La transition du hockey junior au professionnel ne s’est pas déroulée comme prévu pour Sebastian Cossa. Le principal intéressé est néanmoins serein avec sa dernière saison.
Le gardien de 20 ans a amorcé la campagne à Grand Rapids, dans la Ligue américaine (LAH). Après avoir accordé sept buts en deux matchs, il a été rétrogradé à Toledo (ECHL).
« Je voulais jouer au plus haut niveau possible l’an dernier, avoue Cossa. Mais je suis simplement content d’avoir fait la transition chez les professionnels. La ECHL n’est pas une ligue facile pour les gardiens. Parfois, j’ai dû faire face à sept ou huit échappées par rencontre. C’est délicat mentalement de jouer dans la ECHL. Les deux premiers trios de chaque équipe sont composés de joueurs habiles qui peuvent marquer. C’était donc un bon défi pour moi. »
Le portier a terminé la dernière saison avec une fiche de 26-16-1 une moyenne de 2,56 buts alloués par match, une efficacité de ,913 et quatre jeux blancs. Il a été l’un des meneurs de la ECHL à tous ces chapitres.
Certes, ce n’est probablement pas au sein de ce circuit que le premier gardien appelé au repêchage de 2021 (15e au total) s’attendait à disputer la saison 2022-23.
Cossa a passé la saison à travailler avec le chef du dépistage et du développement des gardiens des Red Wings, Phil Osaer, puis avec l’assistant directeur au développement des joueurs Dan Cleary, lui-même un ancien joueur de l’équipe.
« Tout est une question d’attitude, soutient Cleary. Tu choisis de ton attitude et il a choisi d’avoir la bonne. Nous pouvons aider à guider les jeunes joueurs, mais lorsqu’ils se regardent dans le miroir et qu’ils vont dormir le soir, ce sont eux qui dictent comment ils agiront.
« Il a très bien joué, a-t-il ajouté. Il devient beaucoup plus mature. Je ne dirais pas qu’il est réservé, il est même plutôt extraverti. Les gars l’aiment. Sa progression est belle à voir. »
L’entraîneur-chef de Toledo, Dan Watson, a été aux premières loges de cette progression et a hâte d’en voir plus.
« Il a évolué mentalement, physiquement, dans son jeu et dans sa vision, décrit Watson. Notre but est de poursuivre ce développement. De jour en jour, il s’assure de devenir meilleur.
« L’éthique de travail est là, le désir est là, la fougue est là. Il faut s’assurer que ça se poursuive. »
Lors de la saison morte, Cossa a gardé la même routine d’entraînement. Il s’est assuré de solidifier les bases établies avec Osaer la saison dernière et de les transposer au camp des Red Wings dans les prochains jours.
« Je dois simplement continuer de gagner confiance en mon style et à la manière dont je dois jouer pour arrêter les rondelles, explique Cossa. Il m’arrive de vouloir trop en faire. Je suis costaud (6 pieds 6 pouces, 229 livres) et parfois, je dois me le rappeler et laisser mon gabarit faire le travail. Je dois travailler près de mes poteaux, défier les passes latérales et en bref, mieux comprendre le jeu. »
Detroit est toujours optimiste de voir Cossa être un élément central de son futur. Son chemin vers la LNH, jusqu’à maintenant, est marqué d’amélioration. Cleary indique que le but cette saison est de le faire jouer à Grand Rapids, pour qu’il puisse continuer à s’acclimater avec le hockey professionnel.
« Et nous sommes sur la même page, confirme le gardien. Les dirigeants ne devancent pas les échéanciers. Ils veulent me développer adéquatement et j’en suis heureux. Je veux jouer dans la LNH lorsque je serai prêt, puis capable de dominer et avoir du succès. Je ne veux pas qu’on me précipite.
« Ils ont les installations et le personnel pour m’amener là où je veux être si je continue à travailler fort », conclut Cossa.
Avec la collaboration du correspondant indépendant de NHL.com Dave Hogg