Vu de l'extérieur, du moins. C'est pourtant seulement trois matchs sans but.
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« Je ne suis pas frustré, a lancé l'espoir des Canadiens de Montréal. Les deux victoires que nous avons signées jusqu'ici dans ce tournoi sont plus importantes pour moi. Je suis convaincu que ça va débloquer éventuellement. Je veux seulement grandir au fil de cette expérience.
« C'est certain que je veux contribuer davantage à l'attaque et je sens que ça va de mieux en mieux. J'aborde chaque match avec un peu plus de confiance. Je sais que je dois améliorer plusieurs aspects et je ne suis pas trop inquiet en ce qui a trait à ma production. »
Mais pour un joueur qui en a inscrit 72 en 64 matchs, la saison dernière, 14 en sept rencontres au Championnat mondial des moins de 18 ans et 12 à ses 20 premiers affrontements dans la NCAA, ce manque de production - il n'a amassé qu'une aide - a de quoi laisser perplexe.
C'est aussi qu'au-delà du fait que celui qu'on surnomme « Goal » n'a pas touché la cible, il a été plutôt invisible lors des deux premiers matchs des États-Unis - contre le Canada et l'Allemagne. Il a d'ailleurs vu son temps d'utilisation chuter de 17:55 à 12:52 entre les deux rencontres.
On l'a davantage remarqué face à la Russie, dimanche. Il a passé seulement 13:27 sur la patinoire, mais il a été impliqué dans davantage de menaces offensives.
« Il est jeune et c'est un tournoi très relevé, a indiqué l'entraîneur-chef Scott Sandelin après la rencontre. Les jeunes apprennent et les joueurs les plus intelligents vont trouver le moyen de produire. Il devrait se sentir mieux avec la manière dont il a joué ce soir. Il peut bâtir là-dessus pour la suite. »
La suite, c'est un dernier match en ronde préliminaire contre la République tchèque, ce soir, avant de passer aux choses sérieuses au lendemain du premier jour de 2020.
On peut s'attendre à ce que Sandelin continue d'utiliser Caufield en compagnie d'Alex Turcotte, son compagnon de trio à Wisconsin, maintenant qu'il a vu que le fait de réunir les deux complices pouvait donner des résultats plutôt intéressants.
« Il a semblé plus à l'aise, a analysé le pilote. Il a un certain niveau de confort avec Alex parce qu'il y a une chimie entre les deux. C'est la raison principale qui nous a incités à prendre cette décision, je ne vous mentirai pas (rires).
« Quand vous êtes séparés pendant un moment, vous appréciez parfois davantage le fait d'être réunis. »
Attentes démesurées
Les choses sont encourageantes, donc. Il ne faut pas oublier que Caufield n'a que 18 ans et que ce tournoi est reconnu pour être l'affaire des joueurs de 19 ans qui sont physiquement plus matures et qui savent comment gérer les attentes.
Des attentes qui, compte tenu du fait que le petit Américain évolue sous le microscope de Montréal et qu'il a l'habitude de dominer dans les compétitions internationales, étaient peut-être démesurées à l'approche du tournoi. Il n'a aussi rien fait pour les abaisser en inscrivant quatre buts contre l'Allemagne en matchs préparatoires.
« Ces jeunes doivent négocier avec la pression depuis un bon bout de temps avec le repêchage et leur arrivée dans les rangs universitaires, a relativisé Sandelin. Il y aura toujours de la pression et ils doivent apprendre à la gérer. Ce sont de bons joueurs, mais il y aura toujours des hauts et des bas.
« Ils doivent apprendre qu'il n'y a rien de facile dans la vie. Le hockey n'est pas facile, les matchs ne sont pas faciles et ça ne va pas en s'améliorant quand tu grimpes les échelons. Ça fait partie du développement d'un joueur. »