Bradly Nadeau Maine badge Lepage

Bradly Nadeau n’avait aucune raison de douter de ses capacités à l’approche de sa première saison dans la NCAA, mais il ignorait la véritable hauteur de la marche qu’il aurait à franchir.

L’attaquant néo-brunswickois a complètement détruit la Ligue de hockey de la Colombie-Britannique (BCHL), l’an dernier. Il en a été le meilleur pointeur (113), le meilleur buteur (45), le joueur le plus utile à son équipe en saison et en séries, en plus de guider les Vees de Penticton vers un deuxième sacre consécutif.

Il se demandait tout de même s’il serait en mesure de transposer ça avec l’Université du Maine, ne serait-ce qu’en partie, contre une opposition plus imposante et plus âgée.

« Je n’étais pas sûr, a admis le choix de premier tour des Hurricanes de la Caroline au dernier encan. J’entendais beaucoup de gens dire que la marche était haute. J’avais quand même confiance de m’adapter rapidement pour avoir un impact positif sur l’équipe et de l’aider offensivement. »

Nadeau avait raison d’y croire. Dès son premier match dans son nouvel uniforme, il enregistrait deux buts et une aide dans une victoire de 4-1.

« Ç’a été très bon pour la confiance, souligne-t-il. Au hockey, la confiance compte pour une grande partie. Je suis arrivé deux mois avant le début de la saison pour m’entraîner et me familiariser avec l’équipe. Ç’a fait une grosse différence au chapitre de la préparation. »

Après 32 matchs, il totalise 39 points, dont 16 buts, et son nom est sur la liste des candidats à l’obtention du trophée Hobey-Baker, remis au meilleur joueur de la NCAA. En plus de ça, son équipe a de beaucoup excédé les maigres attentes placées en elle, et figure au neuvième rang du classement de la division 1.

Il faut ici souligner que l’Université du Maine évolue dans la section Hockey East, qui compte sur des équipes remplies d’espoirs de très grandes qualités comme Boston College et l’Université de Boston.

« Les gens prédisaient que nous serions parmi les dernières équipes au classement, s’est-il remémoré. Je pense que plusieurs sont surpris de notre rendement. Tout le monde apporte quelque chose à la table. […] C’est bon pour moi de me mesurer à des espoirs de grand talent toutes les semaines. »

Bradly Nadeau University of Maine

Ces succès rapides sont loin d’être étrangers à l’arrivée de Bradly, et à celle de son frère aîné Josh, dans les rangs de l’équipe. Les deux frangins trônent à égalité au sommet des pointeurs de l’équipe, 12 points devant leur plus proche poursuivant. Ils en sont à leur troisième saison ensemble après deux ans passés à Penticton.

Ce n’est visiblement pas parce qu’ils ont changé de ligue que la chimie s’est évaporée.

« On a commencé la saison sur le même trio et ça n’a jamais changé, a expliqué Bradly. On pense la game de la même façon. On sait où l’autre va être en tout temps et Josh est aussi un très bon joueur. Le hockey, c’est le fun en partant, mais avoir ton frère avec toi à ce niveau-là, ça rend ça encore plus amusant. »

Apprentissage

Les résultats sont donc au rendez-vous, autant au chapitre collectif qu’individuel. Ça ne signifie quand même pas que cette première saison n’a été qu’un long fleuve tranquille pour Nadeau. Il est toujours à la recherche de constance dans son jeu, et au chapitre de sa production.

Elle a été présente pour la majeure partie de la saison, mais le natif de Saint-François de Madawaska, un village d’environ 500 âmes, a récemment connu une séquence de neuf matchs sans toucher la cible, qui s’est étendue sur près d’un mois.

« La grosse différence entre le hockey junior et la NCAA, c’est le niveau d’adversité, a-t-il fait remarquer. Dans le junior, c’est plus facile de trouver la constance parce que tu joues contre des gars de ton âge. Cette année, les gars sont plus rapides et plus physiques et tous les matchs ressemblent à des matchs de séries. »

À 5 pieds 10 pouces et 170 livres, il est certain que Nadeau a eu sa part de défis contre les meilleurs éléments adverses. Il n’est pas le plus imposant, mais il sait avoir un impact malgré tout – un bon signe quand on pense au prochain niveau. Parce que le travail ne fait que commencer.

« J’ai beaucoup mis l’accent sur l’entraînement pour être plus fort sur mes patins, a-t-il conclu. J’ai vu la différence au niveau du jeu physique et je veux m’assurer que ça ne me nuise pas sur la glace. »

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