Dans le confort et la chaleur de Bakersfield, une ville californienne située quelque part entre San Francisco et Los Angeles, Olivier Rodrigue n’a pas trop de difficultés à rester loin de tout ce qui pourrait se dire à son sujet dans l’entourage des Oilers d’Edmonton.
« Je me concentre sur moi-même et sur le travail que je fais ici », répond le gardien au bout du fil, alors qu’il effectue le trajet entre l’aréna des Condors, le club-école des Oilers, et son domicile.
Le Chicoutimien de 23 ans avait une petite idée d’où l’on voulait en venir. La formation albertaine (2-8-1) ne connaît pas exactement un début de saison rêvé, et de dire que Jack Campbell et Stuart Skinner éprouvent des difficultés devant la cage du grand club serait un euphémisme.
À des milliers de kilomètres de là, Rodrigue maintient une moyenne de buts alloués de 1,00 et un taux d’efficacité de ,968 en deux matchs. L’échantillon est mince, direz-vous.
Or, si l’on recule à la saison dernière, il affiche un rendement de 6-1-0, une moyenne de 1,29 et une efficacité de ,958 à ses sept derniers départs dans la Ligue américaine. Vous comprendrez donc que son nom commence à être évoqué dans certaines conversations.
« Je suis content de la façon dont ça se déroule, a-t-il analysé. J’étais heureux de mon camp d’entraînement à Edmonton, et je suis revenu à Bakersfield avec la même confiance qu’à la fin de la saison dernière. Je voulais bâtir là-dessus et continuer à pousser pour avoir plus de temps de jeu. »
Quand on observe la situation de loin, il n’est pas si fou de penser que l’état-major des Oilers puisse songer à le rappeler. Rodrigue est tout de même un choix de deuxième ronde de l’équipe, qui commence à montrer des signes d’éclosion à sa quatrième saison chez les pros.
Le club est à la recherche de solutions à l’interne, et le rappel de l’attaquant Raphaël Lavoie, la semaine dernière, en est un bel exemple.
« Ce serait un beau bonus d’obtenir un rappel et de jouer quelques matchs au cours de la saison, a-t-il observé, en pesant ses mots. J’ai encore des choses à prouver dans la Ligue américaine. S’ils m’appellent, je serai prêt à faire le travail, mais je ne me casse pas la tête avec ça. Mon focus est à Bakersfield. »