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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Canadiens | Predators | Devils | Islanders | Rangers

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Sénateurs d'Ottawa :

Daniel Alfredsson (AD)

Philippe Landry, pupitreur LNH.com : Daniel Alfredsson m'a enragé à de nombreuses reprises. Il était tout simplement inarrêtable contre les Canadiens de Montréal. À preuve, en carrière face au Tricolore, le Suédois a amassé 107 points (31 buts, 76 passes) en 93 matchs. Malgré tout, je l'ai toujours considéré comme un des meilleurs joueurs de la Ligue. Alfredsson m'a toujours laissé l'impression d'un joueur qui fait tout bien sur la patinoire. Je ne lui trouvais pas de faiblesse. Et il était bien trop 'gentleman' pour être détesté par qui que ce soit. Quoique j'ai le souvenir de cette fois où le capitaine des Sénateurs s'était moqué de Mats Sundin des Maple Leafs de Toronto. La rivalité entre les deux formations ontariennes était très intense, et Alfredsson avait feint de lancer son bâton brisé dans les gradins. C'est que quelque temps auparavant, lors d'un affrontement Predators-Maple Leafs, Sundin avait brisé son bâton en voulant tirer sur réception, et, en colère, il avait lancé le bout qui lui était resté dans les mains dans la foule. Il avait écopé d'une punition sur la séquence. Le geste d'Alfredsson avait soulevé l'ire au banc des Maple Leafs, particulièrement celle de Darcy Tucker si mes souvenirs sont bons.

Patrick Lalime (G)

Guillaume Lepage, journaliste : C'est en me replongeant dans mes souvenirs du printemps 2003 que je suis retombé sur les origines de mon penchant défavorable pour les Devils du New Jersey. Je n'ai jamais été un grand amateur de leur style de jeu, mais ils sont passés du côté sombre de la force quand ils ont mis fin au beau parcours de Lalime et des Sénateurs en sept matchs en Finale de l'Est. Le gardien québécois était presque imbattable lors de ces séries, mais il n'avait pas eu le dessus face à Martin Brodeur. À l'époque, j'avais un faible pour lui parce que je l'avais rencontré dans le cadre d'une école de hockey et qu'il avait gentiment accepté de me signer un autographe - que j'ai toujours, d'ailleurs. J'avais aussi un équipement Sherwood qui avait le même design que le sien, à l'exception des couleurs.

Erik Karlsson (D)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction : Rares ont été les joueurs qui ont été mentionnés dans la même conversation que Sidney Crosby au titre de meilleur joueur de la LNH, mais Karlsson a été l'un de ceux-là pendant quelques saisons alors qu'il évoluait avec les Sénateurs d'Ottawa. C'est surtout son rendement au cours des séries 2016-17, alors qu'il avait mené les Sénateurs à un but de la Finale de la Coupe Stanley, qui a marqué mon esprit. Sur les 19 matchs disputés par Ottawa ce printemps-là, Karlsson a été utilisé pendant plus de 30 minutes à sept reprises, et il a récolté 18 points, dont plusieurs avec des passes qui dépassaient l'imagination, comme celle-ci à Mike Hoffman.

Radek Bonk (C)

Hugues Marcil, pupitreur : J'ai longtemps aimé Bonk, mais malheureusement, l'histoire d'amour n'a pas duré éternellement. Le joueur de centre tchèque m'a marqué par son nom unique, mais aussi parce qu'il était l'un des bons joueurs des Sénateurs. Entre 1999-2000 et 2001-02, Bonk a réussi trois saisons consécutives de 59 points ou plus, établissant un sommet en carrière de 70 points (25 buts, 45 passes) en 2001-02. J'étais donc fou de joie quand les Canadiens de Montréal, mon équipe favorite lorsque j'étais enfant, l'ont mis sous contrat à partir de la saison 2005-06. Je disais à qui voulait bien l'entendre qu'il allait faire la différence à Montréal. J'aurais toutefois dû me méfier de sa baisse de production lors des deux campagnes précédentes, car la chute a été brutale. En deux saisons à Montréal, Bonk n'a jamais obtenu plus de 23 points, et sa carrière dans la LNH a pris fin au terme de la saison 2008-09, alors qu'il s'alignait avec les Predators de Nashville. Disons que la fébrilité de son arrivée à Montréal a rapidement fait place à beaucoup de déception, et c'est le souvenir que j'en garde.

Alexandre Daigle (C)

Robert Laflamme, journaliste principal : J'aurais tellement voulu que Daigle soit la super-vedette attendue chez les Sénateurs et un joueur élite dans la LNH. J'ai vécu aux premières loges son année de repêchage en 1992-93. J'étais à Québec quand il a été le premier choix au Repêchage 1993. J'avais pu le connaître. C'était un jeune sérieux et gonflé à bloc de relever le défi. J'ai donc suivi son cheminement avec beaucoup d'intérêt. Il a connu des débuts prometteurs, avec une récolte de 51 points à sa première saison. Un conflit de travail dans la LNH l'a replongé brièvement dans les rangs juniors, la saison suivante. À son retour avec les Sénateurs, il n'arrivera jamais à prendre son envol. J'aurais souhaité par la suite que ça fonctionne pour lui à Philadelphie, à Tampa ou à New York (Rangers), mais ça n'a pas été le cas. Après avoir accroché ses patins pendant deux saisons, il a refait surface en 2002 et il a pu repartir l'âme en paix après avoir passé deux dernières saisons satisfaisantes avec le Wild du Minnesota.

Ray Emery (G)

John Ciolfi, producteur senior :Je suis toujours intéressé par des gardiens comme Ron Hextall et Billy Smith -- des gardiens exceptionnels, même s'ils sont reconnus pour avoir la mèche courte -- et je pense que le regretté Ray Emery entre dans ce moule. Ses masques montraient souvent des boxeurs, et convenablement, Emery n'a jamais eu peur du jeu physique devant son filet. Il l'a d'ailleurs prouvé lors d'un fameux incident contre les Sabres en 2007 qu'il n'allait pas hésiter à jeter les gants non plus. Emery n'a passé que trois saisons complètes avec Ottawa, mais c'était peut-être la période la plus glorieuse des Sénateurs, au cours de laquelle ils ont participé à la Finale de la Coupe Stanley pour la première fois.

Chris Neil (AD)

Nicolas Ducharme, journaliste : Pas besoin de marquer des buts ou effectuer des arrêts spectaculaires pour marquer une équipe et ses partisans. Chris Neil en est la preuve, lui qui a été le joueur de soutien par excellence des Sénateurs pendant 15 ans. Neil était reconnu pour jeter les gants et défendre ses coéquipiers, mais il était aussi en mesure d'amasser des points, lui qui a connu une saison de 33 points en 2005-06. En amorçant sa carrière dans la LNH en 2001-02, il a vécu tous les grands moments de la concession, comme la rivalité de l'Ontario et le périple vers la Finale de la Coupe Stanley en 2007. Pour un joueur avec un tel rôle, il faut être particulièrement efficace et s'adapter afin de disputer 1026 matchs dans la LNH comme il l'a fait. Tout un exploit pour un choix de sixième ronde qui a même dû jouer dans l'ECHL.