Les résultats du vote ont encore été serrés, comme à l'issue du premier quart de la saison, mais l'équipe de LNH.com considère toujours que le pilote des Islanders de New York Barry Trotz est celui qui mérite le plus de remporter le trophée Jack-Adams, remis à l'entraîneur de l'année dans la Ligue.
Cette fois-ci, Trotz a terminé au premier rang du scrutin par un point devant Rick Tocchet, pilote des Coyotes de l'Arizona. L'entraîneur des Islanders avait aussi eu le dessus par un point à l'issue du premier quart de la saison, au mois de novembre ; c'est alors Dave Tippett, des Oilers d'Edmonton, qu'il avait devancé de justesse.
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Si Trotz, qui a raflé le Jack-Adams la saison dernière, le décroche à nouveau en juin 2020, ce serait seulement la deuxième fois qu'un entraîneur l'emporterait deux années de suite, après Jacques Demers avec les Red Wings de Detroit en 1986-87 et 1987-88.
Quand Demers a remporté son premier trophée Jack-Adams, les Red Wings ont récolté 78 points (fiche 34-26-10), soit près du double de la campagne précédente (40 points, 17-57-6), ce qui avait permis à Detroit de passer du dernier rang dans la section Norris à la deuxième place, à un point des Blues de St. Louis. Puis, en 1987-88, Demers et les Red Wings ont fait encore mieux (41-28-11, 93 points) pour terminer au sommet de la Norris, 17 points devant les Blues, deuxièmes.
La recette de Demers ? À son arrivée à Detroit, il a permis aux siens d'afficher une moyenne de 3,42 buts accordés par match, bon pour le cinquième rang dans la LNH, alors que les Red Wings avaient terminé bons derniers à ce chapitre la saison précédente (5,19). Puis, tout en maintenant le cap défensivement à sa deuxième année (3,36 buts accordés par match, 6e rang dans la Ligue), il a cherché à bonifier le jeu offensif des siens : moyenne de 4,03 buts marqués par match en 1987-88 (3e dans la LNH) comparé à 3,25 la saison précédente (21e rang).
Il faut dire que le tout a coïncidé avec l'éclosion d'un certain Steve Yzerman, qui a connu sa première saison de 100 points (102, soit 50 buts, 52 passes) en 1987-88 et récolté 22 points de plus que l'hiver précédent (31 buts, 59 passes). Et qui a surtout vu son différentiel passer de moins-2 à plus-30.
« Un entraîneur, c'est un vendeur. J'ai vendu une approche à l'équipe, je l'ai vendue à mon capitaine, Steve Yzerman, et nous avons avancé à partir de là, a déclaré Demers dans un article publié sur NHL.com en mars 2016. J'ai dit aux joueurs, 'Je peux (…) amener tout le monde à travailler en équipe et à avoir du succès ensemble'. »
C'est un peu la recette que Trotz a utilisée chez les Islanders en 2018-19. Il a alors mené les siens vers une récolte de 103 points au classement (fiche de 48-27-7), 23 points de plus que la saison précédente, si bien que la formation new-yorkaise a terminé deuxième dans la section Métropolitaine, à deux points des Capitals de Washington, après avoir raté une place dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley par 17 points en 2017-18.
Sa recette ? Il a amené les Islanders à afficher la meilleure défensive dans la Ligue (2,33 buts accordés par match), un an après avoir été la pire (3,57).
Cette saison, les Islanders ont encore une des bonnes défensives dans la LNH (2,59 BC/match, 5e dans la Ligue avant les matchs de samedi) et ils ont amélioré leur production à l'attaque, passant à une moyenne de 2,92 buts marqués par match en ce moment comparé à 2,72 en 2018-19. Une légère amélioration, qui permet toutefois aux Islanders de se diriger vers une saison de 114 points, soit 11 points de plus que l'hiver dernier.