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La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.

JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Red Wings | Oilers | Panthers | Kings | Wild

Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!

Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.

Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Canadiens de Montréal :

Guy Lafleur (AD)

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com : Yvan Cournoyer a été le premier joueur qui a fait vibrer mon cœur d'enfant. Quand mes grands-parents me gardaient les samedis soirs au début des années 1970, j'étais fasciné de voir le « Roadrunner » filer en échappée et déjouer les gardiens avec sa fameuse feinte du revers. C'était avant l'arrivée de Lafleur. J'ai été membre de son fan club, j'écoutais le disque qu'il avait lancé sans arrêt et je montais des albums de coupures de journaux de ses exploits. Je ne manquais aucun match des Canadiens, en m'endormant souvent l'oreille collée sur mon radio de poche. Le destin a voulu que j'aie plus tard l'immense joie de côtoyer mon idole dans le cadre de mon travail, au moment où le « Démon blond » a joué pour les Nordiques et que je faisais mes débuts comme journaliste au début des années 1990. On peut parfois être déçu de connaître une idole d'enfance, mais pour moi ça n'a fait qu'ajouter à mon bonheur. « Flower » est plus grand que nature, le joueur le plus généreux avec ses fans que j'ai pu côtoyer. Je l'ai vu après des matchs dans l'Ouest canadien dire au responsable des communications des Nordiques de ne pas l'attendre parce qu'il voulait prendre le temps de signer des autographes jusqu'au dernier amateur. Il n'a pas changé à la retraite.

Alex Kovalev (AD)

Philippe Landry, pupitreur : Je ne sais même pas par où commencer. Les partisans du Tricolore de mon âge n'ayant pas connu les belles années (et les Coupes Stanley) à Montréal seront probablement d'accord avec moi pour dire que Kovalev a été LE joueur vedette attendu depuis si longtemps dans la métropole. Il y a bien sûr eu d'autres joueurs qui ont su marquer mon imaginaire avant lui - je pense d'abord à Saku Koivu, ou encore à José Théodore. Mais Kovalev, il représentait la première star que je voyais à l'œuvre avec le chandail bleu-blanc-rouge. Je ne compte pas le nombre de fois où on s'obstinait à savoir lequel parmi nous se prendrait pour Kovalev lors des parties de hockey de rue avec les amis du voisinage.

Puis, mon souvenir le plus fort : 17 avril 2008. J'assistais à un match de séries éliminatoires au Centre Bell pour la première fois de ma vie. Il ne restait que des billets individuels quand je me suis rendu sur le site web des Canadiens, mais la tentation était trop forte. J'y suis allé seul. Et Kovalev m'a fait vivre une expérience unique lorsqu'il a réussi ce but, les cheveux au vent, après avoir perdu son casque sur la séquence - gracieuseté de Zdeno Chara des Bruins de Boston. Le Tricolore a finalement perdu le match, mais ce but est devenu iconique et célèbre, et j'ai eu la chance de le voir en personne.

Saku Koivu (C)

Nicolas Ducharme, journaliste : Dès son arrivée dans la LNH, Saku Koivu est rapidement devenu le joueur préféré du jeune garçon que j'étais. J'avais adoré voir à l'œuvre la ligne des Schtroumpfs, qu'il formait avec Oleg Petrov et Valeri Bure, lors d'une visite au Forum, à ses débuts dans la LNH. Un centre polyvalent et un leader, je l'ai adoré sur la patinoire. Si seulement il avait été mieux entouré lors de sa carrière avec les Canadiens… C'est aussi à l'extérieur de la patinoire qu'il m'a inspiré, avec son combat contre le cancer et les blessures, mais surtout, pour son implication dans la communauté et auprès des enfants malades. J'ai pu rencontrer Koivu lors d'une de ses implications, en 2008, puisque mon jeune frère était atteint du cancer et avait été invité à un entraînement et un match des Canadiens, en plus d'une rencontre et d'un dîner avec deux joueurs, dont Koivu. Bien évidemment, j'aurais préféré le rencontrer dans d'autres circonstances, mais sa gentillesse avec tous les jeunes malades n'avait fait que cimenter l'opinion très positive que j'avais déjà de lui.

P.K. Subban (D)

Hugues Marcil, pupitreur : On dit souvent que Subban ne laisse personne indifférent, mais dans mon cas, c'est un peu plus que ça, alors qu'il est l'un des joueurs que j'ai le plus appréciés dans l'uniforme des Canadiens. Phil, Guillaume et Nic, comme vous, Kovalev, Théodore et Koivu m'ont marqué à jamais, mais je dois mettre Subban dans cette catégorie également. J'adorais sa fougue, sa confiance, son style de jeu électrisant et ses montées à l'emporte-pièce. Même s'il commettait parfois quelques bourdes en défensive, j'ai toujours dit que Subban est un joueur qui a beaucoup plus aidé le Tricolore qu'il ne lui a coûté des buts. Et en dehors de la patinoire, Subban avait une personnalité originale et on pouvait toujours compter sur lui pour laisser de côté les banalités et clichés habituels lors des entrevues avec les médias. Sur la glace, il donnait pratiquement toujours tout ce qu'il avait, surtout en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, où il a souvent été un acteur important des succès des Canadiens. Je garde plusieurs bons souvenirs de lui, dont la fois où il a embrassé Pierre McGuire lorsque le CH a éliminé les Bruins de Boston au deuxième tour des séries 2014, mais mon plus beau souvenir demeure son but en échappée à la sortie du banc des punitions face à Tuukka Rask lors de cette même série.

Brendan Gallagher (AD)

John Ciolfi, producteur senior : Brendan Gallagher n'est évidemment pas le joueur le plus imposant de l'histoire, mais personne ne peut douter de son courage, de son talent ou de son intelligence. Gallagher a été un des premiers joueurs que j'ai interviewé comme employé du NHL.com en 2013, et j'ai été immédiatement impressionné par son esprit, son sens d'humour et sa confiance en soi. Ces caractéristiques lui permettent toujours de taper sur les nerfs de ses adversaires, et c'est facile de voir pourquoi il s'est fait rapidement aimer des partisans à Montréal.

José Théodore (G)

Guillaume Lepage, journaliste : Pour un jeune gardien québécois, tous les gardiens de Canadiens sont des idoles. Dans mon cas, ç'a commencé par Andy Moog, Jocelyn Thibault et Jeff Hackett. Mais quand José Théodore a amorcé sa carrière avec l'équipe, il est rapidement devenu ma première vraie idole. Je ne compte même plus le nombre d'exposés oraux que j'ai préparés à son sujet au primaire, où grosses pancartes de carton et coupures de magazine étaient à l'honneur. Même s'il attrapait du mauvais bord, il a rapidement gagné le cœur de plusieurs amateurs en gagnant le trophée Hart et le trophée Vézina en 2001-02, alors qu'il avait littéralement transporté une équipe sans grande vedette jusqu'en deuxième ronde des séries. C'est d'ailleurs au cours de ce printemps qu'il avait réussi l'arrêt le plus spectaculaire de sa carrière en frustrant Bill Guerin à l'embouchure du filet en se retournant. Ajoutez à cela le port de la tuque sur son masque lors de la Classique héritage en 2003 ainsi que son implication dans la communauté, et vous avez tous les éléments pour en faire l'un des joueurs marquants de la riche histoire de la formation montréalaise.

Oleg Petrov (AD)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction : Je sais, je sais… un choix plutôt champ gauche pour une équipe qui a compté autant de grands joueurs. Mais ce petit Russe m'interpellait particulièrement, car il me faisait grandement penser à moi comme joueur : explosif, rapide, capable de jeux spectaculaires… mais pas le meilleur quand venait le temps de terminer ses jeux. À son deuxième séjour à Montréal, il a évolué pour des éditions des Canadiens qui n'étaient pas les meilleures de l'histoire de l'équipe, avec seulement deux rondes franchies en séries en huit ans. L'attaque était le principal problème, avec seulement deux joueurs qui ont amassé plus de 50 points entre 1998-99 et 2002-03. Petrov a ainsi terminé au premier rang des pointeurs de l'équipe en 2000-01… avec une récolte de 47 points. Le summum du passage de Petrov à Montréal a sans contredit été la formation du « trio des schtroumpfs » en compagnie de Valeri Bure et Saku Koivu! Quel beau flash de l'entraîneur Michel Therrien.