Eichel McAvoy badge 4 nations

Jack Eichel semblait avoir hâte de répondre à la question. Alors, lorsqu’un bogue durant la visioconférence en lien avec la Confrontation des 4 nations a empêché son coéquipier des États-Unis Charlie McAvoy de se faire entendre, le centre des Golden Knights de Vegas s’est interposé.

« Je pense qu’il y a beaucoup à prouver pour USA Hockey (l’équipe américaine) », a dit Eichel en réponse à une question visant à savoir si la Confrontation des 4 nations était l'occasion pour les États-Unis de prouver leur statut parmi les superpuissances du hockey.

« Je pense que le Programme de développement de l’équipe nationale de USA Hockey (NTDP) a produit d’excellents joueurs dernièrement et le bassin de talent ne cesse de grandir. Pendant longtemps, le Canada était sur un piédestal, mais je pense que nous avons rétréci l’écart. C’est une excellente occasion de le prouver. »

La Confrontation des 4 nations, qui se déroulera du 12 au 20 février à Montréal et à Boston, mettra en vedette des joueurs des États-Unis, du Canada, de la Suède et de la Finlande. Il s’agira d’un premier tournoi réunissant les meilleurs joueurs au monde depuis la Coupe du monde de hockey de 2016. Les formations complètes des quatre équipes ont été dévoilées mercredi.

Les États-Unis ont fait du progrès au cours des deux dernières décennies au Championnat mondial junior de la FIHG, remportant la médaille d’or à six occasions (2004, 2010, 2013, 2017, 2021, 2024), mais ils n’ont pas triomphé dans un tournoi international où tous les joueurs de la LNH sont présents depuis qu’ils ont causé la surprise en défaisant le Canada en finale de la Coupe du monde de hockey en 1996.

Depuis, le meilleur résultat des Américains a été leur conquête de la médaille d’argent aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, dans une finale perdue contre le Canada. Ce dernier a remporté l’or aux Olympiques de 2010 et 2014, ainsi qu’à la Coupe du monde de 2004 et 2016. Les États-Unis ont perdu leurs trois matchs et ont été éliminés dès la ronde de qualification en 2016.

Eichel, qui jouait à ce moment pour Équipe Amérique du Nord, une formation composée de joueurs de moins de 23 ans des États-Unis et du Canada, fait partie de la génération de joueurs vedettes nés aux États-Unis qui attendent cette occasion de représenter leur pays dans une compétition internationale réunissant tous les meilleurs joueurs.

« Comme Jack l’a mentionné, l’écart a été rétréci dans les dernières années avec le talent que produit le NTDP », a dit le défenseur des Rangers de New York Adam Fox. « Mais chaque équipe est remplie de joueurs de talent. Quand le moment viendra, nous devrons offrir notre meilleur hockey et tenter de gagner une médaille d’or. »

La formation américaine pour la Confrontation des 4 nations est probablement la plus talentueuse du pays – et celle avec le plus de profondeur – depuis celle de la Coupe du monde de 1996 qui comprenait de futurs membres du Temple de la renommée comme Brian Leetch, Chris Chelios, Phil Housley, Brett Hull, Mike Modano et Pat Lafontaine. En plus d’Eichel, les États-Unis compteront sur les attaquants Auston Matthews, Matthew Tkachuk, Brady Tkachuk, Jack Hughes, Matt Boldy, Kyle Connor, Jake Guentzel, Dylan Larkin, J.T. Miller, Brock Nelson, Chris Kreider et Vincent Trocheck.

La brigade défensive réunira Fox, McAvoy, Quinn Hughes, Brock Faber, Noah Hanifin, Jaccob Slavin et Zach Werenski. Et les États-Unis sont probablement les mieux nantis devant le filet avec les Connor Hellebuyck, Jake Oettinger et Jeremy Swayman.

« Je pense que nous cochons toutes les cases, a soutenu McAvoy. Je pense que la confiance au sein de notre groupe devrait être illimitée. Nous devrons nous serrer les coudes rapidement. Dans ces tournois, tout peut arriver. Mais avant que ce soit commencé, notre degré de confiance devrait être très élevé. »

Certains pensent déjà que les États-Unis sont les favoris pour remporter le tournoi.

« J’aime penser que c’est le cas, a dit Fox. Je ne dirai certainement pas que nous ne le sommes pas. »

Mais Eichel a rapidement souligné que « chaque équipe était remplie de bons joueurs » et qu’il y avait moyen d’argumenter en faveur de n’importe quelle des quatre formations.

Quoi qu'il en soit, le directeur général de l'équipe américaine, Bill Guerin, qui a joué pour les États-Unis lors de la Coupe du monde de hockey de 1996, a clairement indiqué que les attentes seront de gagner l’or.

« Le Canada a toujours eu la pression d’être l’équipe à battre, mais avec les joueurs que nous avons et l’équipe que nous pouvons assembler, nous aurons de la pression pour gagner », a dit Guerin, également DG du Wild du Minnesota, dans une intervention à NHL on TNT mercredi. « Ce n’est pas seulement quelque chose que nous espérons faire. C’est devenu une attente. Les objectifs sont beaucoup plus grands. »

Eichel semble prêt à assumer ces attentes, mais il comprend que tout ce qui se sera dit en amont ne voudra plus rien dire une fois que le tournoi sera commencé. Ce sera le moment de vérité pour les Américains, l’occasion de montrer qu’ils n’ont plus une coche de moins que le Canada, ou tout autre pays, quand les meilleurs joueurs de chaque pays s’affrontent.

« Tout le monde peut dire ce qu’il veut sur les formations, comparer les joueurs et tout le reste, mais au final, ça va se jouer sur la glace, a martelé Eichel. Nous aurons l’occasion de montrer où nous sommes rendus. Il y a beaucoup à prouver pour nous.

« Je sais que plusieurs joueurs du Canada ont joué sur la plus grande scène et gagné auparavant à l’international. Au moins quelques-uns d’entre eux. Pour nous, ce sera l’occasion de faire la même chose. »

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