« Je crois en moi et en notre équipe, et je suis convaincu que notre équipe va gagner », a-t-il martelé.
Depuis qu’il a remplacé Mike Babcock derrière le banc le 19 novembre 2019, Keefe a conduit Toronto à une fiche de 212-97-40 en saison régulière. Il est cinquième dans l’histoire des Maple Leafs au chapitre des victoires, derrière Punch Imlach (370), Pat Quinn (300), Hap Day (259) et Dick Irvin (216).
Mais les difficultés rencontrées par Toronto en séries éliminatoires sous la férule de Keefe en incitent plusieurs à se demander si la direction de l’équipe va le garder en poste ou explorer d'autres options. La réponse à cette question pourrait être connue vendredi, quand les dirigeants des Maple Leafs vont rencontrer les médias.
Quand Brad Treliving a remplacé Kyle Dubas comme directeur général l’été dernier, l’une de ses premières décisions a été d’offrir une prolongation de contrat de deux ans à Keefe, en vigueur jusqu’à la fin de la saison 2025-26. Mais les plans auront possiblement changé après une autre élimination hâtive en séries. On s’attend à ce que le président de Maple Leafs Sports and Entertainment Keith Pelley évalue attentivement le travail de chaque membre des opérations hockey, incluant Keefe, Treliving et le président Brendan Shanahan.
Peu importe les conclusions qui seront tirées, Keefe doit obtenir du mérite pour avoir assumé ses responsabilités. Il a à tout le moins pris le blâme pour le fait que les Maple Leafs ont remporté seulement une des six séries qu’ils ont disputées sous ses ordres. Au cours de cette séquence, les Maple Leafs ont montré un dossier de 16-21 en séries et atteint la deuxième ronde seulement une fois.
Avec des joueurs de talent comme les attaquants Auston Matthews, Mitch Marner, William Nylander et John Tavares, et le défenseur Morgan Rielly au sein de la formation, l’entraîneur de 43 ans est d’avis que les Maple Leafs ont placé la barre haut et qu’il n’a pas encore été en mesure d’aider l’équipe à la relever.
« Cette équipe a des attentes et des objectifs en tête, et quand tu ne les atteins pas, ce n’est pas plaisant, a dit Keefe. Mon travail comme entraîneur est de trouver des solutions et d’arriver avec un plan pour faire avancer ce groupe. Ils doivent avoir du succès au moment le plus important de la saison, et nous ne l’avons pas fait. »
Keefe s’est dit encouragé par la manière dont les Maple Leafs ont rebondi après avoir tiré de l’arrière 3-1 dans la série contre les Bruins, forçant la tenue d’un match ultime.
« J’aime la résilience que nous avons démontrée dans cette série – notamment dans les matchs no 5 et 6 – pour nous donner la chance de disputer un match no 7, a-t-il affirmé. De toute évidence, ce n’est pas suffisant, et c’est ma responsabilité. »
L’aspect qui est peut-être le plus difficile à comprendre dans les récents insuccès des Maple Leafs en séries est le manque de production offensive. Il s’agit d’une situation difficile à accepter, considérant que près de la moitié du plafond salarial est consacré à quatre joueurs sur qui on compte pour trouver le fond du filet : Matthews (salaire annuel moyen de 11,6 millions $), Tavares (11 millions $), Marner (10,9 millions $) et Nylander (6,9 millions $). Le salaire de Matthews va passer à 13,25 millions $ la saison prochaine, et celui de Nylander à 11,5 millions $.
Dans les dernières années en séries, ces quatre attaquants n’ont pas produit, tout comme le reste de leurs coéquipiers.
Les Maple Leafs ont inscrit deux buts ou moins dans 13 de leurs 14 dernières rencontres en séries. Une partie de ces déboires provient d’un jeu de puissance anémique, qui a montré un rendement de 1-en-21 contre les Bruins.
L’histoire démontre que les entraîneurs sont souvent les boucs émissaires quand des équipes ne répondent pas aux attentes. Puisqu’il est en poste depuis seulement un an comme DG de Toronto, Treliving aura vraisemblablement plus de temps pour laisser sa marque sur une organisation qui n’a gagné qu’une seule série en 20 ans.
Mais qu’en est-il de Keefe? Le principal intéressé sait trop bien que son sort n’est pas entre ses mains.
« Je suis dans le monde du coaching, et tu ne prends pas les décisions sur ton poste, a-t-il dit. C’est hors de mon contrôle.
« Je comprends que les propriétaires et la direction prennent ces décisions. Comme je l’ai dit, je prends ma part de responsabilités pour ces insuccès.
« Mais je crois beaucoup en moi. Et j’adore diriger les Maple Leafs de Toronto. »