Plutôt réservé en entrevue, le choix de deuxième ronde du Tricolore au dernier encan n'a quand même pas hésité à lancer un sérieux avertissement au reste du circuit junior québécois.
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« Je sais que je n'ai pas été à mon mieux à Montréal, a-t-il reconnu, mercredi. Je prends ça comme une motivation de revenir à Bathurst et d'essayer de détruire la LHJMQ pour prouver aux Canadiens le genre de joueur que je suis. Je pense que c'est ce que je fais jusqu'à maintenant. »
L'attaquant est présentement au deuxième rang des pointeurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec grâce à sa récolte de sept buts et 10 aides en 11 matchs. Il n'a toutefois pas réussi à démontrer tout ce potentiel offensif au camp des recrues du CH et n'a finalement pas été invité au « vrai » camp d'entraînement de l'équipe.
Certains de ses homologues repêchés cet été, comme Joshua Roy et Xavier Simoneau, ont pourtant eu la chance de côtoyer les vétérans de la LNH.
« Je crois simplement que je n'ai pas joué à ma manière, a-t-il déclaré. J'ai été surpris en arrivant là-bas. Tous les gars sont gros, rapides et très forts. J'ai pu faire quelques constats. Je dois être plus rapide, plus gros et plus fort. Je peux dire que j'ai beaucoup appris.
« J'ai été pris au dépourvu. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en allant là-bas. Quand je suis arrivé, ç'a été un réveil assez brutal. »
Cette expérience est probablement la meilleure chose qui pouvait lui arriver. C'est aussi un argument de plus pour son entraîneur Mario Durocher. On comprend, au fil de la discussion, que le vétéran pilote a tenté de passer des messages au fil des années sans réussir à toucher la corde sensible.
Maintenant que son poulain a vu de ses propres yeux ce dont il aurait besoin pour accéder au prochain niveau, son travail risque d'être grandement facilité.
« Il a vu que les gars ne niaisaient pas en haut, a lancé Durocher. Ce sont des messages lancés comme ça qui lui font réaliser qu'il a du travail à faire. […] Quand les jeunes travaillent pour un contrat, ça nous permet de serrer des vis qui n'ont peut-être jamais été vissées parce qu'on est soutenus par l'équipe professionnelle.
« Riley m'a montré dans les dernières séries éliminatoires ce que je savais qu'il avait en lui. Il a joué de façon physique, il avait de l'ardeur au travail et il gagnait ses batailles. Maintenant que je l'ai vu, je ne peux rien demander de moins que ça. C'est là qu'il a gagné sa sélection en deuxième ronde. »
Le Néo-Écossais de 18 ans avait largement dominé au printemps passé en amassant 17 points en neuf matchs de séries. Il est de retour dans ce rôle de leader offensif cette saison, surtout en l'absence d'Hendrix Lapierre, toujours avec les Capitals de Washington.
« J'aime être le joueur sur lequel l'équipe compte à l'attaque, a-t-il dit. C'est comme ça que je joue, je suis un joueur très offensif. J'adore la pression qui vient avec ça. Je sais que l'autre équipe va m'opposer ses meilleurs éléments chaque soir, et ça va me permettre de devenir un meilleur joueur.
« Hendrix est l'un des meilleurs joueurs de la Ligue. Sans lui, nous avons besoin que quelqu'un prenne le relais en attaque. J'occupe ce rôle en ce moment, et je sais que s'il revient, il va beaucoup aider notre équipe et que je pourrai l'aider à générer de l'attaque. »