill Daly à la suite de la signature du contrat. Nul besoin de vous faire un dessin pour vous expliquer que cette décision n'a pas été un succès. Le gardien à la longue chevelure a vu son contrat être racheté par l'équipe en 2013 et il n'a plus jamais joué dans la LNH depuis. Fait cocasse : même si ça ne compte pas sur leur masse salariale, les Islanders verseront 1,5 million $ par année à DiPietro jusqu'en 2029. Quelle histoire invraisemblable!

David Volek (AG)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction : La carrière de Volek dans la LNH a été relativement tranquille. Six saisons, 396 matchs de saison régulière, 249 points. Le Tchèque occupe toutefois une place importante dans mes souvenirs, parce qu'il a, dans mon esprit du moins, inscrit l'un des buts les plus importants… pour les Canadiens de Montréal. Je m'explique. En 1993, les Penguins de Pittsburgh sont en quête d'un troisième titre consécutif, et il semble que rien ne pourra les arrêter. Ils ont terminé la saison au premier rang du classement général, et Mario Lemieux vient de connaître une saison de 160 points en seulement 60 matchs. Les Canadiens ont balayé les Sabres de Buffalo en deuxième ronde, et attendaient que les Penguins éliminent les Islanders pour les rejoindre en finale d'association, ce qui devrait être une formalité. Les Islanders forcent toutefois la tenue d'un septième match, et mènent 3-1 avec moins de cinq minutes à écouler en troisième période. Les Penguins créent cependant l'égalité et le match se terminera en prolongation. C'est là que Volek intervient et inscrit le but qui va éliminer les Penguins. Dans mon esprit, les Canadiens n'étaient pas de taille à affronter les Penguins, alors Volek leur avait rendu un précieux service. Cinq matchs plus tard, les Canadiens se retrouvaient en Finale, en route vers leur 24e et dernière conquête de la Coupe Stanley.

Alexei Yashin (C)

Guillaume Lepage, journaliste : Même si je ne le portais pas particulièrement dans mon cœur alors qu'il s'alignait avec les Sénateurs d'Ottawa, je me souviens que la transaction qui l'a fait passer aux Islanders à l'été 2001 m'avait marquée. Comment une équipe pouvait envoyer un marqueur de 40 buts, un ancien capitaine de surcroît, sous d'autres cieux? Il y avait bien plus que ça derrière cette décision, évidemment, mais à 10 ans on ne le réalise pas. En passant, c'est la transaction qui avait permis aux Sénateurs de mettre la main sur Zdeno Chara et de repêcher Jason Spezza au deuxième rang. Pas mauvais. Le grand attaquant russe avait poursuivi sur sa lancée à New York et était devenu le visage de la formation lorsqu'on l'a nommé capitaine quelques années après l'échange. C'est dans ces années-là que j'ai pu réellement apprécier son talent de façon plus consciente.

Ziggy Palffy (AD)

John Ciolfi, producteur senior : En plus d'avoir l'un des noms les plus amusants à dire dans l'histoire de la LNH (avec Radek Bonk et Hakan Loob) et une coiffure qui rivalisait avec la fameuse coupe Longueuil de Jaromir Jagr pendant les années 1990, Ziggy Palffy a été un attaquant sensationnel avec les Islanders. Un marqueur régulier de 40 buts avec New York (et de 30 buts avec les Kings), Palffy est le joueur que j'associe toujours à l'ère du logo du pêcheur chez les Islanders. On peut débattre ad nauseam de la qualité de ce logo et de ces uniformes, mais je crois que Palffy a réussi à les faire paraître pas mal chic.

Adrian Aucoin (D)

Hugues Marcil, pupitreur : Aucoin a joué seulement trois saisons avec les Islanders, mais c'est pourtant à cette équipe que je l'associe. Je l'ai toujours bien aimé en raison de son nom de famille à consonance québécoise - il est né à Ottawa, mais a grandi à Gloucester, en Ontario - et aussi parce qu'il possédait un lancer frappé foudroyant. En 1998-99, il a inscrit 23 buts, dont 18 sur le jeu de puissance. Depuis, seul Sheldon Souray a marqué plus de filets en avantage numérique lors d'une saison (19, Canadiens de Montréal en 2006-07). Son tir lui a permis d'inscrire au moins 10 buts à six reprises en carrière, et c'est la raison pour laquelle j'effectuais souvent une transaction pour aller le chercher dans les jeux vidéo NHL. Comme dans la vraie vie, il était mon spécialiste du jeu de puissance et je me faisais un plaisir de démolir les gardiens adverses avec lui. Quand il était sur la glace et que je pouvais le contrôler, le plan de match était simple : la passe à Aucoin, le tir et le but!