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MONTRÉAL - Bobby Brink n'a pas eu à attendre trop longtemps dans sa carrière avant de vivre ce dont son père a probablement rêvé toute sa vie.

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Il n'a pas enfilé l'uniforme des Canadiens de Montréal, mais il a accompli ce qui s'en approche le plus en les affrontant dans la métropole à son sixième match dans la grande ligue avec les Flyers de Philadelphie. Il s'est même permis de récolter deux aides dans une victoire de 6-3 des siens, jeudi.
« Je lui ai parlé hier soir et on se disait à quel point c'était une expérience 'cool', a lancé le petit attaquant. C'est assurément une soirée spéciale pour notre famille et c'est excitant. Juste d'être sur le banc et de voir tous les numéros retirés, toute l'histoire du club. C'est assez impressionnant. »
Mais quels sont les liens entre une famille originaire du Minnesota et le Tricolore?
Grand passionné de hockey, le paternel Andy idolâtrait les légendes du club à un point tel qu'il a décidé de leur rendre hommage avec le nom des deux frères de Bobby : Henri Richard Brink et Joseph Henry Brink - les deux autres prénoms de Maurice Richard.
Et Bobby dans tout ça? Son nom complet est Bobby Orr Brink, en l'honneur, vous l'aurez compris, du grand défenseur des Bruins de Boston.
« Il ne m'a pas raconté d'anecdote en particulier, mais il m'a beaucoup parlé de l'histoire des Canadiens et des succès qu'ils ont connus dans les années 70 », a résumé le jeune homme de 20 ans, qui n'a pas nécessairement connu les années de gloire de la formation montréalaise.
Andy n'a malheureusement pas eu la chance de faire le voyage pour le premier match de son fils à Montréal, mais il risque probablement d'avoir d'autres occasions.
Bobby vient de connaître une saison exceptionnelle dans la NCAA avec Denver, au cours de laquelle il a remporté le titre national en plus d'être dans les trois finalistes à l'obtention du trophée Hobey Baker, remis au meilleur joueur du circuit.
Le patineur de 5 pieds 8 pouces a récolté 57 points, dont 14 buts, en 41 rencontres - un sommet dans les rangs universitaires américains - et il totalise maintenant quatre mentions d'aide en six matchs avec les Flyers depuis qu'il a signé son contrat de recrue, le 10 avril.
« Le défi avec les joueurs qui proviennent des rangs collégiaux, c'est de s'assurer qu'ils ont l'énergie nécessaire pour être au sommet de leur art tous les soirs. Pour eux, c'est un gros ajustement, surtout avec l'horaire condensé. », a commenté l'entraîneur par intérim des Flyers Mike Yeo.

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« Mais il m'a beaucoup impressionné jusqu'à maintenant. Ce n'est pas le plus gros, mais il est très compétitif. Il se bat pour chaque rondelle et il a bel et bien le talent pour réaliser certains jeux. Il est très intelligent dans les trois zones, et il a fait du très bon travail à ses premiers matchs. »
Même si les victoires viennent peut-être un peu moins facilement avec les Flyers (24-43-11) qu'avec les Pioneers de l'Université de Denver, l'Américain n'a pas l'intention de changer son approche d'ici la fin de la campagne. Il veut simplement commencer à bâtir sur du solide.
« Je savais que la marche serait haute dans la LNH, mais c'est une expérience très plaisante, a-t-il indiqué. En fin de compte, du hockey c'est du hockey. […] Je veux toujours gagner et faire de mon mieux, et tous les gars dans ce vestiaire ont cette mentalité. Je ne dois pas changer ça. »