GettyImages-74427146(1)

Scott Niedermayer fêtera bientôt les 10 ans du moment où il a pris sa retraite de la LNH. Les jours où enfiler les patins lui manquaient sont donc bien loin pour celui qui a remporté quatre fois la Coupe Stanley et qui est membre du Temple de la renommée du hockey.

« Les premières années, ça me manquait vraiment, mais je suis encore impliqué dans le sport, à un point tel que ça fait partie de ma vie comme dans le passé », a souligné Niedermayer, qui est consultant à temps partiel pour les Ducks d'Anaheim. « Je suis à la patinoire chaque jour. La différence, c'est que je ne suis pas couvert d'ecchymoses quand je reviens à la maison, et ça fait du bien! »

CINQ QUESTIONS AVECJacques Caron | Barbara Underhill

À vrai dire, la seule patinoire où il met le pied ces jours-ci, c'est celle qu'il a construite dans sa cour arrière à Penticton, en Colombie-Britannique. La glace est dotée d'un système de réfrigération, ce qui permet aux trois fils qui demeurent encore avec lui de se divertir alors que le reste de la planète est figée en raison de la COVID-19.

En temps normal, Niedermayer, qui a conclu sa carrière dans la LNH en 2009-10 avec 740 points en 1263 matchs répartis sur 18 saisons, ferait son travail de recruteur amateur et se soucierait du développement des joueurs pour les Ducks en Colombie-Britannique. Mais ces temps-ci, les seuls joueurs qu'il voit à l'œuvre, ce sont ses fils.

Jackson, qui est âgé de 19 ans, s'est entendu avec l'Université Arizona State afin de se joindre à l'équipe en 2021-22. Il joue actuellement avec les Vees de Penticton, de la Ligue de hockey junior de la Colombie-Britannique (BCHL). Josh, 16 ans, évoluera aussi pour les Vees l'an prochain. Quant au plus vieux, Logan, il vit en Californie.

« Ils devraient potentiellement jouer ensemble l'an prochain », a expliqué celui qui a remporté la Coupe Stanley trois fois avec les Devils du New Jersey et une fois avec les Ducks. « Pour nous, les parents, ça va être amusant à voir. Nous n'allons avoir besoin d'aller qu'à un seul aréna pour les voir à l'oeuvre. »

De voir Jackson et Josh jouer, ainsi que leur plus jeune fils, Luke, qui a 11 ans, c'est assez de hockey pour les Niedermayer en ce moment.

« Je me tiens encore proche des équipes, de l'atmosphère et de la compétition, donc on peut dire que j'ai encore ça dans ma vie. Ça pourrait changer dans quelques années, quand mes gars seront tous partis et que je n'aurai plus cela dans ma vie, mais 10 ans après ma retraite, je me sens encore dans le monde du hockey. »

Voici cinq questions avec… Scott Niedermayer :

Lorsque tu demeurais en Californie, tu étais davantage impliqué dans le développement des joueurs des Ducks. Quel est ton rôle maintenant?

« C'est vraiment à temps partiel. Je fais du dépistage en regardant des matchs des rangs juniors ici. Je regarde beaucoup la BCHL, où mon fils joue, et je regarde aussi des matchs de la WHL à Kelowna et à Vancouver. Aussi, comme nous avons repêché un joueur de la WHL l'an dernier (Brayden Tracey, 29e), j'ai été le voir à quelques reprises dans le but de parler de son développement comme joueur. Je suis un peu comme un outil local pour (les Ducks) dans la région quand vient le temps de faire certaines choses. »

Est-ce que ce rôle te satisfait en ce moment?

« Ils ont été très accommodants selon le style de vie que je désirais en ce moment. J'aime encore aider les entraîneurs. L'an dernier, j'ai aidé les coachs de mes deux plus jeunes enfants. C'est un peu ça ma vie depuis que je suis à la retraite, passer beaucoup de temps à faire ces choses et aider ici et là comme je le peux avec les Ducks au fil des années. C'est certain qu'en étant ici, je ne peux pas en faire autant, mais ils m'ont permis de rester impliqué à ma façon. »

Les Ducks avaient une fiche de 29-33-9 et allaient probablement rater les séries éliminatoires pour une deuxième année de suite lorsque la saison a été mise en pause. Où en est rendue la reconstruction de l'équipe?

« C'est facile de dire où en est la reconstruction, mais c'est un défi beaucoup plus important de réussir à aller plus loin. L'équipe est maintenant plus jeune. Il y a de jeunes joueurs dans la formation qui gagnent en expérience et qui apprennent que c'est vraiment difficile de jouer dans la LNH et que ça prend du temps. On espère pouvoir mettre la main sur de jeunes joueurs de talent et les développer pour les faire monter au bon moment afin de nous permettre d'être une équipe compétitive. Toutes les équipes se retrouvent dans ce scénario à un moment donné. [Les Red Wings de Detroit] se sont accrochés le plus longtemps possible. Le New Jersey aussi a été compétitif pendant une longue période, mais à un moment donné, tu ne peux pas toujours être au sommet. »

Peux-tu nous parler du plaisir que tu as eu en février dernier lorsque toi et tes anciens coéquipiers des Devils avez célébré votre Coupe Stanley de 2000?

« C'était vraiment amusant. J'avais assisté à notre réunion de la Coupe de 1995 aussi. C'était la première fois que j'allais dans une réunion de ce genre dans ma vie. J'étais un peu sceptique, je ne savais pas si ça allait être plaisant. C'était incroyable. Ce sont des gars que tu ne peux pas revoir souvent, puisque tout le monde est un peu partout dans le monde. Ça nous a permis de reconnecter, de se raconter des histoires et de voir comment les gens se portent. J'ai vraiment aimé. »

DAL@NJD: Les Devils honorent l'équipe de 2000

Ton coéquipier chez les Ducks Ryan Getzlaf a révélé dans les derniers jours qu'il s'était construit un poulailler dans sa cour arrière. As-tu eu la chance de le voir?

« (Rires). Je ne l'ai pas vu, mais j'en ai entendu parler. Je pense que c'est son père qui travaille en menuiserie et en construction. J'étais impressionné parce que ce n'est pas quelque chose que je serais en mesure de construire. Je n'ai pas le talent pour. Je pense donc que c'est ce qu'il a appris en côtoyant son père qui lui a servi. »