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Troisième choix au total du repêchage 2022 de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Maxim Massé dispute sa deuxième saison avec les Saguenéens de Chicoutimi. Nommé recrue de l’année dans la LHJMQ et dans la Ligue canadienne de hockey (LCH) l’an dernier, il est désormais considéré comme un espoir de premier plan par le Bureau central de dépistage de la LNH. Il collabore mensuellement avec l'équipe de LNH.com pour vous faire vivre les aléas de son année d'admissibilité au repêchage.

Bonjour à tous!

C’est un grand plaisir pour moi de me joindre à l’équipe de LNH.com pour partager avec vous les moments forts de cette importante saison, qui est déjà bien amorcée.

Les seize premiers matchs sont maintenant derrière nous, et ç’a été un départ en deux temps, autant pour moi que pour l’équipe. Je vous explique.

J’ai marqué mon premier but de la saison dès le match d’ouverture, mais j’ai dû attendre un petit bout avant d’enfiler le deuxième. Huit matchs, pour être plus exact. J’avais des chances de marquer, j’avais toujours confiance en mes moyens, mais ça ne voulait tout simplement pas rentrer. 

Même si j’ai continué d’alimenter mes coéquipiers pendant ce temps, il reste que c’est difficile de ne pas se laisser affecter par une disette quand on a l'habitude de marquer. J’ai essayé de me concentrer sur ce que je faisais de bien et de contrôler ce que je pouvais contrôler. Les choses ont débloqué récemment.

Le but que j’ai inscrit contre l’Océanic de Rimouski, mon équipe d’enfance, le 19 octobre m’a fait le plus grand bien. Surtout que ça s’est avéré le but gagnant.

Mon fidèle complice Thomas Desruisseaux m’a refilé la rondelle alors que je m’étais fait oublier tout près du filet, et j’ai battu le gardien d’un tir sur réception. J’ai pu enlever le singe de sur mon dos – « got the monkey off my back », comme le veut l’expression anglaise – dans la célébration!

On dit souvent que ça prend juste un but pour repartir la machine. Celui-là était le premier de deux pour moi dans ce match. J’en ai aussi inscrit deux dans chacune des deux rencontres suivantes, comme pour m’assurer que la petite disette était bel et bien derrière moi! 

Du point de vue collectif, les choses se déroulent bien quand on joue à domicile. On a gagné six de nos huit matchs (6-1-1) au Centre Georges-Vézina, et j’ai l’impression qu’on offre un très bon spectacle à nos partisans. Mais quand on arrive sur les patinoires adverses (0-6-2), c’est comme si on avait de la difficulté à transposer le même style de jeu.

Il faut savoir que nous sommes la seule équipe de la LHJMQ qui évolue sur une glace de dimension olympique à domicile. Lorsqu’on joue à l’extérieur, il faut donc s’adapter à près de 15 pieds de moins en largeur; on a donc moins de temps et il faut jouer plus vite. C’est assez différent.

Avant de partir sur la route, on s’entraîne habituellement sur une glace standard une ou deux fois pour essayer de trouver nos repères. Ça aide beaucoup, mais il faut quand même trouver le moyen d’obtenir des résultats lors des matchs. On a une bonne équipe, je suis convaincu qu’on va y parvenir.

La chimie opère

Plus haut, je vous parlais de mon « fidèle complice » Thomas Desruisseaux. Je vous avertis, ce n’est probablement pas la dernière fois que vous verrez son nom dans mon carnet! 

Je ne le connaissais que de nom avant qu’on fasse son acquisition au cours de la dernière saison. Comme on a le même âge, ç’a rapidement cliqué entre nous. C’est encore plus le cas cette année, puisque notre entraîneur Yanick Jean nous fait jouer ensemble sur le même trio. Thomas est davantage un fabricant de jeu, et je suis capable de mettre la touche finale. Ça fonctionne bien : il a une mention d’aide sur six de mes huit buts jusqu’à maintenant.

Tout ça part de la chimie qu’on a établie à l’extérieur de la glace. On est tous les deux dans les mêmes cours et on passe beaucoup de temps ensemble. C’est la même chose avec notre partenaire de trio Alexis Morin, qui vient parfois souper à ma pension. On est tous très proches, et ça se voit sur la glace. C’est important d’établir ça parce que ça nous permet de nous dire les vraies affaires pendant les matchs. On sait ce que les autres sont capables de prendre, donc on ne reste pas en surface quand c’est le temps de corriger des trucs.

La chimie est aussi bonne dans l’ensemble de l’équipe. On a effectué notre premier long voyage à l’étranger, la fin de semaine dernière, et ça nous a permis de nous rapprocher encore plus en passant tout notre temps ensemble dans l’autobus et dans les hôtels. 

On a vraiment une belle gang! Ça promet pour la suite de la saison. 

*Propos recueillis par Guillaume Lepage, journaliste LNH.com

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