L'influence de David Perron se fait sentir à Detroit

MONTRÉAL - David Perron s'était fait confier une mission bien claire avant le début de la saison : aider les Red Wings de Detroit à disputer des matchs significatifs jusqu'à la toute fin de la saison.

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Ce n'est pas parce que l'attaquant québécois et sa bande sont tombés à court de quelques semaines qu'il ne montrera pas l'exemple jusqu'à la toute fin. Le vétéran a ajouté deux buts et une aide à sa fiche, mardi, pour aider les siens à signer une victoire facile de 5-0 face aux Canadiens de Montréal.
« Ça fait du bien de contribuer à l'attaque, a dit Perron, qui a amassé six buts et trois aides à ses cinq dernières rencontres. Je me sens bien avec Dylan Larkin et Dominik Kubalik. Nous jouions bien ensemble au début de l'année et la chimie est revenue depuis quelque temps. »
C'est avec ce genre de prestations qu'il prouve au jeune noyau des Wings que de jouer avec acharnement porte ses fruits. À sa 16e campagne dans la LNH, le patineur de 34 ans affiche une belle récolte de 22 buts et 31 mentions d'aide en 77 matchs.
« Tous les vétérans de notre équipe, y compris David, nous ont aidés immensément, a fait valoir l'entraîneur Derek Lalonde. Leurs acquisitions nous ont permis de passer à l'autre niveau. Ces gars ont gagné et ils ont des habitudes de professionnels. Ça nous a donné un gros coup de main. »
Sur cet aspect, l'influence de Perron n'a pas de prix. Il a pavé sa voie à sa manière et a connu du succès partout où il est passé. Ce n'est pas à ce stade de sa carrière qu'on montrera au vieux singe comment faire des grimaces.
« J'essaie de leur faire remarquer certains points, a-t-il expliqué. Il y a beaucoup de jeunes qui rentrent dans la Ligue, qui patinent vite et qui ont beaucoup de talent. Ils sont très bons quand le jeu est ouvert et qu'il y a de l'espace autour d'eux. Moi, c'est complètement l'inverse.
« Plus le jeu est serré et plus j'ai des joueurs sur le dos, dans les coins ou sur le bord de la bande, plus je trouve des moyens de sortir avec la rondelle. C'est un peu un art qui se perd et je prends soin de le pratiquer avec eux. »
Avec leur fiche de 35-33-9, les Red Wings ne sont pas encore mathématiquement éliminés de la course aux séries, mais ce n'est qu'une formalité. Ils sont à huit points d'une place en séries avec cinq matchs à disputer.

Pour une équipe qui s'est départie du défenseur Filip Hronek et des attaquants Tyler Bertuzzi, Jakub Vrana et Oskar Sundqvist à la date limite des transactions, c'est tout de même un résultat louable. Ça ne change toutefois pas le fait que Perron ne sera pas de la danse du printemps pour la première fois en huit ans.
« Ce n'est pas évident personnellement, a-t-il indiqué. J'ai travaillé là-dessus du côté mental dans le dernier mois. L'important, c'est de faire en sorte que le programme s'en aille dans la bonne direction même si les matchs ne veulent plus dire grand-chose présentement.
« Quand on regarde les choses froidement, avec deux ou trois victoires de plus, on serait encore dans la course. Dans le dernier mois, on a perdu contre Philadelphie et une fois contre St. Louis. »
Le natif de Sherbrooke semble les avoir sur le cœur, ces trois défaites. Il y a fait référence en matinée, après l'entraînement des siens, et encore une fois après le match. C'est peut-être parce qu'il les associe directement à l'échec de la mission que lui avait confié l'état-major en lui offrant un contrat de deux ans, cet été.
Il trouve tout de même le moyen de tirer un peu de positif de cette fin de saison. Les quatre victoires lors des cinq derniers matchs sont des signes encourageants pour la prochaine campagne.
« Il faut réellement trouver la façon de jouer comme on l'a fait ce soir à tous les matchs, a-t-il conclu. Une fois que tu commences à avoir ce feeling, tu ne veux jamais le perdre. Je suis excité pour les cinq derniers matchs et pour l'année prochaine. On est conscients qu'il reste du travail à faire. »