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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Stars | Red Wings | Oilers | Panthers | Kings

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants du Wild du Minnesota :

Andrew Brunette (AG)

Guillaume Lepage, journaliste LNH.com : Brunette a peut-être connu la meilleure saison de sa carrière chez l'ennemi juré du Wild au début des années 2000 - l'Avalanche - reste qu'il a été une figure fort importante dans les premières années d'existence de l'équipe d'expansion. Il y avait son grand complice Marian Gaborik, certes, mais l'attaquant de puissance n'était jamais bien loin derrière lui. Moins doué offensivement que son talentueux coéquipier, Brunette était toujours au rendez-vous lorsqu'il s'agissait de se salir le nez pour récupérer les rondelles. Il avait été l'un des grands artisans du difficile parcours du Wild jusqu'en Finale de l'Ouest, en 2003.

Brent Burns (AD/D)

Nicolas Ducharme, journaliste : C'est au Minnesota que la fascinante histoire de Brent Burns s'est amorcée dans la LNH. Repêché à titre d'attaquant, il a été transformé en défenseur par l'entraîneur-chef Jacques Lemaire à son arrivée dans la LNH, chose qui est rare dans le hockey moderne. Le ton était donné. C'était fascinant de le voir, plus tard dans sa carrière, passer d'attaquant à défenseur et d'amasser des points. C'est aussi au Minnesota que Burns a commencé à se faire pousser la barbe… on connaît la suite des choses! Je ne comprendrai jamais pourquoi le Wild, après la saison 2010-11, a décidé d'échanger un joueur aussi polyvalent. Burns venait de connaître sa meilleure saison en carrière et, surtout, il était demeuré en santé. Une gaffe monumentale.

Alexandre Daigle (AD)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction : Pour plusieurs, Daigle est l'exemple ultime du joueur qui n'a pas répondu aux attentes placées en lui. Après avoir été sélectionné au premier rang au total par les Sénateurs d'Ottawa en 1993, Daigle n'a jamais été en mesure de récolter plus de 51 points, malgré le fait qu'il était étiqueté comme le meilleur espoir de la LNH depuis Joe Sakic. Sa carrière a commencé à dérailler, lui qui a indiqué récemment qu'il souffrait de dépression, et il a abandonné le hockey au terme de la saison 1999-2000. Il est revenu dans la LNH en 2002-03, et comme il n'a pas été en mesure de s'imposer avec les Penguins de Pittsburgh de Mario Lemieux, on voyait mal comment il allait parvenir à produire avec le Wild, sous les ordres de Jacques Lemaire et son système axé sur la défensive. C'est pourquoi j'avais été renversé de voir Daigle terminer au premier rang des pointeurs de son équipe en 2003-04, en égalant son sommet en carrière de 51 points de surcroît. Un bel exemple de persévérance, et il a ainsi pu montrer pour la dernière fois dans la LNH que son talent n'avait jamais fait de doute.

Marian Gaborik (AD)

John Ciolfi, producteur senior : J'admets que je n'ai pas trouvé les équipes du Wild dans l'ère de Jacques Lemaire très intéressantes à regarder, sauf pour une seule exception : Marian Gaborik. Pour une équipe axée sur le jeu défensif, c'était presque une anomalie de voir un joueur marquer une trentaine ou une quarantaine de buts chaque saison. Un patineur rapide doté d'un tir vif et précis, Gaborik pourrait être l'un des joueurs les plus sous-estimés des 20 dernières années.

Pierre-Marc Bouchard (C)

Philippe Landry, pupitreur : Le Québécois Pierre-Marc Bouchard a fait sa marque avec le Wild du Minnesota dans les années 2000 et il était mon joueur favori de cette équipe de l'Ouest. Rapide et dynamique, j'aime bien m'imaginer à quel point il aurait parfaitement cadré dans le hockey d'aujourd'hui, alors que les joueurs explosifs comme lui ont la cote. Et surtout, qui ne se souvient pas des fameux buts en spin-o-rama de Bouchard? Pour ma part, il est le premier que j'ai vu réussir de telles manœuvres. Mes amis et moi, autant en patins à roues alignées qu'en patins sur glace, avons tenté de l'imiter à de nombreuses reprises. Disons que c'est beaucoup plus difficile que l'on peut imaginer quand on est adolescent…

Malheureusement, les nombreuses commotions cérébrales qu'a subies Bouchard auront écourté sa belle carrière dans la LNH.

Charlie Coyle (C)

Robert Laflamme, journaliste principal : Mon choix va sûrement faire sourire mon jeune collègue Guillaume. Il sait mieux que quiconque comment je voyais Coyle gros, avant même qu'il fasse ses débuts dans la LNH en 2012-13. Je le choisissais tous les ans dans mon « pool », en prédisant son éclosion, c'était devenu un « running gag ». Je le voyais marquer 30 buts et atteindre les 80 points par saison. Le mieux qu'il a fait, c'est 56 points en 2016-17. Rendu à l'âge de 28 ans, je me suis fait à l'idée que c'est un attaquant au potentiel d'une quarantaine de points par saison, tout au plus. Je me suis maintenant « guéri » de le choisir dans mon « pool » et je ne peux que lui souhaiter la meilleure des chances chez les Bruins de Boston.

VAN@MIN: Coyle déjoue Bachman et fait mouche

Richard Park (AD)

Hugues Marcil, pupitreur : Quand je pense au Wild, Park me vient tout de suite en tête parce qu'il est né à Séoul, en Corée du Sud. Il faut dire que Park possède aussi la citoyenneté américaine, ayant représenté les États-Unis à quelques reprises sur la scène internationale, et qu'il a joué son hockey junior dans la Ligue de hockey de l'Ontario (OHL) avec les Bulls de Belleville. Néanmoins, son parcours m'a toujours intéressé en raison de ses origines coréennes, un pays qui ne produit que très peu de joueurs de hockey, et je l'associerai toujours au Wild, même s'il a passé seulement trois saisons avec eux. Park aura joué un impressionnant total de 738 matchs en carrière dans la LNH après avoir été repêché en deuxième ronde (50e au total) par les Penguins de Pittsburgh au Repêchage 1994 de la LNH. D'ailleurs, neuf ans plus tôt, les Penguins avaient repêché un autre joueur sud-coréen qui a joué dans la LNH, Jim Paek, avec leur choix de neuvième ronde (170e au total).