Maveric Lamoureux ne décrochera plus son sourire

MONTRÉAL- Rarement a-t-on vu Maveric Lamoureux sans un large sourire accroché au visage. Mais celui qu'il affichait au terme de la première ronde du repêchage, jeudi, sera très difficile à décrocher.

« Il va rester comme ça longtemps, je te le garantis, a-t-il assuré. Je ne pense pas dormir de la nuit! »
Sélectionné au 29e échelon par les Coyotes de l'Arizona, le défenseur des Voltigeurs de Drummondville est passé par toute la gamme des émotions en l'espace de quelques minutes. Il a essuyé des larmes en descendant vers le podium et s'est assuré de profiter de chaque seconde en enfilant son chandail.
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« Mes jambes voulaient lâcher, a confié l'arrière de 6 pieds 7 pouces. Au début, je ne réalisais pas vraiment ce qui se passait quand j'ai entendu mon nom. J'ai compris quand tout le monde s'est mis à crier. J'ai compris que ça se passait pour vrai, que mon rêve d'enfance se réalisait. »
Manifestement bien intéressé par les services du défenseur format géant, le directeur général Bill Armstrong s'est avancé de trois rangs, dans une transaction avec les Oilers d'Edmonton, pour s'assurer de mettre la main sur le Québécois. Il l'avait d'ailleurs lui-même vu à l'œuvre à Boisbriand, lors des dernières séries éliminatoires.
Après les attaquants Logan Cooley (troisième au total) et Conor Geekie (11e au total), le grand manitou des Coyotes a mis la touche finale à sa récolte de la première ronde avec un défenseur prometteur.

« C'est incroyable comme sentiment, a fait valoir Lamoureux. Ils se sont avancés de trois rangs pour s'assurer de m'avoir. En ce moment, les émotions, ça n'a pas de bon sens. […] Il y a eu des larmes un peu plus tôt, mais c'étaient des larmes de joie!
« Ils m'ont porté beaucoup d'intérêt au cours des dernières semaines. C'est impossible de deviner, mais quand j'ai vu qu'ils réalisaient une transaction, j'avais un bon feeling. »
Lamoureux est ainsi devenu le deuxième joueur originaire de la province à trouver preneur au cours de la première soirée, après l'attaquant Nathan Gaucher chez les Ducks d'Anaheim (22e au total).
Très bruyante, la foule du Centre Bell leur a réservé de chaleureux applaudissements, et le défenseur a fait son possible pour graver ce moment dans sa mémoire pour le reste de ses jours. Il s'est imprégné de l'ambiance en regardant partout autour de lui en se rendant jusqu'au commissaire Gary Bettman.
« On m'avait dit de marcher lentement, a-t-il rigolé. Quand j'ai vu la réaction de la foule quand Gaucher s'est fait repêcher, je me suis dit que ç'allait être incroyable si c'était mon tour. C'est un très bon sentiment. »