Rick Tocchet 4.10

Rick Tocchet fait de son mieux pour demeurer en bonne forme alors que la saison de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, et l'entraîneur des Coyotes de l'Arizona s'attend à la même chose de ses joueurs.

« Surtout ces jours-ci, je crois que les joueurs n'ont vraiment aucune excuse pour ne pas être prêts », a affirmé Tocchet lors d'une vidéoconférence organisée par la LNH avec l'entraîneur des Blues de St. Louis Craig Berube et l'entraîneur des Hurricanes de la Caroline Rod Brind'Amour, vendredi.

« Je viens d'en parler avec quelques joueurs. Quand on veut, on peut. Je prêche constamment l'importance de perfectionner ton jeu. Au joueur qui possède un tir moyen : lance des rondelles chaque jour. »

Pendant son enfance dans la banlieue torontoise de Scarborough, Tocchet peaufinait son lancer en dirigeant des rondelles sur un parachute ouvert que son père avait installé dans le garage. Il a ajouté que les joueurs doivent démontrer le même genre d'ingéniosité et créativité dans leur manière de penser en ce moment, surtout parce que la plupart ne peuvent pas profiter d'un gymnase de la qualité que l'on trouverait au complexe d'entraînement de l'équipe.

« Je suis un homme qui aime la routine… quand cette routine est interrompue, nous devenons un peu fous, a souligné Tocchet. Nous sommes des hommes obsédés.

« C'est bien de trouver des manière de s'entraîner, mais il faut trouver des exercices liées au hockey. Travaillez sur votre maniement de rondelle. Vous avez le temps. Il n'y a pas de distractions. Personne ne vous dit " allons en voyage, allons dîner, allons jouer au golf ". Il n'y a aucune excuse, aucune distraction. C'est le message que je transmet aux joueurs. Vous pouvez travailler sur certaines choses liées au hockey chez vous. »

Tocchet tentait de donner l'exemple quand il a chaussé ses patins à roues alignées le 2 avril.

« J'étais dans mon garage et j'ai décidé de faire patin à roulettes alignées tous les deux jours, a-t-il dit. C'était plutôt cool. C'est un bel exercice pour les jambes. »

Jusqu'au moment où l'arrogance a pointé le bout de son nez et Tocchet est allé embrasser l'asphalte.

« J'étais un peu trop sûr de moi-même, j'ai trébuché sur un nid-de-poule et j'ai fait une grosse chute, a-t-il raconté. Je ne vais pas vous mentir, ça me nuit encore. J'ai des éraflures sur le derrière et la jambe, le bas du corps, mais c'est surtout à l'amour-propre que j'ai été blessé. »

L'importance que Tocchet accorde à la préparation ne devrait être pas surprenante. Il demeure certain que la saison reprendra un jour, et il veut que ses joueurs soient prêts quand le moment arrivera.

Dans ce but, lui et le directeur général des Coyotes John Chayka ont appelé les joueurs au cours des deux dernières journées.

« Quinze à vingt minutes par joueur, a dit Tocchet. Ce n'est pas comme le jour de bilan. Je crois fermement que nous allons jouer dans les prochains mois. »

L'Arizona (33-29-8), qui a perdu cinq de ses huit derniers matchs avant la pause, se trouve à quatre points des Canucks de Vancouver et des Predators de Nashville dans la course pour la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Ouest.

« Je tente d'être optimiste, mais je crois que c'est important de demeurer en contact avec l'équipe, a souligné Tocchet. Nous avons résumé les 70 premiers (matchs) et discuté de ce à quoi s'attendre pour l'avenir. »