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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Devils | Islanders | Rangers | Sénateurs | Flyers

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Penguins de Pittsburgh :

Mario Lemieux (C)

John Ciolfi, producteur senior LNH.com :J'avoue que je ne m'intéressais pas beaucoup au sport (sauf les quilles) pendant la majorité de mon enfance. Grâce à mon cousin (et son Sega Genesis), j'ai commencé à en savoir plus sur les géants sportifs de l'époque, et Mario Lemieux est rapidement devenu mon joueur préféré dans tout le sport. Il pouvait faire des choses qu'aucun autre joueur n'aurait osé tenter, pas même Wayne Gretzky, et grâce à son brio, je suis devenu un mordu des Penguins et, finalement, du hockey en général. Mais c'est l'histoire de son bataille contre le cancer et son retour triomphal en 1993 qui a élevé Lemieux à un autre niveau, à mes yeux. Je le considérais déjà comme un superhéros en patins, mais à la suite de cela, il est devenu un modèle, une inspiration pour moi. Sans lui, je ne sais pas si je serais devenu un amateur de hockey aussi dévoué, et donc, je ne pense pas que j'aurais aujourd'hui un emploi avec la LNH. Tout comme l'organisation des Penguins, je dois beaucoup au Numéro 66.

Patrick Lalime, (G)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction : Au cours de la saison 1996-97, Lalime, qui avait jusque-là connu un succès mitigé dans les rangs mineurs, obtient sa première présence dans la LNH. En relève à Ken Wregget, il accorde toutefois trois buts sur 14 tirs, sans toutefois subir la défaite. À sa présence suivante, encore une fois en relève, il parvient cependant à signer sa première victoire en carrière. Peu de gens le savaient, mais ils venaient d'assister à la naissance d'un record qui tient toujours aujourd'hui : 16 décisions consécutives sans subir la défaite en début de carrière (14-0-2). Je me souviens avoir suivi cette séquence avec beaucoup d'intérêt à l'époque, alors que je me précipitais sur le bulletin « Sports 30 » à RDS dès mon réveil, dans cette ère où l'internet était encore un concept flou. Lalime a conclu la saison avec un dossier de 21-12-2, mais il n'a pas disputé un seul match dans la LNH au cours des deux saisons suivantes, ce qui laissait supposer que sa carrière allait prendre la même tangente que celle de Jim Carey. Il a toutefois fait sa niche avec les Sénateurs d'Ottawa, et a conclu sa carrière avec 200 victoires dans la LNH… et avec un record qui ne sera probablement pas battu de sitôt.

Sidney Crosby (C)

Robert Laflamme, journaliste principal : On m'avait grandement parlé d'un prodige du hockey avant de me rendre au Nouveau-Brunswick couvrir les Jeux du Canada d'hiver en 2003. Il s'agissait du capitaine de l'équipe de la Nouvelle-Écosse, Sidney Crosby, âgé de 15 ans seulement. J'ai été évidemment conquis par ses aptitudes, mais agréablement surpris par son ardeur à la tâche. Il était très intense et il ne s'en laissait pas imposer par des adversaires de deux ans plus âgés que lui, en répliquant coup pour coup. J'ai réellement assisté à la naissance d'une grande étoile qui n'a jamais cessé de pâlir. Crosby est un talent générationnel, un passionné et un gagnant. C'est de plus une excellente personne, qui est attaché à ses racines et qui possède de bonnes valeurs. C'est un ambassadeur pour son sport de la trempe de Wayne Gretzky. Il n'a pas fini. Il lui reste des chapitres à rédiger avant de compléter son oeuvre.

Sergei Gonchar (D)

Hugues Marcil, pupitreur : Plusieurs vont associer Gonchar aux Capitals de Washington, avec raison, mais après Washington, c'est avec les Penguins qu'il a joué le plus de saisons en carrière, et j'ai de bons souvenirs de lui dans l'uniforme de Pittsburgh. J'aimais tout de Gonchar et je dirais même qu'il est l'un défenseurs qui m'a le plus marqué durant ma jeunesse. Le Russe était beau à voir patiner et c'était un vrai plaisir de le regarder diriger un jeu de puissance. Il pouvait vous faire mal avec sa vision du jeu et ses savantes passes et il possédait également un excellent lancer des poignets. Durant sa carrière (1994-95 à 2014-15), il a pris le deuxième rang chez les défenseurs pour les buts (220), les points (811), les points en avantage numérique (427) et les buts vainqueurs (35). Il n'a jamais remporté d'honneur individuel en carrière, mais il en aurait probablement mérité quelques-uns. Il faut toutefois dire que durant ses meilleures années, il a rivalisé avec de grands défenseurs, comme Nicklas Lidstrom, Scott Niedermayer et Rob Blake, entre autres.

Jaromir Jagr (AD)

Philippe Landry, pupitreur : J'étais très jeune lorsque j'ai reçu le jeu NHL94 pour mon Super Nintendo. Mon premier jeu vidéo de hockey. Je ne pourrais calculer le nombre d'heures que mon frère et moi avons passées à jouer avec ce joyau de l'époque. Dans ce jeu, les Penguins étaient la meilleure équipe - du moins dans mes souvenirs. Une chose dont je me souviens avec certitude, c'est que je les prenais tout le temps, car ils me permettaient de gagner assez facilement. C'est donc grâce à ce jeu que j'ai pu apprendre à connaître les joueurs vedettes de l'époque. Si Mario Lemieux était un incontournable, Jagr n'était pas en reste. Il ne faudrait quand même pas oublier que le Tchèque est le deuxième meilleur pointeur de l'histoire de la LNH! En dépit des jeux vidéo, Jagr a été un des premiers joueurs que j'ai admirés. Mon esprit de ti-cul a été fasciné par la célébration d'après-but du grand numéro 68, ce geste de salut une fois son gant enlevé - célébration que j'ai d'ailleurs imitée à maintes reprises quand je jouais au hockey dans la rue avec les amis du voisinage.

Johan Hedberg (G)

Nicolas Ducharme, journaliste :Le début de carrière de Johan Hedberg est digne d'un conte de fée. Après avoir été rejeté par les Flyers de Philadelphie, qui ne lui ont pas offert de contrat après l'avoir repêché en neuvième ronde en 1994, il a été échangé aux Sharks de San Jose, qui ne lui ont même pas fait de place dans leur club-école lors de la saison 2000-01. Il a donc été prêté au Moose du Manitoba dans la Ligue internationale de hockey. Son jeu était si bon que les Penguins ont fait son acquisition en mars 2001 et l'ont immédiatement promu à la LNH. Quelques matchs plus tard, il devenait le gardien numéro un de l'équipe, puis atteignait la finale de l'Association de l'Est en battant les excellents Olaf Kolzig et Dominik Hasek, deux gardiens qui avaient participé à la Finale de la Coupe Stanley dans les années précédentes avec les Capitals de Washington et les Sabres de Buffalo. En plus, comme il venait à peine de se joindre aux Penguins, il portait encore son masque de la Ligue internationale sur lequel il était écrit Moose, ce qui lui a immédiatement valu ce surnom, que la foule scandait après chaque arrêt spectaculaire. Tout un début dans la LNH!

Maxime Talbot (C)

Guillaume Lepage, journaliste : Comment oublier Maxime Talbot quand vient le temps de parler des Penguins? Après leur échec en 2008 contre les Red Wings, je souhaitais tellement les voir prendre leur revanche en 2009. L'attaquant québécois avait permis au Québec (presque) en entier de célébrer avec Sidney Crosby et compagnie en inscrivant les deux buts des siens dans une courte victoire de 2-1. Surtout reconnu pour son intensité et son énergie, Talbot avait inscrit 12 buts en 75 matchs pendant la saison. Voilà qu'il en inscrivait deux dans le match le plus important de sa carrière! Même s'il a porté les couleurs de quelques autres formations par la suite, il est impossible pour moi de dissocier Talbot et le Penguins parce que le lien qui les unit est simplement trop fort, et surtout très mémorable.