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EDMONTON - Kaiden Guhle avait le visage long en sortant du corridor menant au vestiaire des Oil Kings d'Edmonton. Une défaite tout court fait mal, alors imaginez une défaite de 2-1 dans le premier match de la finale de la Ligue de l'Ouest (WHL).

On ne s'attendait donc pas à soutirer grand-chose de cette entrevue - les joueurs ont l'habitude d'être un peu moins loquaces après un revers. Mais le défenseur de 20 ans est déjà passé par là. Il avait aussi perdu le premier match de la finale en 2019 avant de l'emporter en sept matchs avec les Raiders de Prince-Albert.
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L'espoir des Canadiens s'est mis un petit sourire au visage, qui s'est élargi un peu plus quand on l'a informé qu'on venait de Montréal. Puis, il s'est mis à relativiser ce qui venait de se produire contre les Thunderbirds de Seattle, vendredi.
« Je sais ce que c'est, et je peux me fier à mon expérience, a-t-il lancé. On savait qu'on ne balayerait pas cette série. C'est une bonne équipe de l'autre côté. On ne peut pas gagner tous les matchs. Ç'a été très serré. Nous devons simplement avoir la mémoire courte et nous préparer pour le deuxième duel. »
Si Guhle parle comme un vétéran, c'est parce qu'il l'est - à ce niveau, du moins. Il est allé jusqu'au bout dès sa première saison complète à Prince-Albert et il sait exactement ce que ça prend pour obtenir l'un des trois billets tant prisés pour le tournoi de la Coupe Memorial.
Il voit même des similitudes entre l'équipe championne de 2019 et l'édition actuelle des Oil Kings. La seule différence, c'est qu'à l'époque, les Raiders avaient perdu quatre matchs en route vers la finale. Les Oil Kings, eux, n'avaient encaissé qu'un seul revers dans les trois premières rondes - en demi-finale contre Winnipeg.
« Les gars prennent soin les uns les autres, a-t-il comparé. Tout le monde se parle, les jeunes, les vieux et les entraîneurs. Nous formons un groupe très uni. Sur la patinoire, nous sommes une équipe rapide, nous avons beaucoup de talent et plusieurs joueurs qui peuvent jouer dans toutes les situations. »
Guhle est l'un d'eux, et il apporte un volet expérience non négligeable. Il a une médaille d'argent du Championnat mondial junior à son actif et il occupait le rôle de capitaine de la plus récente formation canadienne avant l'annulation du tournoi, en décembre dernier.
Le choix de première ronde du Tricolore en 2020 a même disputé trois matchs dans la Ligue américaine la saison dernière, avec le Rocket de Laval, alors que la Ligue de l'Ouest était en pause. Tout compte fait, son baluchon commence à être assez bien rempli.
« C'est un gros morceau de notre équipe, a fait valoir son entraîneur Brad Lauer. Il occupe un grand rôle au chapitre du leadership en raison de toutes les expériences qu'il a vécues. C'est le gars sur lequel les autres peuvent s'appuyer pour savoir un peu plus à quoi s'attendre et comment réagir dans certaines situations. »
Ses coéquipiers peuvent aussi compter sur lui quand vient le temps de générer un peu d'attaque. Après avoir maintenu un rythme de production d'un point par match en saison (cinq buts, 20 aides en 25 matchs), Guhle poursuit sur sa lancée en séries éliminatoires avec ses six buts et huit aides en 14 rencontres.
« J'essaie simplement de jouer à ma façon, a-t-il laissé tomber. Nous avons une bonne équipe alors c'est sûr que ça aide de jouer avec de bons joueurs. C'est aussi fort plaisant. Les gars et les entraîneurs m'aident vraiment à développer l'aspect offensif de mon jeu. »
Un oeil sur Montréal
Bien qu'il se consacre entièrement à la cause des Oil Kings en ce moment, Guhle ne vit quand même pas sous une roche. Même à distance, il ressent l'engouement des amateurs montréalais en vue du prochain repêchage, et il avoue être lui-même excité de voir le Tricolore parler au tout premier rang.
Il l'était probablement un peu moins en cours de saison, mais la tangente jeunesse que prend l'équipe qui l'a mis sous contrat en 2020 semble beaucoup lui plaire. Son tour devrait d'ailleurs venir plus tôt que tard.
« C'est très cool tout ce qui se passe, a-t-il conclu. C'est sûr que la saison a été assez difficile, mais je suis convaincu qu'ils sont très heureux d'avoir ce premier choix en guise de compensation. J'ai hâte de voir qui ils choisiront et ensuite de le rencontrer dans les différents camps, cet été.
« En plus, le repêchage est à Montréal. Ce sera un moment très spécial pour ce joueur, c'est certain! »