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BUFFALO – Samuel St-Hilaire connaît Joshua Roy depuis assez longtemps pour savoir qu’il ne faut pas risquer de réveiller l’ours qui dort. Il a pourtant fait tout le contraire.

Le gardien n’a pas hésité à mettre au défi son ancien coéquipier du Phoenix de Sherbrooke pendant la période d’échauffement du match entre les Canadiens de Montréal et les Bruins de Boston au tournoi des recrues, samedi, à Buffalo.

« Avant le match, il m’a dit qu’il allait me prouver que je n’étais pas capable de marquer contre lui », a raconté l’espoir du Tricolore au sujet de la discussion qu’il avait eu avec celui qui était d’office devant la cage des Bruins pour ce duel entre les vieux rivaux. Vous vous doutez de la suite.

Roy a surpris St-Hilaire d’un tir vif de l’enclave en milieu de troisième période en plus d’amasser une aide dans un gain de 4-1 des espoirs du CH. Jan Mysak a lui aussi récolté un but et une aide tandis que Cédrick Guindon et Ty Smilanic, dans un filet désert ont complété la marque pour la troupe de Jean-François Houle.

En l’absence notamment de Sean Farrell, Owen Beck, David Reinbacher et William Trudeau – tous en congé – la formation montréalaise a affiché beaucoup plus d’aplomb que la veille alors qu’elle avait été malmenée 6-3 par les puissants espoirs des Sabres. 

« Je me suis senti tellement mieux que lors du premier match qui était sloppy, a avoué Mysak. On avait du mal à jouer en équipe et c’était la même chose pour moi. C’était complètement différent, cette fois. On a joué avec une bien meilleure intensité. »

La cohésion a eu un effet entraînant sur l’ensemble du groupe, permettant à plusieurs espoirs de mieux paraître comme le défenseur Logan Mailloux. Pris en défaut sur trois buts de l’adversaire, vendredi, l’arrière s’est montré plus calme et plus solide dans son territoire, se permettant aussi quelques montées.

Jumelé à Jayden Struble, qui détient déjà un peu d’expérience dans la Ligue américaine, Mailloux a pris de meilleures décisions avec la rondelle – visiblement moins nerveux qu’à sa première audition. Le choix de première ronde en 2021 devrait de nouveau être dans la formation, lundi, face aux Sénateurs d’Ottawa.

« Je suis sûr que la présence de Struble lui a donné un peu de confiance, a observé Houle au sujet de Mailloux. Il n’a pas fait trop d’erreurs et ils ont bien joué ensemble. […] Il avait un peu plus ses repères, il était plus calme. J’ai trouvé qu’il était pas mal plus relax. »

Parlant de calme, le gardien Quentin Miller en a fait la démonstration à son premier départ dans l’uniforme de l’équipe de son enfance. Il a été moins mis à l’épreuve que son homologue Jakub Dobes, la veille, mais il a été brillant en repoussant 26 des 27 lancers dirigés vers lui.

« J’étais très excité à l’idée de jouer un match contre les Bruins, surtout, a-t-il lancé. Je pense que j’ai été capable de garder mon calme tout au long de la rencontre, peu importe ce qui se passait. Je me battais pour chaque rondelle et j’essayais de voir les tirs le plus possible. »

Une expérience bénéfique

Miguel Tourigny a emprunté un chemin peu conventionnel, la saison dernière, quand il a décidé de s’exiler en Slovaquie plutôt que de disputer une autre saison dans la LHJMQ, à 20 ans.

« J’ai trouvé qu’il s’était nettement amélioré comparativement à l’année passée, a vanté Houle. Il est plus un homme, il est plus fort physiquement. Pour un joueur plus petit, il va dans les coins et il se bat pour la rondelle. C’est plaisant de voir qu’il s’est pris en main pour prouver qu’il est capable de jouer chez les professionnels. »

Le petit arrière de 5 pieds 8 pouces a passé la dernière campagne à jouer contre des hommes, et aux côtés d’autres vétérans. Il a d’ailleurs révélé que son compagnon à la ligne bleue avait 41 ans et qu’il l’avait beaucoup aidé à améliorer l’aspect défensif de son jeu – un élément qui lui a souvent été reproché.

« Comparativement à mon premier camp, je suis plus à l’aise dans toutes les zones, a-t-il conclu. J’ai beaucoup maturé en allant jouer en Europe. Maintenant, je veux transposer ici ce que je faisais là-bas. Aller dans les coins contre des gars deux fois plus gros, ça ne me dérange pas. »

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