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SUNRISE, Floride – Matthew Tkachuk n’est pas en mesure de voir dans l’avenir, pas plus qu’il ne détient de boule de cristal. L’attaquant des Panthers de la Floride a simplement une confiance débordante envers son équipe et ce qu’elle est en mesure d’accomplir.

Il a, depuis longtemps, la conviction qu’elle aurait une autre occasion de jouer sur cette grande scène qu’est la finale de la Coupe Stanley. Il a dévoilé son jeu quand les caméras l’ont surpris en train de lancer, après la victoire des siens face aux Rangers de New York en finale de l’Est : « Je t’avais dit qu’on serait de retour! » 

« Cette confiance a pris de l’ampleur tout au long de la saison et à chaque tour des séries, a-t-il précisé, vendredi, lors de la journée des médias. Plus on avance, plus j’ai confiance en mon équipe. »

À la veille du premier match de la finale contre les Oilers d’Edmonton, il n’a donc plus aucun doute sur sa troupe.

Tkachuk savait que toutes les pièces du casse-tête étaient en place pour que les Panthers se donnent une deuxième chance de soulever le gros trophée après leur échec face aux Golden Knights de Vegas, l’an dernier. Il suffisait de garder le cap, malgré les hauts et les bas, et de bâtir sur l’expérience acquise.

Une expérience malheureuse – une défaite cuisante en cinq matchs – mais tout aussi formatrice. La formation floridienne savait par quelles étapes elle devrait repasser pour s’approcher de nouveau de l’objectif ultime.

« Nous avons tout donné, l’an dernier, et ce n’était pas assez, s’est souvenu le jeune Anton Lundell. Je me souviens du sentiment; j’étais envahi par la tristesse. Ce n’était pas notre année. J’y ai pensé pendant tout l’été. Je me suis demandé ce que nous pouvions faire de mieux pour y retourner. 

« L’objectif était clair dès le début de camp. Quand nous avions des périodes difficiles, cette saison, nous savions que ça ferait de nous un groupe plus fort et plus soudé. »

Ça en a fait un groupe paré à toutes éventualités. Après une saison sous le thème de la constance, les Panthers (12-5) n’ont fait qu’une bouchée du Lightning de Tampa Bay, des Bruins de Boston et des Rangers pour de nouveau se retrouver à quatre victoires de la Coupe Stanley.

« Tout ça s’est bâti au fur et à mesure. Ç’a commencé avec notre début de saison et ça s’est poursuivi tout au long de la campagne, a rappelé Tkachuk. Nous avons dû battre d’excellentes équipes pour arriver ici. La route a été ardue. » 

Si leur parcours était celui d’une équipe Cendrillon, il y a un an, ils ont prouvé qu’ils formaient désormais une équipe aspirante, difficilement ébranlable. Le chemin de la rédemption n’était vraiment pas simple, mais la troupe de Paul Maurice a donné cette impression tellement elle a été en contrôle du début à la fin.

« C’est sûr que l’expérience nous aide beaucoup cette année, a commenté le capitaine Aleksander Barkov. Nous sommes passés si près, l’an dernier. Nous avons vu à quel point ça demandait du travail. Nous étions prêts à faire les sacrifices dès l’été pour nous retrouver où nous sommes en ce moment. 

« Nous y sommes parvenus. Nous avons un bon défi et une autre occasion devant nous. »

La tâche de Barkov

Ce défi a pour nom les Oilers d’Edmonton, mais il pourrait aussi porter ceux de Connor McDavid et de Leon Draisaitl. Le monstre à deux têtes de la formation albertaine domine le classement des pointeurs en séries avec des récoltes de 31 et 28 points, respectivement. 

Si les Panthers, Barkov en tête, réussissent à servir la même médecine à McDavid et à Draisatl que celle qu’ils ont servie à Nikita Kucherov, David Pastrnak, Mika Zibanejad, Chris Kreider et Artemi Panarin dans les rondes précédentes, il y a fort à parier qu’ils sortiront de cette finale avec la coupe aux lèvres.

« Il a un talent exceptionnel, c’est évident, a lancé Barkov. Tout le monde sait à quel point il est bon. Ça prendra un effort d’équipe pour le contrer. Chacun des gars devra être aux aguets quand il sera sur la glace. Ce sera une confrontation plutôt intéressante. »

Une confrontation qui promet entre les deux capitaines. McDavid est dans une classe à part, mais Barkov l’est tout autant – d’un point de vue plus défensif, mais tout de même. La planète hockey commence à le réaliser avec le gros boulot qu’il a accompli dans ces séries.

« J’ai compris à quel point il était sous-estimé quand je suis arrivé ici, a fait valoir l’attaquant Sam Reinhart. Il l’est encore à ce jour. Mais en le côtoyant chaque jour, on réalise à quel point il est bon. Ce qu’il fait à l’entraînement, dans les matchs, est assez incroyable. »

À lui, maintenant, de le prouver sur la plus grande scène qui soit.

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