Kreider goal vs Canadiens badge Laflamme

MONTRÉAL -C'est la première fois depuis la saison 1995-96 que les Canadiens (0-3-0) amorcent la saison avec trois défaites. Ils n'ont obtenu que trois buts en autant de sorties. Les unités spéciales sont aspirées par le néant : l'attaque massive a été blanchie en 11 occasions et on a de plus accordé cinq buts en 13 situations d'infériorité.

« Nous voudrions assurément bâtir davantage avec le jeu de puissance », a reconnu l'entraîneur Dominique Ducharme, au terme de la défaite de 3-1 contre les Rangers de New York. « C'est un aspect que nous devons améliorer. Nous nous attendons à plus, c'est certain. »
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Les Canadiens avaient pourtant amorcé la soirée avec une belle vigueur, soulevés par les encouragements de la foule. Ils auraient pu surfer sur la vague en profitant d'une des deux chances qu'ils se sont vu offrir en avantage numérique.
« La foule a été formidable. Elle nous a insufflé beaucoup d'énergie », a noté le jeune joueur de centre Nick Suzuki. « Ç'aurait été un super départ de notre part si nous avions pu marquer en supériorité numérique. »
Au lieu de ça, les Canadiens ont péché d'indiscipline en deuxième période et ce sont les Rangers qui ont ouvert le score.
« Nous ne pouvons pas donner quatre ou cinq jeux de puissance à une équipe talentueuse comme les Rangers. Ils vont finir par marquer », a estimé Jonathan Drouin.
C'est ce qu'ils ont fait à la troisième occasion reçue.
Les Canadiens ont augmenté le rythme après le but de Chris Kreider et on a vu de beaux flashs de l'équipe de la saison dernière en troisième période.
Drouin ainsi qu'un des nouveaux venus, Cédric Paquette, ont parlé d'une période d'adaptation à compléter.
« On voit une progression, a relevé Drouin. Notre jeu en zone neutre a été meilleur. Les Rangers devaient projeter la rondelle dans notre territoire et essayer d'aller la récupérer. Nous n'avons pas donné trop de surnombres, comme ç'avait été le cas lors du précédent match face aux Sabres de Buffalo (défaite de 5-1). »
Le trio de Paquette, avec Mathieu Perreault et Artturi Lehkonen, a connu sa meilleure partie.
« Personnellement, ç'a été mon meilleur match, a indiqué Paquette. Nous sommes plus à l'aise ensemble. Nous apprenons à nous connaître. »
De l'aveu de Ducharme, le trio de Christian Dvorak, avec Drouin et Josh Anderson, a de nouveau été le meilleur de l'équipe.
Celui de Suzuki, avec Joel Armia et Cole Caufield, a mieux paru samedi, mais il a été incapable de faire mouche.
« Il faut que nous soyons plus incisifs à l'attaque, a mentionné Suzuki. Nous sommes à notre mieux quand nous faisons du bon échec avant et que nous provoquons des revirements, ce qui nous permet de rapidement contre-attaquer. »
Drouin a déploré qu'on n'envahisse pas suffisamment l'intérieur du territoire ennemi.
« Nous jouons trop en périphérie, a-t-il fait remarquer. Il y a des rebonds dans l'enclave, mais peu de gars y sont pour les récupérer. Il faut tirer et envahir davantage le devant du but. »

NYR@MTL: Drouin complète la passe de Dvorak

Pour l'entraîneur Ducharme, le manque d'attaque n'est pas attribuable qu'à un seul facteur.
« Premièrement, nous devons être plus dynamiques, comme nous l'avons été en troisième période, a-t-il soulevé. Deuxièmement, il faut que nous soyons plus présents devant le filet. Il y a eu des situations en deuxième période où un de nos joueurs avait la rondelle, mais il devait attendre qu'un coéquipier aille devant le but.
« C'est également une question de confiance pour des marqueurs comme Tyler Toffoli, Nick Suzuki et Cole Caufield, a-t-il ajouté. Il s'agit qu'ils marquent un but pour que ça débloque pour eux.
« Si nous sommes plus dynamiques et plus présents devant le but, la rondelle va finir par rentrer et la confiance va revenir », a résumé Ducharme.
Acclamé à tout rompre avant la rencontre, Drouin a dit avoir vécu des émotions fortes lors de la présentation des joueurs. Le numéro 92 a été le dernier à se pointer sur la glace.
« J'étais très émotif. Je ne me suis pas arrêté trop longtemps au centre de la glace pour que les applaudissements cessent plus vite, a-t-il raconté. J'apprécie tout le soutien que j'ai reçu des gens après ce que j'ai vécu. Ce sont des émotions difficiles à décrire. Ç'a été un beau moment. »
Paquette a dit avoir eu des frissons pendant toute la présentation.
« L'atmosphère dans le Centre Bell était super. C'est quelque chose dont je rêvais depuis longtemps. Ç'a été spécial de vivre ça. »
À voir le grand sourire qu'a arboré Perreault en foulant la patinoire, on comprend que c'est un événement mémorable pour tout joueur québécois.