Le directeur général et l'entraîneur des Canadiens la méritaient amplement. Ils sont continuellement sous les feux de la rampe. Ils doivent essuyer énormément de critiques. En retard 3-1 dans la série, on ne donnait pas cher de leur peau. La victoire des Canadiens en sept matchs contre les Maple Leafs calmera possiblement les ardeurs de certains qui nourrissent des ambitions.
C'est à Toronto que la grogne va retentir au cours des prochaines semaines. La pression est aussi forte sur les dirigeants des Maple Leafs.
À LIRE AUSSI: Une élimination « pire que toutes les autres » | Une infusion de jeunesse qui a embêté les Maple Leafs
C'était probablement la première série depuis longtemps que le club perdant avait beaucoup à perdre. On verra bien les répercussions de l'échec dans la Ville reine au cours de l'été.
Pour revenir à Bergevin et à Ducharme, je ne peux pas leur souhaiter de malheur. Je ne m'en cache pas : je veux que les Canadiens gagnent. C'est bon pour le hockey au Québec, nos amis restaurateurs et pour le moral de beaucoup de monde en cette année difficile. Bergevin et Ducharme sont de bonnes personnes. Ils mettent leur tête sur le bûcher, ils méritent parfois de savourer de bons moments. Qu'ils trinquent à une belle réussite, c'est super. Mais attention, juste une bière, parce que ça recommence déjà mercredi. Si les Canadiens devaient perdre en quatre matchs contre les Jets, les critiques repartiront de plus belle.
Je ne m'attends toutefois pas à ce que ce soit une série expéditive. Je la prévois plutôt serrée et longue. Les Jets sont semblables aux Canadiens, à toutes les positions. On peut leur conférer un avantage à l'attaque en raison de leur plus grande profondeur. Les Canadiens ont un avantage devant le filet avec Carey Price, mais pas par un mille parce que Connor Hellebuyck est excellent, et en défense. Aucune équipe ne se sauvera avec la série.
Expliquez-moi quelqu'un
C'est parti dans les autres séries. L'Avalanche du Colorado a passé un message clair aux Golden Knights de Vegas dans le premier match de la deuxième ronde de la section Centrale.
Il y a une chose toutefois que je ne comprends pas : le choix de Robin Lehner comme gardien partant des Golden Knights. Est-ce que j'ai manqué quelque chose? Est-ce que Marc-André Fleury a été mauvais en première ronde? Je n'arrive pas à me l'expliquer cette-là et je constate que je ne suis pas le seul.
C'est de l'ironie, mais c'est comme si les Canadiens décidaient d'accorder un repos à Price pour le match no 1 à Winnipeg.
Comprenez-moi bien : le résultat n'aurait peut-être pas été différent avec Fleury devant le filet et ce n'est absolument rien contre Lehner. Qui sait, les Golden Knights auraient peut-être quand même vaincu le Wild avec Lehner devant le but. On ne le saura jamais. Ce qu'on sait, c'est que Fleury a connu une saison phénoménale et qu'il a été excellent face au Wild.
On sait également qu'il est très apprécié de ses coéquipiers et qu'ils sont à l'aise de jouer devant lui. Alors, pourquoi changer?
Les joueurs sont des créatures d'habitude et une décision semblable, sans aucune raison, a peut-être déstabilisé les joueurs des Golden Knights. Ce qui est maintenant sûr, c'est qu'ils savent qui sera leur gardien pour le match no 2. Ça ne fait plus de doute.
Malgré la victoire à sens unique de l'Avalanche en lever de rideau, la série s'annonce palpitante. Les Golden Knights seront compétitifs. Mais l'Avalanche possède toute une équipe. On dit de Connor McDavid des Oilers d'Edmonton qu'il est le plus rapide patineur dans la LNH. Vous avez vu Nathan MacKinnon et Cale Makar aller, dimanche? De vraies fusées sur patins. L'Avalanche a dans ses rangs d'autres joueurs de premier plan : les Mikko Rantanen, Gabriel Landeskog, Samuel Girard et les autres. On a également su colmater les brèches en ajoutant de bonnes pièces. Des acquisitions comme celles de l'attaquant Joonas Donskoi et du défenseur Devon Toews s'avèrent précieuses.