Le directeur général adjoint et son équipe de recruteurs ont ajouté l'attaquant des Remparts de Québec Nathan Gaucher (22e au total) ainsi que les défenseurs des Olympiques de Gatineau Noah Warren (42e) et Tristan Luneau (53e) à leur banque d'espoirs avec trois de leurs quatre premiers choix de la séance.
Appelons-donc ça un beau hasard.
« C'est drôle comment c'est aléatoire, a souligné Madden. Nous avions un certain nombre de joueurs de la LHJMQ sur notre liste, et on se retrouve presque avec la moitié. C'est tombé comme ça. »
À LIRE : L'amitié entre Luneau et Warren se transportera à Anaheim | Maveric Lamoureux ne décrochera plus son sourire
Reste qu'il est assez difficile d'ignorer la tendance qui se dessine lorsqu'on jette un coup d'œil à la feuille de route de la formation californienne au repêchage. Dans les cinq dernières années, elle a pigé neuf fois dans le circuit Courteau et a donné une chance à sept joueurs originaires du Québec.
Ces sept joueurs ont d'ailleurs été sélectionnés dans les trois premières rondes, une belle marque de confiance de la part de l'organisation.
« Des fois, on a 22 gars du Québec sur notre liste et on ne réussit pas à en repêcher un, a rappelé le recruteur québécois Stéphane Pilotte. Cette année, on en avait beaucoup moins et on en a trois. Ce sont des choses qui arrivent. Ça cadrait bien dans les besoins qu'on avait à chaque position.
« Ç'aurait pu être un gars de l'Ontario, ou un Russe, et j'aurais été aussi content. On n'a pas droit à des bonus parce qu'on repêche plus de gars du Québec. »
Ce serait pourtant payant pour lui puisque l'état-major semble avoir une énorme confiance en ses moyens. Et quand la personne qui supervise le repêchage - Madden fils, dans le cas qui nous intéresse - réside dans la province, ça ne nuit pas.
« J'aimerais dire que ça n'a pas d'influence, mais je dois avouer que oui, a noté Madden. Les quelques jours supplémentaires que je passe ici me permettent de voir un gars comme Nathan trois ou quatre fois de plus que les autres. Ça peut peser dans la balance. Mais on ne fait pas exprès pour repêcher des Québécois. »
« Cette année, on les aimait où on les avait (sur notre liste) et c'est tombé comme ça. J'essaie de soutenir les recruteurs de l'Ouest, de l'Europe et des États-Unis de façon égale, mais ça peut jouer un petit peu. »
Cet appui du grand patron n'enlève rien au fait que Pilotte doit convaincre ses homologues de ce qu'il observe sur la patinoire. À voir les résultats, il semble que son pouvoir de persuasion soit plutôt efficace.
« C'est sûr que la culture de notre organisation peut aider, a conclu le recruteur. Mais si mes collègues n'aiment pas ce qu'ils voient, ça ne passera pas en fin de compte. Ce ne sont pas des choix de septième ronde, on est au début du repêchage. Ça prend un consensus. »