BOSTON – Depuis un an, les Bruins de Boston cherchent un moyen de combler le trou laissé par la retraite de Patrice Bergeron.
Lundi, lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes, les Bruins ont bougé afin de répondre à ce besoin en s’entendant avec le joueur de centre Elias Lindholm, qui, selon le directeur général Don Sweeney, a « des qualités similaires à Bergeron. »
Les Bruins, qui avaient plus de 22 millions $ de disponible sous le plafond salarial, ont offert un contrat de sept ans d’une valeur annuelle de 7,75 millions $ à Lindholm, en plus de s’entendre avec le défenseur Nikita Zadorov pour un salaire annuel de 5 millions $ pour les six prochaines années.
Lindholm et Zadorov ont évolué avec les Canucks de Vancouver la saison dernière, eux qui ont été acquis des Flames de Calgary dans deux transactions différentes.
La saison dernière, les Bruins ont tenté de parer au départ de Bergeron avec les joueurs de centre Pavel Zacha et Charlie Coyle. Les deux se sont bien débrouillés et ont connu leur meilleure saison en carrière. Mais plus la saison avançait, plus on s’est aperçu à Boston que la profondeur au centre n’était pas suffisante, ce qui a mené à l’élimination en six matchs contre les éventuels champions de la Coupe Stanley, les Panthers de la Floride, en six parties.
On ne remplace pas aisément Bergeron et David Krejci, qui a lui aussi pris sa retraite après la saison 2022-23 après une quinzaine d’années avec l’équipe.
« Avoir de tels joueurs a été un luxe pendant tellement longtemps, a souligné Sweeney. Nous étions à l’aise avec notre formation [l’an dernier], mais au final, quand les séries éliminatoires arrivent, tu commences à te rendre compte qu’il te faut plus de profondeur à cette position.
« [Lindholm] est un gars qui a toujours évolué sur les meilleurs trios, et maintenant, il aura l’occasion de jouer avec un joueur comme [David Pastrnak], comme il l’a fait avec les Johnny Gaudreau et Matthew Tkachuk. »
Les Bruins espèrent que Lindholm profitera du fait qu’il évoluera avec Pastrnak pour afficher des statistiques comme celles de 2021-22, quand il avait récolté 82 points (42 buts, 40 passes) en 82 parties en évoluant aux côtés de Gaudreau et Tkachuk. Il avait alors terminé deuxième au scrutin pour le trophée Selke, remis au meilleur attaquant défensif de la LNH.
« Ça cadre bien, a affirmé Lindholm. Honnêtement, depuis que je joue dans la Ligue, j’ai toujours essayé de calquer mon jeu sur celui de Bergeron. Je ne veux pas me comparer ou quelque chose comme ça, mais je tente d’apporter un peu de ce qu’il apportait. Je veux donc me présenter ici et redevenir le joueur que j’étais afin, je l’espère, d’aider cette équipe à remporter la Coupe Stanley. »
Mais ses statistiques ont chuté depuis. Il a récolté 64 points (22 buts, 42 aides) en 80 matchs lors de la saison 2022-23, avant d’en obtenir 32 (neuf buts, 23 aides) en 49 rencontres avec les Flames la saison dernière, puis 12 (six buts, six aides) en 26 affrontements avec les Canucks après la transaction qui l’a fait passer de Calgary à Vancouver. Il a toutefois eu un regain de vie en séries avec 10 points (cinq buts, cinq aides) en seulement 13 matchs.
Les Bruins, comme les Canucks, souhaitaient obtenir les services de Lindholm dès la saison dernière. Vancouver s’est toutefois montré plus offrant; Andrei Kuzmenko, un choix de premier tour, un autre de quatrième ronde et deux espoirs ont été offerts en contrepartie.
Lindholm a indiqué que la dernière année a été difficile à plusieurs égards.
« J’ai amorcé la saison avec beaucoup d’incertitude concernant ce qui allait se produire. Ça ne m’a pas pris beaucoup de temps avant de comprendre que j’allais être échangé, mais tu ne sais pas où et quand.
« Ça m’a beaucoup plus affecté que je l’espérais. Mais maintenant, je suis heureux que ce soit derrière moi et que je sache, pour longtemps, où je jouerai. »
