texier Lepage

MONTRÉAL – Pour la première fois depuis un bon bout, Alexandre Texier a entièrement la tête au hockey et aux missions qu’il doit relever avec les Blue Jackets de Columbus.

L’attaquant français a pris la décision de retourner près de la maison, la saison dernière, et de s’aligner avec les Lions de Zurich, dans la National League suisse, à la suite d’une recommandation du Programme d’aide aux joueurs de la LNH et de l’Association des joueurs.

Il est maintenant de retour dans la grande ligue, et il a l’esprit plus libre après cette année de pause.

« C’est difficile à un jeune âge de prendre une décision comme celle-là, surtout que c’est une chance de jouer en LNH, a-t-il expliqué en matinée, jeudi. C’était ma décision à moi et ça m’a fait du bien pour avancer et mieux me connaître physiquement et mentalement.

« Je suis venu à cent pour cent cette année. Je me sens à cent pour cent mentalement et physiquement. J’ai aussi beaucoup appris sur mon corps et sur ma tête. Je fais les choses d’une autre manière, ce que je ne faisais peut-être pas avant. Ça m’aide à avancer et à jouer au hockey. »

Texier avait déjà disputé trois saisons complètes avec les Jackets avant de retraverser de l’autre côté de l’Atlantique pour la dernière campagne. Malgré cette expérience, et le fait qu’il a toujours été considéré comme l’un des joueurs d’avenir à Columbus, il est revenu en se disant que tout était à recommencer.

Il a abordé le camp d’entraînement comme le ferait une recrue qui doit mériter son poste. Et il a gagné son pari – sans grande surprise. On parle tout de même d’un joueur d’impact qui avait amassé 13 buts et 35 points en 46 matchs à Zurich l’an dernier.

« Je n’ai pas vraiment eu de doutes, a-t-il assuré. Après, je savais à quoi m’attendre et je suis arrivé pour faire ma place aussi. Tout repartait à zéro pour moi. […] On veut faire ses preuves. Je veux me prouver à moi-même que je suis capable. Je sais que je suis capable, mais on a toujours une petite appréhension. »

Ce n’était en fait qu’une question de temps afin qu’il se familiarise de nouveau avec un environnement qu’il connaissait plutôt bien, et qu’il reprenne le rythme des activités de la LNH. Quelques matchs préparatoires ont suffi pour qu’il retrouve ses repères.

« J’ai vu un joueur amélioré, a observé son entraîneur Pascal Vincent. J’ai vu un joueur qui est encore plus rapide et plus fort physiquement. On l’aimait déjà beaucoup, et il est revenu ici avec une confiance que je n’avais pas vue avant. C’est un de nos meilleurs joueurs, sinon notre plus constant depuis le début. »

Après six matchs, Texier est toujours en quête de son premier point, mais tout indique que son manque de production n’est pas un problème. Il s’adapte bien à l’aile du deuxième trio piloté par la recrue Adam Fantilli et il remplit des missions sur les unités spéciales.

« Alex est un joueur dont on aurait eu besoin l’an passé, a conclu l’attaquant Mathieu Olivier. Il est capable de tout faire. Il peut jouer sur l’avantage numérique, sur le désavantage, il crée beaucoup de choses avec sa vitesse. C’est notre couteau suisse. Sa présence nous a manqué, et elle est bien accueillie cette année. »

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