Islanders

La douleur était vive chez les Islanders de New York. Les voix tremblantes et les larmes aux yeux en faisaient foi après la défaite de 1-0 contre le Lightning de Tampa Bay dans le match no 7 de la demi-finale au Amalie Arena, vendredi.

Ils se sont battus et ils ont cru jusqu'au son final de la sirène que leur tour était venu cette saison.
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Ça fait d'autant plus mal quand un petit but fait la différence, quand tu n'étais qu'à une victoire d'atteindre la Finale de la Coupe Stanley, et quand c'est la même équipe qui t'élimine au troisième tour pour une deuxième saison consécutive.
« C'est nul de se rendre à nouveau à ce stade-ci et d'échouer à nouveau », a laissé tomber l'attaquant Mathew Barzal.
Après avoir baissé pavillon en six matchs contre le Lightning en finale de l'Association de l'Est la saison dernière et l'avoir vu remporter la Coupe Stanley, les Islanders pensaient être prêts à franchir la prochaine étape cette année et atteindre la Finale pour la première fois depuis 1984. Ils ont poussé la série à la limite en l'emportant 3-2 en prolongation dans le match no 6, mercredi, mais ils n'ont pas été en mesure d'achever le travail dans le match ultime.
« La défaite fait mal, a avoué l'attaquant Josh Bailey. Un match no 7 en demi-finale, ton objectif est de poursuivre le parcours et d'accomplir quelque chose d'unique avec ce groupe, de gagner la Coupe. Ce n'est pas comme ça qu'on voulait que ça se termine, alors la pilule est difficile à avaler. »
Tout s'est joué sur une erreur. Les Islanders ont manqué de concentration lors d'un avantage numérique et Yanni Gourde en a profité pour marquer en début de deuxième période. Semyon Varlamov a stoppé 30 des 31 tirs dirigés vers lui pour garder les siens à un seul but d'écart, mais New York n'a pas trouvé de solutions face à Andrei Vasilevskiy et à une défensive qui a accordé seulement 18 lancers et qui en a bloqué 21 autres.

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Barzal a eu une chance en or de créer l'égalité alors qu'il restait 5:23 à jouer en troisième période. Le tir de Scott Mayfield a dévié sur un joueur devant le filet et le retour s'est dirigé vers Barzal qui avait un filet ouvert, mais la rondelle a bondi par-dessus la lame du bâton du centre des Islanders.
« En retard par un but en troisième période dans un match no 7, tu veux en profiter, a dit Barzal. Le crédit leur revient. Ils nous ont contenus en troisième période. Nous n'avons pas été en mesure de trouver la solution. Il y a eu quelques bonnes chances, mais il semble que ce n'est pas notre destinée. Espérons que nous pourrons revenir l'année prochaine et que l'histoire sera différente. »
Un long moment s'est écoulé avant que les Islanders ne sortent du vestiaire. Barzal et Brock Nelson ont pris place au podium, retenant leurs larmes et tentant de trouver les mots pour décrire leurs sentiments. Même chose lorsque Bailey et Mayfield ont parlé avant eux.
« Je leur ai dit que notre équipe était spéciale, a mentionné l'entraîneur Barry Trotz. Leur force de caractère, leur éthique de travail, leur volonté, leur engagement, pour moi, c'est indéniable. C'est puissant. Ce groupe a cru que c'était possible. La douleur est vive parce qu'ils ont tout donné. »
Les Islanders savaient que la marge d'erreur était mince s'ils voulaient éliminer les champions en titre. Tampa Bay a remporté le match no 5 par la marque de 8-0, mais la série a été très serrée - cinq matchs ont été décidés par un but.
« Ils ont une meilleure équipe que l'an dernier et nous les avons amenés à la limite parce que nous avons également une meilleure équipe que l'an dernier, a dit Trotz. Nous avons tiré des leçons dans tout ce parcours. »
Trotz a énuméré les forces du Lightning, de Vasilevskiy à une solide défensive menée par Victor Hedman et Ryan McDonagh, en passant par des attaquants d'élite comme Nikita Kucherov, Brayden Point et Steven Stamkos et des joueurs de profondeur comme Gourde, Blake Coleman et Barclay Goodrow.
Les Islanders ne comptent pas sur autant de vedettes, mais ils ont des éléments qui s'agencent très bien. Barzal, qui a mené New York avec cinq points dans la série (trois buts, deux passes), est en train de devenir un véritable joueur d'élite, et la paire de défenseurs composée d'Adam Pelech et Ryan Pulock commence tranquillement à être reconnue comme une des meilleures de la LNH.
« C'est un honneur de jouer avec ces gars, a dit Mayfield. Se retrouver deux années de suite dans le carré d'as, je ne crois pas que ce soit un coup de chance. Je ne sais pas si les gens croyaient en nous lors des deux premières rondes, mais nous, nous croyions en nous-mêmes. Nous avons confiance en nos moyens. C'est difficile présentement, mais c'est comme ça. »