La saison en revue : Ducks d'Anaheim

Avec la saison 2019-20 de la LNH interrompue depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, LNH.com revient sur la campagne de chacune des 31 équipes de la Ligue.

Aujourd'hui, un portrait des Ducks d'Anaheim au moment de la pause :

DUCKS D'ANAHEIM : Honneurs individuels | Analyse de l'équipe pour les poolers | Moments mémorables

Fiche : 29-33-9, 67 points

Position dans la course aux séries : 13e rang dans l'Association de l'Ouest, à 11 points de la deuxième place de quatrième as

Avec un nouvel entraîneur-chef en poste, plusieurs jeunes joueurs et un processus assez évident de reconstruction, personne ne peut se dire surpris du rendement des Ducks au cours de la saison 2019-20. L'équipe était en voie de rater les séries éliminatoires pour une deuxième saison consécutive.

Le 17 juin dernier, la formation californienne embauchait Dallas Eakins, qui avait passé quatre saisons à la barre du club-école de San Diego dans la Ligue américaine. La mission du nouveau pilote était de former les jeunes joueurs à prendre la relève à Anaheim, où les vétérans ne demandent qu'un peu de soutien.

Les Ryan Getzlaf, Adam Henrique et Jakob Silfverberg ne peuvent tout faire seuls. Et après le départ de Corey Perry, l'organisation cherche sans contredit à prendre une nouvelle direction. Il faudra simplement faire preuve de patience et laisser le temps à Eakins de modeler l'équipe à son image.

Sam Steel (22 points en 65 matchs) et Maxime Comtois (11 points en 29 matchs) offrent des productions plutôt ordinaires, mais ils sont de vertes recrues. Les Ducks auraient sans doute aimé en obtenir davantage de Troy Terry, qui n'a inscrit que 15 points en 47 rencontres, et de Max Jones, qui n'a pu faire mieux qu'un rendement de 12 points en 59 parties.

Les statistiques individuelles reflètent les performances d'équipe, alors que les Ducks prennent le 29e rang pour les buts marqués par match (2,56). En 71 affrontements, Anaheim a trouvé le fond du filet deux fois ou moins par rencontre à 39 reprises.

Eakins n'a également pu trouver des solutions sur les unités spéciales. Avant la pause, les Ducks prenaient l'avant-dernière position de la Ligue sur le jeu de puissance (14,7 pour cent) et le 26e échelon pour l'infériorité numérique (77,0 pour cent).

Le soleil a brillé…

Après une surprenante séquence de six victoires en huit matchs pour amorcer la saison, les Ducks prenaient le quatrième rang du classement général de la LNH. Anaheim figurait d'ailleurs en tête pour la moyenne de buts accordés par match (1,75) et John Gibson affichait des statistiques très éloquentes (pourcentage d'arrêts de ,941, moyenne de buts alloués de 1,85).

Le ciel s'est assombri…

Les choses se sont rapidement gâtées pour la troupe d'Eakins. À la suite de ce début de campagne enflammé, Anaheim n'a remporté que cinq des 19 matchs suivants (5-10-4). Au cours de cette même période, seuls les Red Wings de Detroit ont fait pire (4-13-3). Les problèmes sur les unités spéciales ont rapidement fait surface, les Ducks affichant alors le deuxième pire avantage numérique de la Ligue.

Cette mauvaise séquence a aussitôt amorcé la glissade pour Anaheim, qui débutait le mois de décembre à l'avant-dernier rang de la section Pacifique.

La révélation de la saison

Dans une équipe qui ne compte pas sur des supervedettes pour animer l'offensive, il faut voir quels jeunes ont réussi à tirer leur épingle du jeu. En ce sens, l'arrivée de Sonny Milano, acquis à la date limite des transactions en retour de Devin Shore, se veut une belle surprise pour les Ducks. Le jeune ailier de 23 ans, qui n'a jamais disputé une saison complète dans la LNH, a récolté cinq points (deux buts, trois passes) en neuf rencontres depuis qu'il est passé des Blue Jackets de Columbus au chaud soleil de la Californie. Il a d'ailleurs inscrit deux buts lors de son premier match avec Anaheim, dont le but de la victoire en prolongation face aux Oilers d'Edmonton le 25 février.

Performance individuelle de l'année

Il ne faut pas remonter bien loin pour distinguer la performance individuelle de l'année à Anaheim. Le Québécois Nicolas Deslauriers nous l'a offerte quelques jours avant la pause. Lors d'une victoire de 5-2 contre les Sénateurs d'Ottawa le 10 mars, Deslauriers a inscrit un tour du chapeau naturel lors des premières 11:49 en première période. Non seulement il s'agissait de son premier tour du chapeau en carrière, mais le robuste attaquant a profité de l'occasion pour battre la marque de Teemu Selanne pour le triplé le plus rapide dans l'histoire des Ducks.

Match le plus intéressant de la saison

Golden Knights 6, Ducks 5 (P) - 23 février : Même si les Ducks se sont retrouvés du côté des perdants, ce match face à Vegas fut des plus enlevants. Après avoir tiré de l'arrière 3-2, et surtout 5-3, Anaheim a fait preuve de beaucoup de caractère pour remonter la pente. Adam Henrique, qui a terminé la soirée avec quatre points, a inscrit deux buts en fin de troisième période pour forcer la tenue de la prolongation. Dans cette rencontre à caractère strictement offensif, Nick Ritchie a également amassé deux buts et deux passes.