Gardiens Canada badge 4 nations

NEW YORK – Comme le reste de la communauté du hockey, Martin Brodeur n’arrive pas à prédire avec assurance quels gardiens seront sélectionnés par le Canada en vue de la Confrontation des 4 nations.

L’ancien gardien, membre du Temple de la renommée du hockey, ne semble pas non plus avoir une préférence parmi les candidats. La liste inclut notamment Logan Thompson (Capitals de Washington), Adin Hill (Golden Knights de Vegas), Jordan Binnington (Blues de St. Louis), Cam Talbot (Red Wings de Detroit), Samuel Montembeault (Canadiens de Montréal) et Stuart Skinner (Oilers d’Edmonton).

« Je ne dis pas qu’ils ne peuvent pas être de bons gardiens », a dit Brodeur à LNH.com. « C’est simplement que tout le monde est sur un pied d’égalité, dans un sens. Choisissez l'un ou l’autre, et vous aurez probablement le même résultat. »

Le Canada a fait ses choix, et sa formation complète sera dévoilée mercredi, comme celles de la Finlande, de la Suède et des États-Unis.

Les joueurs sélectionnés par la Finlande et la Suède seront annoncés en direct sur les ondes de TVA Sports à 14h, tout comme les formations du Canada et des États-Unis dans une émission d'avant-match en direct à 18h30.

Le tournoi aura lieu du 12 au 20 février à Montréal et à Boston.

« Avant que je regarde ça attentivement, les gens me questionnaient sur les gardiens canadiens, et j’avais de la difficulté à en nommer trois, a ajouté Brodeur. C’est un peu malheureux, à la fois pour Équipe Canada, mais aussi pour le développement de nos gardiens au Canada. Les Européens et les Américains ont vraiment pris toute la place sur la scène de la LNH. Ça arrive. Habituellement, c’est une roue, mais ça fait longtemps que ça dure. J’espère que les joueurs qui seront pris vont connaître du succès au moment opportun et livrer la marchandise pour le Canada. »

Brodeur croit qu’ils peuvent y arriver. Il croit que le Canada peut gagner le tournoi, peu importe qui sera devant le filet. Il y a des gardiens de qualité, selon lui.

« Logan Thompson a fait beaucoup de chemin, si vous regardez sa carrière, a affirmé Brodeur. Adin Hill aussi. Ils ont gagné et joué au sein de bonnes équipes. Ils seront en mesure de jouer. Je ne suis pas inquiet de leur jeu, je n’arrive simplement pas à croire que nous ne pouvons pas identifier un ou deux gardiens supérieurs aux autres. Les Américains ont [Connor] Hellebuyck et [Jake] Oettinger, donc c’est différent des dernières années, quand tu avais des Patrick (Roy), Cujo (Curtis Joseph), moi, [Ed] Belfour, [Carey] Price, [Roberto] Luongo et [Marc-André] Fleury. »

Brodeur a mentionné qu’il a récemment entendu une théorie selon laquelle le Canada choisirait Fleury comme troisième gardien en raison de son expérience et de sa personnalité. Il ne sait pas si le vétéran de 40 ans du Wild du Minnesota voudrait participer au tournoi ou plutôt prendre du temps pour se reposer, mais il trouve l’idée intéressante, surtout que Fleury en est à sa dernière saison dans la LNH.

« Il peut encore jouer et il est tellement bon pour défier les joueurs à l’entraînement tout en gardant l’ambiance décontractée, a souligné Brodeur. Je ne pense pas que c’est une mauvaise idée. Je suis totalement d’accord. Les patineurs vont vouloir patiner et s’entraîner, et les gardiens numéro un et deux vont vouloir conserver leurs énergies.

« Mais les gars adorent passer du temps sur la patinoire pour travailler sur leurs habiletés, et c’est la raison pour laquelle ils sont aussi bons. Je suis convaincu que le troisième gardien aura ce rôle, mais Marc-André a la Coupe Stanley et l’expérience sur la scène internationale. Il s’agit de sa dernière année et ça pourrait être la cerise sur le cadeau, un fait d’armes de plus sur son curriculum vitae. »

Peu importe qui le Canada enverra devant le filet, Brodeur croit que la chimie avec les défenseurs devant lui sera primordiale, surtout dans un court tournoi de la sorte.

« Aucun défenseur ne joue un 2-contre-1 ou un 3-contre-2 de la même façon, a expliqué Brodeur. Ils jouent différemment dans le coin. Il y a des lectures à faire et il s’agit d’une immense adaptation. Tu dois faire des devoirs non seulement avec les joueurs que tu affrontes, mais aussi avec ceux qui jouent devant toi. Et tu dois porter attention aux systèmes de jeu. Le système que [l’entraîneur Jon Cooper] va implanter devra être appris, car ça va déterminer d’où vont venir les chances. Si chaque tir est une surprise, ça va compliquer la tâche des gardiens. »

Selon Brodeur, la sélection des défenseurs Alex Pietrangelo et Shea Theodore, tous les deux des Golden Knights de Vegas, sera un avantage si Hill ou Thompson est le partant. Hill est encore avec les Golden Knights, tandis que Thompson l’était jusqu’à ce que Vegas l’échange aux Capitals l’été dernier.

Peut-être que ç’a été suffisant pour influencer les décisions concernant les gardiens qui ont déjà été prises par la direction, menée par le directeur général Don Sweeney.

Brodeur sait de quoi il en retourne, étant l’un des gardiens canadiens les plus titrés. Il a gagné la Coupe Stanley trois fois avec les Devils du New Jersey (1995, 2000, 2003). Il est premier dans l’histoire de la LNH pour les victoires (691), les arrêts (28 928), les blanchissages (125) et les matchs joués (1266). Il a également gagné la médaille d’or aux Jeux olympiques 2002 de Salt Lake City et en 2010 à Vancouver. Il a aussi remporté des médailles d’argent en 1996 et 2005 au Championnat du monde de la FIHG. Il aimerait être en mesure de fournir une prédiction juste sur les gardiens du Canada.

Il n’y arrive pas.

« C’est surprenant, a-t-il conclu. J’ai parlé à Doug (Armstrong, le chef de la direction du Canada), et il voit ça de la même façon. Pouvez-vous croire que nous sommes ici aujourd’hui? Il y a six gardiens et ils sont à peu près pareils. »

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