« C'est une pilule très difficile à avaler »
Les joueurs des Canadiens auront besoin de beaucoup de temps pour se remettre de leur défaite en Finale
« Je n'ai pas été assez bon au début de la série », a déclaré le gardien vedette en guise d'explications pour la défaite en cinq matchs des Canadiens contre le Lightning.
« Ce n'est pas le cas », l'a interrompu Weber qui était à ses côtés en visioconférence. « Nous n'avons pas été assez bons devant Carey. Le Lightning est une équipe incroyable et, au bout du compte, la meilleure équipe a gagné », a-t-il tenu à rectifier.
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Les Canadiens ont cru à la victoire jusqu'à la fin, contre vents et marées. L'agonie de la défaite, ils la ressentaient jusqu'à la moelle des os.
« C'est une pilule très difficile à avaler », a mentionné à quelques reprises l'attaquant Brendan Gallagher, avec des trémolos dans la voix.
« Incroyablement décevant », a laissé tomber à son tour Price, en ajoutant qu'il faudra du temps à ses coéquipiers et lui pour panser les plaies.
« C'est difficile d'être si près et si loin à la fois », a repris l'entraîneur par intérim Dominique Ducharme. « Ça me touche de voir la peine des joueurs et d'avoir à passer à travers ça. C'est pour ça que nous ne nous arrêterons pas.
« Il n'est pas question que nos vétérans (Weber et Price) partent à la retraite sans avoir gagné ce trophée-là », a-t-il renchéri, en relevant que le Lightning avait dû souffrir avant d'atteindre le sommet. « Tous nos joueurs méritent une autre chance. Il n'y a jamais rien de facile ou d'acquis, il faudra redoubler d'ardeur pour en ravoir une. Nous avons affiché beaucoup de résilience, nous l'utiliserons à bon escient pour l'avenir », a soutenu Ducharme, qui s'exprimait comme un entraîneur en voie de perdre la mention 'par intérim' à son titre.
Ducharme a souligné à grands traits que l'équipe nourrissait des attentes beaucoup plus élevées qu'on pouvait le croire.
« Les attentes à l'extérieur étaient peu élevées, mais nous en avions de grandes à l'interne. Que ce soit en février ou en mai, c'est ici qu'on se voyait. Nous ne le disions pas ouvertement parce qu'on aurait cru que nous étions stupides.
« Personne n'y croyait, mais tous les obstacles et les moments difficiles que nous avons dû surmonter ont fait de nous un groupe plus fort », a insisté l'entraîneur recrue. « Le résultat est décevant pour tout le monde, les joueurs, le personnel, les dirigeants, Geoff (Molson). Mais je suis fier du groupe et de ce que nous avons accompli. Nous allons nous assurer la prochaine fois d'obtenir trois victoires de plus. »
Le capitaine Weber a qualifié l'équipe de la plus tissée serrée dans laquelle il a fait partie en 16 ans de carrière.
« Je suis très fier des gars. Ce groupe était doté d'une grande force de caractère. Nous avons fait fi d'énormément d'adversité et nous avons fait mentir les gens. C'était une année peu commode, mais nous nous sommes serré les coudes et nous avons été à la guerre ensemble. Je ne changerais rien. »
Avec le recul, on constatera davantage l'ampleur de la réalisation.
« Je suis vraiment fier de l'équipe, a dit le joueur de centre Phillip Danault. On a dépensé beaucoup d'énergie et pris beaucoup de temps avant de trouver notre rythme. On l'a trouvé en séries, on en a juste manqué un peu à la fin. Tout le monde a poussé ensemble. On a accompli quelque chose de gros. »
Plusieurs amochés
Ducharme a levé le voile sur l'état de santé de plusieurs joueurs. Weber était un de ceux les plus amochés physiquement.
« Shea avait une blessure à un pouce, Jeff Petry était blessé à des doigts. Tyler Toffoli, à l'aine, et Brendan Gallagher, à l'aine, et j'en oublie », a-t-il énuméré. « Il y en avait plusieurs de blessés. Ils ont saigné, ils se sont battus et ils n'ont jamais abandonné. »
Gallagher a dit que s'il pouvait dire une chose à ses coéquipiers, il les remercierait pour tout.
« Il n'y a pas de groupe plus fort et je suis choyé de pouvoir continuer d'en faire partie. Cette expérience sera bénéfique pour l'équipe, a-t-il estimé. J'ai appris toutes les fois que j'ai pris part aux séries. Nous avons de bons jeunes. C'est dur à avaler pour eux aussi, mais c'est peut-être le meilleur trajet à emprunter pour nous rendre jusqu'aux grands honneurs. Nous retiendrons beaucoup de choses de ce parcours et nous n'en serons que meilleurs. Mais actuellement, ça fait très mal. »
