L’état-major de la formation suédoise pour la Confrontation des 4 nations avait la lourde tâche de se limiter à trois gardiens pour le dévoilement final de sa formation.
Maintenant, le directeur général Josef Boumedienne laisse entre les mains de son entraîneur Sam Hallam la répartition des départs entre Jacob Markstrom, des Devils du New Jersey, Filip Gustavsson, du Wild du Minnesota, et Linus Ullmark, des Sénateurs d’Ottawa, les heureux élus.
« Ce seront des décisions difficiles à prendre, car nous allons nous pousser les uns les autres, a déclaré Gustavsson. Tout le monde veut jouer. »
La profondeur devant le filet des États-Unis a déjà été maintes fois abordée, avant même que la direction de l’équipe annonce l’identité de ses trois portiers – Jake Oettinger, Connor Hellebuyck et Jeremy Swayman. Mais Boumedienne n’a rien à envier à son confrère américain Bill Guerin, croit-il.
« Non seulement nous avons de la profondeur, mais nous avons aussi du talent de pointe, a soutenu le DG. Nous n’avons pas encore déterminé si nous allons utiliser un, deux ou trois gardiens. Le partant lors du premier match sera déterminé en fonction du portrait général à la mi-janvier et des prestations des quatre semaines suivantes. »
La Suède amorce son tournoi contre le Canada, le 12 février, au Centre Bell. Elle affrontera ensuite la Finlande et les États-Unis. La finale se tiendra le 20 février, au TD Garden de Boston.
Ullmark a remporté le trophée Vézina, remis annuellement au meilleur gardien de la LNH, en 2022-23 avec les Bruins. Markstrom n’a quant à lui jamais remporté l’honneur, mais il avait terminé au deuxième rang du scrutin de 2021-22, derrière Igor Shesterkin des Rangers de New York.
Gustavsson, de son côté, connaît un début de saison de rêve. Il est l’une des grandes raisons pour lesquelles le Wild (17-4-4) occupe présentement le premier rang du classement général de la LNH. Il mène le circuit parmi les gardiens no 1 au chapitre de la moyenne de buts alloués (2,04) et du taux d’efficacité (,929). Sa fiche de 12-4-3 le place troisième au chapitre des victoires – à égalité avec un certain Markstrom.
Ce dernier connaît de bons débuts avec les Devils (17-9-2) qui partagent le premier rang du classement de l’Association de l’Est avec les Capitals de Washington. Acquis des Flames de Calgary le 19 juin, le vétéran de 34 ans présente une fiche de 12-6-1 (2,54; ,907) en 2024-25.
L’ajustement est un peu plus ardu pour Ullmark à Ottawa (10-12-2). Le portier de 31 ans affiche un dossier de 5-7-2 (3,07; ,888) après 15 matchs.
« Filip est incroyable cette saison et Ullmark est un gardien de classe mondiale qui a déjà remporté le Vézina, a résumé Markstrom. De mon côté, je sens que j’ai de bons repères, que je joue du bon hockey. Et plusieurs autres bons gardiens auraient pu se tailler une place dans cette équipe. »
Samuel Ersson, des Flyers de Philadelphie, et Anton Forsberg, des Sénateurs d’Ottawa, sont notamment passés de l’autre côté du couperet de mercredi. Boumedienne l’avoue : l’expérience a joué un grand rôle dans la décision finale.
« Nous sommes dans une perspective de gagner maintenant, a-t-il rappelé. Il faut gagner un court tournoi. C’est le seul objectif. »
Markstrom, Ullmark et Gustavsson ont chacun représenté la Suède en compétition internationale par le passé. Markstrom est le seul des trois à avoir participé à la Coupe du monde de hockey, en 2016. Il a effectué 27 arrêts dans une victoire de 2-1 contre la Russie à sa seule apparition du tournoi, lui qui remplaçait alors Henrik Lundqvist, malade.
Gustavsson a aidé la Suède à remporter la médaille de bronze au Championnat mondial de la FIHG en Tchéquie, le printemps dernier. Il a terminé la compétition avec un dossier de 6-1-0 (2,13; ,903). L’idée d’enfiler l’uniforme de la Suède à nouveau servait de motivation à Gustavsson en ce début de saison.
« La Suède est une pépinière à bons gardiens, a-t-il souligné. Je savais que je devais être à mon meilleur pour me tailler une place dans la formation. J’essaie simplement de jouer à ma manière. J’ai le sentiment d’un travail inachevé avec le mondial de cette année. En espérant que nous puissions très bien faire en février. »
Entre-temps, chacun des trois portiers a les yeux rivés sur ce qui les attend avec leur équipe respective de la LNH dans les prochaines semaines, en gardant à l’esprit la possibilité d’être nommé gardien no 1 de la formation suédoise dans moins de trois mois.
« Notre travail est de nous pousser les uns les autres, a rappelé Markstrom. Évidemment, Filip, Linus et moi voulons être devant le filet, mais seul Sam (Hallam) aura le dernier mot. »