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« Ça va être génial! »
C'est avec cette phrase qu'a réagi l'entraîneur-chef des Jets de Winnipeg Paul Maurice lorsqu'il a évoqué la possibilité que les sept équipes canadiennes se retrouvent dans la même section cette saison.

« Ça va être complètement fou en raison des médias canadiens, de tous les sites web, tout l'intérêt qu'il y a pour les équipes canadiennes. », avait mentionné Maurice plus tôt en décembre. « C'est bon pour les équipes canadiennes parce que ça va faire vieille école, on sera dans notre petit monde. L'atmosphère qui va régner, ce sera génial. »
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La LNH et l'Association des joueurs de la LNH ont annoncé dimanche une entente visant la tenue d'une saison de 56 matchs qui s'amorcera le 13 janvier. Le début de la saison a dû être retardé en raison de la pandémie de la COVID-19. Les Flames de Calgary, les Oilers d'Edmonton, les Canadiens de Montréal, les Sénateurs d'Ottawa, les Maple Leafs de Toronto, les Canucks de Vancouver et les Jets de Winnipeg formeront la section Nord. Ils disputeront un calendrier de 56 matchs, tous intrasection, et les équipes s'affronteront entre neuf et dix fois.
Les quatre meilleurs clubs se qualifieront pour les séries éliminatoires.
« Avec sept équipes dans la section, il y a des rivalités qui vont se créer, peut-être certaines que nous n'aurions pas anticipées. Les amateurs canadiens vont avoir la possibilité de connaître bien plus les équipes. »
Maurice n'est pas le seul qui est heureux de voir la création de la section Nord. L'attaquant des Oilers Alex Chiasson, qui a aussi joué pour les Sénateurs et les Flames, a indiqué à TSN qu'il avait hâte de jouer dans cette nouvelle réalité.
« J'ai hâte de voir ça, juste les équipes canadiennes qui s'affrontent », a-t-il affirmé. « On ne sait pas si ça va se reproduire un jour, alors on est mieux d'en profiter. »
Dans un épisode récent du balado NHL @TheRink, l'entraîneur-chef des Canadiens Claude Julien a souligné que la lutte pour une des quatre places en séries dans la section Nord allait être des plus intenses.
« Comme Canadien, je suis encore plus fébrile parce que c'est quelque chose de différent, ça ne va pas durer longtemps, peut-être juste une année », a rappelé Julien. « Ce que j'ai le plus hâte, en tant qu'entraîneur qui vit dans le moment présent, c'est à quel point ce sera compétitif, puisque la plupart des équipes, à part quelques exceptions, sont compétitives et sont des clubs de séries. »
En raison du niveau de compétitivité, et le fait que les équipes se verront beaucoup plus fréquemment, on peut s'attendre à des matchs très émotifs, a dit le capitaine des Flames Mark Giordano à Sportsnet.
« Ça va être très amusant comme année pour les partisans. Jouer aussi souvent l'un contre l'autre, ça va créer des rivalités et de la haine envers l'autre équipe. Quand on regarde la NFL, ils jouent 16 parties et on dirait un match de séries chaque semaine. Avec 56 matchs, il n'y aura pas de marge de manœuvre.
« Dans une saison normale, tu peux perdre six ou sept rencontres de suite et te reprendre, mais ce ne sera pas possible cette année. Je pense que ça va forcer les équipes à être toujours à leur mieux. Ça va être extrêmement compétitif. »
Chiasson s'attend à ce que chaque match soit un défi.
« Ce sera une section très relevée. Je sais que les gens disent que les Sénateurs sont en reconstruction, mais ils ont ajouté des éléments. Il n'y aura pas de match facile. »
Pour Maurice, voir certains des meilleurs joueurs de la LNH s'affronter de manière quotidienne dans une section entièrement canadienne va rendre la saison encore plus spéciale.
« Il y a des vedettes dans ces équipes, a-t-il souligné. Ça commence avec Elias Pettersson, puis il y a Connor McDavid, Sean Monahan et Mark Scheifele. Regardez tous les joueurs à Toronto, Ottawa a une tonne de jeunes, puis tous les changements à Montréal, qui se retrouve avec une grosse défensive et des jeunes sur la ligne de centre. Il n'y a pas une équipe au Canada qui n'a pas de vraie vedette. C'était comme ça quand j'étais enfant. Ça va être génial. »