« Je pense que je n'ai perdu que de petits morceaux », a lancé celui qui a été victime du bâton élevé de Shea Weber au deuxième tiers. « Ça ne m'est jamais arrivé avant, donc c'est une nouvelle expérience. …] Ç'a été un match intense. Nous ne les aimons pas et ils ne nous aiment pas. C'est bien pour le sport et pour les deux villes de pouvoir vivre cette rivalité. »
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Ce l'est quand même beaucoup moins pour les Canadiens. Plus le temps passe, et plus tout indique qu'ils ont signé un pacte avec le diable quand ils ont décidé de lever le nez sur lui au troisième rang du repêchage de 2018.
Peu importe ce que deviendra Jesperi Kotkaniemi, sélectionné juste avant que Tkachuk n'enfile le chandail des Sénateurs, le Tricolore devra tout de même croiser le fer avec la peste - le mot est-il encore assez fort? - quelques fois par saison, si ce n'est pas en séries éliminatoires.
Et ça, c'est une bien mauvaise nouvelle. Surtout si le no 7 fait des siennes autant qu'il l'a fait dans un gain de 5-4 en tirs de barrage, mardi.
Après avoir inscrit le but gagnant en prolongation contre ces mêmes Canadiens, dimanche, il a récidivé avec deux buts, quatre tirs, sept mises en échec et une intense bagarre avec Ben Chiarot, qu'il a renversé puis renvoyé au vestiaire avec le visage ensanglanté.
Le seul endroit où il s'est retrouvé dans le rouge, c'est au niveau de la dentition. Il pourra tout de même s'en servir pour honorer son père Keith avec un sourire troué digne de l'époque à laquelle il jouait.
« Si ce n'est pas son meilleur match, ce n'est assurément pas loin du sommet », a argué Josh Norris, qui a tranché le débat en tirs de barrage. « Il a souffert toute la soirée à cause de ses dents, mais c'est un dur. C'est le type de joueur qu'il est. Il veut faire la différence dans les grands moments, et c'est ce qu'il a fait. »
« C'est le meilleur match que je l'ai vu jouer, a renchéri Erik Gudbranson. Il s'est servi de tout ce qu'il a dans son arsenal. Il a fait grimper le mercure dans ce match et il s'est chargé du reste. C'est un fier compétiteur et c'est lui qui nous a tous menés vers cette victoire. »
Au passage, Tkachuk a inscrit le 50e but de sa carrière - et le 51e ensuite - pour devenir le plus jeune joueur de l'histoire de la formation ottavienne à atteindre ce plateau à l'âge de 21 ans et 160 jours. Il a ainsi devancé dans l'ordre Alexei Yashin, Martin Havlat et Marian Hossa. Pas mal comme compagnie.