Hugues Marcil, pupitreur : Lorsque j'étais plus jeune, mon équipe favorite, les Canadiens de Montréal, avait une bête noire en particulier, les Devils. Vérification faite, je peux le confirmer : entre 1995-96 et 2015-16, le New Jersey a conservé un dossier de 47-19-4 avec six matchs nuls face au Tricolore. Et pourquoi ai-je choisi cette période en particulier? Parce que c'est durant celle-ci que s'est étendue la carrière d'Elias, qui était le visage des Devils avec le gardien Martin Brodeur lorsque j'ai commencé à suivre assidûment le hockey. J'aimais détester l'attaquant tchèque, qui était toujours très bon face à Montréal, comme en témoignent ses 52 points (26 buts, 26 passes) en 65 rencontres en carrière contre le CH. Néanmoins, j'appréciais sa mobilité, ses mains exceptionnelles et son excellent lancer. Elias semblait toujours placé au bon endroit pour marquer, et de nombreux gardiens peuvent en témoigner. J'aimais aussi le fait qu'il se levait dans les moments importants et marquait souvent le but qui faisait la différence. Je n'ai donc pas été surpris de voir que sur toute la durée de sa carrière, il prend le sixième rang de la Ligue au chapitre des buts vainqueurs (80). Malgré cela, il n'a jamais remporté d'honneurs individuels dans la LNH. Voilà un joueur que l'on n'a pas assez apprécié, à mon avis.