Lidstrom-Larionov-Datsyuk

La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Stars | Blue Jackets | Avalanche

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Red Wings de Detroit :

Nicklas Lidstrom (D)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com : C'est tout de même fascinant de voir que celui qui a remporté sept fois le trophée Norris a dû attendre d'avoir 30 ans avant d'obtenir cet honneur pour la première fois. Il était une véritable force tranquille à la ligne bleue, et j'ai vraiment été capable d'apprécier son jeu après avoir regardé plusieurs matchs des Red Wings en séries avec un ancien collègue, lui-même un défenseur qui a évolué à un très haut niveau. Il me faisait remarquer à quel point Lidstrom semblait toujours au bon endroit sans jamais être en déséquilibre parce qu'il n'effectuait presque jamais de croisement en zone défensive. Son bâton était toujours placé au bon endroit, au millimètre près, et on pouvait le regarder jouer attentivement pendant toute une soirée sans le voir prendre une mauvaise décision ou faire une erreur. Il n'était pas le plus flamboyant, mais sa constance a fait de lui l'un des meilleurs défenseurs de l'histoire de la LNH, et il a toujours été l'incarnation des Red Wings à mes yeux.

Igor Larionov (C)

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com : J'étais un 'fan' de longue date du Soviétique/Russe et du célèbre trio KLM qu'il pivotait dans son pays avec Vladimir Krutov et Sergei Makarov. Imaginez, il s'est pointé dans la LNH à l'âge de 29 ans en 1989 et il a joué 921 matchs en carrière, en plus de 150 autres en séries éliminatoires, jusqu'à 43 ans. S'il a fait ses débuts avec les Canucks de Vancouver et qu'il a par la suite été un Shark de San Jose, ce sont les couleurs des Red Wings qu'il a portées le plus longtemps, soit pendant presque huit saisons. Il a gagné la Coupe Stanley avec eux en 1997 et en 1998. On se souvient du fameux quintette russe des Red Wings qu'il complétait avec les attaquants Vyacheslav Kozlov et Sergei Fedorov ainsi que les défenseurs Vladimir Konstantinov et Viacheslav Fetisov. C'était de la pure poésie sur glace. Larionov était tout un fabricant de jeux. Il incarnait l'élégance sur patins, en plus d'être un gentilhomme à l'extérieur.

Henrik Zetterberg (C)

Guillaume Lepage, journaliste LNH.com : L'attaquant suédois est l'un des joueurs que j'ai pu voir à l'œuvre du début à la fin de sa carrière. Le genre de joueur qu'on adore voir jouer - sauf quand il fait la vie dure à votre équipe préférée - mais que l'on apprécie encore plus une fois qu'on réalise tout ce qu'il a accompli en 16 ans avec les Red Wings. Le duo qu'il a longtemps formé avec Pavel Datsyuk est l'un des plus iconiques pour ma génération. J'aurai eu la chance de le côtoyer à quelques reprises avant la fin de sa carrière - lors de ses passages au Centre Bell. L'une de ces visites s'est conclue par une défaite de 10-1 et le capitaine avait pris la parole dans le vestiaire après le match. Le Suédois était de mauvais poil… J'avais laissé les journalistes locaux l'aborder avec des pincettes.

Pavel Datsyuk (C)

Hugues Marcil, pupitreur LNH.com : À la patinoire du coin ou dans une ligue de garage, les mains n'ont jamais été ma grande force. J'ai toujours dit que je suis seulement capable de faire une seule feinte, et son taux de succès n'est pas très élevé. C'est la raison pour laquelle j'ai toujours été impressionné par les joueurs avec de bonnes mains capables d'étourdir les gardiens adverses. L'ancien attaquant des Red Wings Pavel Datsyuk était justement reconnu pour ça, et c'est pourquoi il m'a marqué à Detroit. Chaque fois qu'il y avait une séance de tirs de barrage impliquant Datsyuk à la télévision, j'étais sur le bout de mon siège en attente de voir quel lapin il allait sortir de son chapeau. J'ai toujours admiré sa façon de se moquer des gardiens adverses en utilisant seulement le pouvoir de ses mains et je me plais à aller visionner des vidéos de lui sur YouTube encore aujourd'hui. Je vous laisse avec ma feinte préférée de Datsyuk, que j'ai longtemps tenté de reproduire sur la glace… sans trop de succès!

Paul Ysebaert (AG)

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com : Au cours de leur histoire, les Red Wings ont eu d'incroyables joueurs qui ont marqué le hockey. Les collègues en ont nommé plusieurs ici, et on pourrait en ajouter d'autres comme Gordie Howe, Ted Lindsay et Steve Yzerman. Alors, pourquoi Paul Ysebaert? Tout remonte au jeu vidéo NHLPA 93. Voyez-vous, il y avait une façon de marquer dans ce jeu en lançant du fond de la patinoire avec un ailier gauche lorsqu'il était en montée. Un lancer de cet endroit, c'était un but presque assuré. D'ailleurs, marquer de la sorte était interdit quand on affrontait les cousins à Noël, sous peine de recevoir un coup d'oreiller en pleine face. Or, à NHLPA 93, les Red Wings étaient mon équipe. Paul Ysebaert était mon ailier gauche, et ainsi, mon meilleur marqueur, loin devant Yzerman et Fedorov.

Sergei Fedorov (C)

John Ciolfi, producteur senior LNH.com : Il y a eu tant de joueurs exceptionnels au sein des équipes des Red Wings dans les années 90 (et parce que mon cousin Mike les choisissait toujours quand nous jouions au jeu NHL 96, je me souviens trop bien de chacun d'eux), mais j'ai toujours cru que Fedorov était le meilleur de tous. Il était un joueur vraiment complet, au point où Scotty Bowman l'a parfois déployé comme défenseur, et il était un marqueur de premier plan, surtout en séries. Il demeure le seul joueur à avoir remporté le trophée Hart et le trophée Selke dans la même saison, il est membre du Temple de la renommée du hockey et, il ne faut pas l'oublier, il a également fréquenté Anna Kournikova. Quelle vie difficile…

Tomas Holmstrom (AG)

Philippe Landry, pupitreur LNH.com : Comment un jeune partisan de hockey ne peut-il pas admirer les feintes d'un Pavel Datsyuk? Hugues, je te l'accorde, il était tout un joueur, et j'ai regardé nombre de fois les reprises de ses buts spectaculaires en tirs de barrage. Il y a bien d'autres joueurs que j'admirais à Detroit et vos choix sont tous judicieux, messieurs. Je me souviens cependant d'un autre joueur, qui a d'ailleurs passé toute sa carrière avec les Red Wings. Tomas Holmstrom. Y avait-il un joueur plus talentueux que lui pour faire dévier des rondelles et pour s'emparer des retours de lancers? Il a fait une carrière avec cet atout, son bureau étant le devant du demi-cercle de chaque gardien adverse. Impossible de le tasser de là. Avec les amis, on allait à la patinoire du coin l'hiver et on s'exerçait à faire dévier des lancers de loin en se disant qu'on allait devenir aussi bon que Holmstrom. Disons qu'il y avait (et qu'il y a encore) du chemin à faire!