BOISBRIAND – Il y a de ces recrues qui gravissent lentement les échelons, qui prennent du galon et qui finissent par mériter plus de temps de jeu après avoir gagné en acquis au cours de leur première saison dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
Puis, il y a des recrues comme Tomas Lavoie. Celles pour lesquelles les plans de développement élaborés à l’avance tombent à l’eau en raison de circonstances hors de l’ordinaire, et qui se retrouvent catapultées dans le feu de l’action avant même d’avoir pu s’adapter complètement à leur nouvelle réalité.
« On a eu beaucoup de blessés, l’an dernier, a expliqué le défenseur des Eagles du Cap-Breton. Dès le premier mois, j’étais sur le premier duo. Je me souviens qu’on a joué à Québec contre les Remparts et qu’on avait perdu 9-2. J’affrontais leur premier trio… ce n’est pas quelque chose que tu prévois à 16 ans.
« Tout ça s’est passé très vite, mais je l’ai pris comme une expérience. J’en profite cette année. »
La marche était haute, certes. Sauf que Lavoie n’était pas une recrue comme les autres. Il est quand même débarqué au Cap-Breton avec le statut de premier choix au total du repêchage de 2022. C’est notamment ce qui lui a permis d’en ressortir grandi plutôt que légèrement amoché.
« Mentalement, à 16 ans quand tu es nouveau dans la Ligue, c’est vraiment difficile, a-t-il avoué. Je n’avais peut-être pas tous les outils pour passer à cette étape-là, mais je m’en suis sorti en me concentrant sur les jeux simples et en oubliant les erreurs, même si ce n’est pas facile.
« Je ne pouvais rien faire de plus que ce que j’ai réussi à faire. J’ai fait des erreurs, j’ai appris de ça et je m’en sers cette année. »
À 17 ans, le droitier de 6 pieds 4 pouces et 220 livres – vous avez bien lu – occupe un rôle similaire à celui qu’il avait à la même période, l’an dernier. Il est tout simplement mieux outillé pour répondre aux exigences reliées à son poste. Le défi est maintenant de recadrer les attentes envers lui.