Julien BriseBois 4 nation badge Lepage

Maintenant que le gros de son travail a été accompli au sein de l’état-major de la formation canadienne qui participera à la Confrontation des 4 nations, Julien BriseBois peut prendre un peu de recul et se mettre à compter les jours avant le début de la compétition.

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Le directeur général adjoint de l’équipe garde évidemment un œil sur l’état de santé des 23 joueurs invités, au cas où le groupe de direction aurait d’autres décisions à prendre, mais il peut déjà s’imaginer vivre l’évènement avec son cœur de partisan, au Centre Bell, dans un peu moins de deux mois.

« J’ai comme l’impression que les gens, en ce moment, ne savent pas à quel point ça va être un grand tournoi », a prédit le directeur général du Lightning de Tampa Bay en visioconférence avec des médias québécois, lundi.

À un an du grand retour des joueurs de la LNH aux Jeux olympiques, l’enjeu sera grand.

Le Canada affrontera la Suède et les États-Unis, à Montréal, avant de mettre le cap vers Boston pour conclure le tournoi à la ronde avec un duel contre la Finlande. Après trois matchs chacune, les deux équipes avec la meilleure fiche s’affronteront en grande finale au TD Garden de Boston.

« J’ai parlé aux joueurs qui ont été sélectionnés chez le Lightning, et ils vont apporter de la passion à ces matchs-là, a promis le Montréalais. Avec le talent qu’ils ont, ça va donner du hockey très relevé. J’espère qu’on va bien faire, mais ce ne sera pas facile. Surtout que tout peut arriver dans un match.

« Le Canada est bien représenté avec 23 très grands joueurs de hockey, mais c’est vrai aussi pour les autres pays. Je m’attends à l’écriture d’un autre chapitre dans la riche histoire de Hockey Canada. »

BriseBois s’y connaît un peu en termes de grands matchs. À ses six premières saisons comme directeur général du Lightning, l’homme de hockey a remporté la Coupe Stanley à deux reprises, en 2020 et en 2021.

Ses collègues au sein du groupe de gestion – les directeurs généraux Doug Armstrong et Don Sweeney, et le directeur général associé Jim Nill – ont tous leur nom gravé sur le Saint-Graal. Même chose pour 15 des 23 joueurs nommés au sein de la formation unifoliée.

Ce n’est assurément pas un hasard. Et c’est aussi fort logique.

« Pour remporter la Coupe Stanley, ça prend beaucoup de bons joueurs, alors c’est normal que ceux-ci se retrouvent dans leur équipe nationale, autant au Canada que dans les autres pays, a observé BriseBois. Ils ont prouvé dans le passé qu’ils étaient capables de relever leur niveau de jeu quand il est à son summum.

« Le fait de ne pas avoir gagné la Coupe n’a pas nui à des joueurs. Mais le fait de l’avoir gagnée et d’avoir performé dans cet environnement-là, certainement que ça aide une candidature. »

De Mario à Sidney

En tentant de projeter ce à quoi va ressembler le spectacle avec une équipe qui comptera sur Sidney Crosby, Connor McDavid, Nathan MacKinnon et Cale Makar, entre autres, le grand patron du Lightning a eu des images de la Coupe Canada 87, qui avait réuni six nations.

Les plus vieux s’en souviendront : Mario Lemieux avait inscrit le but qui avait fait la différence en toute fin de match contre l’Union soviétique, sur une passe de Wayne Gretzky. Pourrait-on voir Crosby jouer les héros sur une passe de McDavid en finale contre les États-Unis, en février?

« Je m’en rappelle encore, a-t-il évoqué. Pour les jeunes d’aujourd’hui, l’équivalent de ce moment sera la Confrontation des 4 nations. C’est McDavid, c’est Crosby, c’est MacKinnon, c’est (Brayden) Point, c’est Makar. Je m’attends à du très grand hockey. En tant que partisan, je suis content de pouvoir assister à ça. »

Le pire dans tout ça, c’est que l’équipe canadienne ne sera probablement pas favorite, sur papier, pour remporter le tournoi. Les États-Unis semblent avoir une longueur d’avance, pour l’instant. La Suède et la Finlande n’ont peut-être pas autant de talent, mais ces nations ont l’habitude de surprendre dans les évènements internationaux.

« Ça va être le hockey le plus relevé qu’on va voir avant les Jeux olympiques, a conclu BriseBois. Ce sont quatre équipes qui ont énormément de profondeur. Tout peut arriver dans un 1-de-1 quand il y a autant de talent sur la glace. Même en finale de la Coupe Stanley, il n’y a pas autant de talent.

« Ce seront les meilleurs des meilleurs. »

Ce qu’il a dit…

Au sujet de Nick Suzuki, le capitaine des Canadiens qui n’a pas reçu d’invitation, quelques mois après son refus de participer au Championnat du monde :

« Je ne dirais pas que le fait de ne pas être allé joue contre un joueur comme tel. Mais je dirais que ceux qui sont allés ont eu la chance de se faire valoir et de possiblement gagner des points auprès de la direction et du personnel. »

Au sujet de Samuel Montembeault, le gardien des Canadiens, qui a percé la formation :

« Samuel est allé au Championnat du monde et il avait très bien performé. Ç’avait ouvert les yeux de plusieurs personnes parce qu’il a prouvé qu’il pouvait gagner dans un environnement comme celui-là. Ç’a milité en sa faveur quand est venu le temps de sélectionner les gardiens. »

Au sujet de la faible représentation québécoise au sein de l’équipe - lui et Montembeault sont les deux seuls représentants de la province :

« On cherche à bâtir une équipe qui va nous permettre de gagner, peu importe la provenance des joueurs. Quand on a sélectionné nos 23 joueurs, il n’y avait pas le drapeau de la province à côté des noms. On a choisi les meilleurs joueurs pour les rôles, puis on va essayer de gagner. »