Slafkovsky shoots badge Chaumont

BROSSARD – Juraj Slafkovsky et Kaiden Guhle ont sauté sur la glace près d’une heure avant leurs coéquipiers jeudi matin pour s’exercer avec Glen Tucker, celui qui se décrit comme le docteur du tir (Dr. Shoot).

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Tucker, un entraîneur invité par les Canadiens, n’en était pas à son premier passage dans l’entourage de l’équipe. À l’image de sa dernière visite, il a renoué avec Slafkovsky comme patient.

« Quand tu décoches 100 ou 150 tirs de plus, ça peut juste t’aider, a lancé le Slovaque. C’est ce que je cherche à faire. J’ai la chance de travailler avec de bons coachs aussi.

« Il y a quelques mois, j’hésitais plus avant de prendre un tir. Mais maintenant que tout le monde autour de moi hurle pour me voir décocher plus de tirs, j’ai compris le message. Je sais que je dois faire confiance à mon tir. Ça doit devenir plus naturel. Je passerai encore si c’est la bonne option toutefois, mais je dois penser avec une mentalité d’un tireur. Je me retrouve aux bons endroits aussi pour prendre des tirs. »

Au premier match au retour de la pause du match des étoiles, Slafkovsky a marqué deux buts dans un gain de 5-2 contre les Capitals, à Washington. Il a réalisé un doublé pour une première fois à son 89e match en carrière dans la LNH. Les deux fois, il a touché la cible contre le gardien Darcy Kuemper en réalisant des jeux dignes d’un marqueur naturel.

Pour son premier but, il a saisi une passe de Jake Evans avant de couper devant le filet et utiliser son compatriote, le défenseur Martin Fehervary, comme écran pour finalement décocher un bon tir des poignets. Pour son deuxième but, il a déjoué Kuemper d’un puissant tir sur réception après une passe de Mike Matheson en supériorité numérique.

MTL@WSH: Slafkovsky inscrit son deuxième du match en 3e

« Ça fait du bien de marquer deux beaux buts, ce n’était pas juste de sauter sur un retour ou de rediriger un tir, a répliqué le premier de classe du repêchage de 2022. Je trouve ça bien pour ma confiance. Mais comme je le dis, je veux juste m’améliorer. »

Plus égoïste

En 50 matchs cette saison, Slafkovsky a maintenant marqué neuf buts sur 72 tirs pour une très respectable moyenne d’efficacité de 12,5%. Nick Suzuki se retrouve au sommet parmi les attaquants de l’équipe à 13,4% (15 buts sur 112 tirs).

Utilisé à l’aile droite du premier trio aux côtés de Suzuki et de Cole Caufield pour la majorité des matchs depuis le mois de novembre, Slafkovsky a eu besoin de changer sa propre philosophie. 

« Je devais apprendre à devenir égoïste, a-t-il répliqué. Cole et 'Suzie' opteront pour un tir s’ils en ont la chance. Tu dois trouver le bon équilibre entre une passe et un tir. Je veux y aller de plus de tirs, mais je dois choisir le jeu le plus intelligent. 

« Je ne sais pas si c’était son meilleur match à Washington, mais il a marqué deux très beaux buts, a renchéri Caufield. Je sens qu’on le verra marquer plus souvent de cette façon. Je lui dis tout le temps de décocher plus de tirs, mais pas quand je suis libre près de lui! Il le sait, il se fait maintenant plus confiance. »

Une grande progression

À 19 ans et à sa deuxième saison à Montréal, Slafkovsky a déjà franchi un pas de géant. De l’ailier qui semblait parfois perdu au niveau de la LNH, il montre qu’il a pleinement sa place cette saison.

« Je me retrouve sur la bonne voie, a-t-il mentionné. J’ai le sentiment que je m’améliore beaucoup. Je ne me soucie pas des points, je me concentre sur mon jeu dans l’ensemble. Je veux poursuivre ma progression. Je me sens tellement mieux comparativement à ma saison recrue. Je me place aux bons endroits sur la glace, j’ai plus de touches avec la rondelle, mais j’ai encore bien des choses à travailler. »

Martin St-Louis a parlé d’une progression dans une multitude d’aspects du jeu de Slafkovsky, mais il en récolte les fruits sur la feuille de pointage plus récemment. 

« Je trouve qu’il y a plusieurs matchs cette saison où 'Slaf' était extraordinaire sur la glace, mais il n’avait pas une production offensive, a rappelé l’entraîneur-chef. Quand je regardais ses actions, je me disais qu’il était pour transformer ce type de match en une soirée de deux ou trois points. Ça pouvait arriver dans deux semaines ou dans deux ans. Il vient de marquer deux buts, mais il n’en marquera pas toujours deux. La prochaine étape pour Slaf reste la finition. Quand est-ce qu’il y arrivera ? Je ne le sais pas. »