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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Wild | Canadiens | Predators | Devils | Islanders

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Rangers de New York :

Henrik Lundqvist (G)

John Ciolfi, producteur senior LNH.com : Un athlète qui paraît souvent sur des listes des célébrités les mieux habillés, qui joue au tennis avec John McEnroe, qui donne des cadeaux d'anniversaire aux princesses et qui sait jouer de la guitare? Henrik Lundqvist serait une vrai rockstar même s'il n'était pas un des meilleurs gardiens de la LNH depuis 15 ans. Tout gardien partant des Rangers doit gérer une pression parfois excessive qui vient avec la vie d'un athlète à New York, et le roi Henrik l'a toujours fait avec classe et style. Ce serait dommage s'il n'avait pas la chance de soulever la Coupe un jour après cette illustre carrière devant le filet des Rangers, mais a-t-il vraiment besoin de nous donner une autre raison pour l'envier?

NYR@DET: Lundqvist vole un but à Bertuzzi

Alex Kovalev (AD)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction : J'ai toujours adoré le talent de Kovalev, mais je comprends pourquoi son attitude a fait de lui un joueur qui a polarisé l'opinion des partisans… et de ses entraîneurs. L'une de mes anecdotes de hockey préférées est celle où Mike Keenan, alors entraîneur des Rangers de New York, souhaite donner une leçon à Kovalev, qui s'obstine à toujours étirer ses présences sur la glace. Au terme de l'une de ces présences un peu trop longues à son goût, Keenan demande à ses joueurs de ne pas laisser Kovalev revenir au banc, afin qu'il passe le reste de la période, soit un peu plus de sept minutes, sur la glace. Au cours de cette présence, Kovalev provoque deux punitions de la part de ses adversaires, et parvient à marquer. Ceux qui ont continué à le suivre pendant le reste de sa carrière ont pu constater que cette « punition » n'avait pas mis un terme à la tendance de « L'Artiste » d'étirer ses présences.

Sean Avery (AG)

Robert Laflamme, journaliste principal : Si vous avez lu la rubrique d'hier, vous comprendrez que je n'ai jamais porté les Rangers dans mon cœur comme jeune partisan des Islanders de New York. L'attaquant Nick Fotiu et le défenseur Barry Beck étaient deux des principaux antagonistes au plus fort de la rivalité dans les années 1970 et 1980. Mon choix d'Avery comme joueur marquant n'a toutefois rien à voir avec ma partisanerie d'adolescent. Avery a possiblement été le plus détestable joueur de toute l'histoire de la LNH. Il faisait de son mieux en tout cas pour l'être et on peut dire que c'était un surdoué en la matière. Plusieurs anciens joueurs pourraient en témoigner. Ian Laperrière a confié dernièrement sur les ondes de RDS qu'il avait voulu régler le cas d'Avery, quand les deux faisaient partie des Kings de Los Angeles! Avery prenait un malin plaisir à faire damner le gardien vedette Martin Brodeur des Devils du New Jersey. On se souvient de la scène le montrant planté droit devant Brodeur, face à lui. Avery a même réussi à faire sortir de ses gonds nul autre que Maurice Richard dans le long-métrage hommage au « Rocket » sorti en salle en 2005. C'est qu'Avery était un figurant dans le film, comme membre des Rangers, et qu'il a dû subir les foudres du « Rocket », alias Roy Dupuis, sur la patinoire. Une scène que je ne me lasse jamais de revoir… (rires)

Mike Richter (G)

Nicolas Ducharme, journaliste : À une époque où les gardiens passaient tous au style papillon, inspirés par les succès de Patrick Roy et autres, Mike Richter a été le dernier des Mohicans à conserver le style traditionnel, debout. Pourquoi changer une recette qui fonctionne? Richter a été spectaculaire lors de sa carrière avec les Rangers, qu'il a menés à la Coupe Stanley de 1994. Il est à mon avis le meilleur gardien américain de l'histoire. Il a d'ailleurs toujours bien représenté les États-Unis sur la scène internationale, dont à la Coupe du monde 1996 quand le pays avait battu le Canada à Montréal. Il avait été nommé le joueur le plus utile du tournoi. En plus, son masque, sur lequel on retrouvait la Statue de la Liberté, est l'un des plus beaux de l'histoire de la LNH.

Jaromir Jagr (AD)

Hugues Marcil, pupitreur : On se souviendra de Jagr autant pour ce qu'il a accompli sur la patinoire que pour sa célèbre coupe de cheveux mullet. Le Tchèque est le deuxième meilleur marqueur de l'histoire de la LNH (1921 points) et il possédait tous les atouts. En plus de posséder des mains exceptionnelles et un lancer foudroyant, il était imposant physiquement et c'était pratiquement mission impossible de lui enlever la rondelle. Même si Jagr a joué 11 saisons avec les Penguins de Pittsburgh, je l'associe aussi aux Capitals de Washington, et surtout aux Rangers en raison de mon âge. J'ai vraiment appris à l'apprécier dans ces deux uniformes, et il m'a particulièrement marqué à New York en 2005-06, quand il avait amassé 123 points (54 buts, 69 passes), 44 points de plus que son plus proche poursuivant chez les Rangers (Michael Nylander). Jagr était une véritable machine de guerre, et son éthique de travail en dehors de la patinoire lui a permis de s'adapter à l'évolution du hockey. Imaginez, il a amassé 66 points (27 buts, 39 aides) à l'âge de 44 ans avec les Panthers de la Floride en 2015-16, un symbole de constance et de longévité qui démontre bien le joueur légendaire qu'il a été. Encore aujourd'hui, il évolue avec l'équipe de Kladno, en République tchèque.

Chris Kreider (AG)

Guillaume Lepage, journaliste :Le nom de Chris Kreider sera toujours associé à de douloureux souvenirs pour les partisans des Canadiens. Dans mon cas, il est aussi associé à des souvenirs coûteux. Retour dans le temps à la veille du premier match de la Finale d'association contre les Rangers en 2014.

Après quelques consommations et des discussions enflammées sur les chances de l'équipe d'atteindre la Finale de la Coupe Stanley, on décide d'aller faire un tour sur les sites de revente… juste par curiosité. Une trentaine de minutes plus tard, nous avons quatre billets pour le match et quelques dollars en moins dans notre compte en banque. On pensait qu'on allait vivre un évènement grandiose.

Quelques heures plus tard - le match était en après-midi - on voyait Kreider entrer en collision avec Carey Price et mettre fin à ses séries. On assistait à une volée de 7-2, et par le fait même, au début de la fin de ce beau parcours. Un de mes amis a même raté plusieurs minutes de jeu pour aller retrouver son calme dans les coursives du Centre Bell… De l'argent (pas si) bien investi. Merci Chris Kreider!

Darius Kasparaitis (D)

Philippe Landry, pupitreur : Outre ceux des Canadiens, il y avait deux défenseurs que je pouvais nommer à la vitesse de l'éclair lorsqu'il était question d'étaler mes connaissances de hockey de jeune adolescent. Et ces deux défenseurs, je ne les admirais pas vraiment pour leur talent ou leurs prouesses, j'étais simplement fasciné par leurs noms. Qui ne se souvient pas de Sandis Ozolinsh et Darius Kasparaitis? Quelle sonorité incroyable! Les deux ont été coéquipiers pendant quelques matchs avec les Rangers entre 2005 et 2007. Il n'en fallait pas plus pour que je les jumèle à NHL07 chaque fois que la fonction « hasard » m'attribuait l'équipe new-yorkaise. Kasparaitis n'a jamais été un défenseur offensif, mais sa chevelure flamboyante et ses mises en échec ont toujours attiré mon attention. Mention honorable à Brian Leetch, qui a toujours été un de mes défenseurs favoris à travers la LNH.