MONTRÉAL – Nick Suzuki se sacrifie pour bloquer une puissante frappe de Frank Vatrano avec un pointage de 3 à 0 et un avantage numérique pour les Ducks au début de la troisième période. Ce jeu restera invisible sur la feuille de pointage, mais pas à l’intérieur du vestiaire.
« C’est pour ça qu’il est notre capitaine, a dit Juraj Slafkovsky. Je lui ai dit à son retour au banc. Il a procuré encore plus d’énergie à ses coéquipiers après son tir bloqué. »
« Je suis tout aussi heureux de mon tir bloqué que des points que j’ai amassés… même si la rondelle a pincé, a renchéri Suzuki. C’est mon boulot en désavantage numérique. Je me retrouvais dans une mauvaise position et je n’avais pas le choix de manger la rondelle. »
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Suzuki n’a pas simplement réalisé des jeux dans l’ombre dans ce gain facile de 5 à 0 contre les Ducks d’Anaheim, mardi au Centre Bell. Le numéro 14 a aussi marqué deux buts en plus d’obtenir une passe. Il a été le moteur offensif des siens avec ses compagnons de trio, Slafkovsky et Cole Caufield.
À l’image de Suzuki, Slafkovsky a connu une soirée de trois points (un but, deux passes). Si Suzuki a amassé trois points dans un même match pour une troisième fois cette saison, Slafkovsky a vécu ce sentiment pour une première fois dans la LNH. C’était aussi la première fois qu’il terminait une rencontre avec deux passes.
« Je veux juste poursuivre sur ma lancée, j’ai du plaisir et je sens que je m’améliore tous les matchs, a raconté le Slovaque. Ma confiance grandit. C’est un bonheur pour moi de jouer avec Nick et Suzy. Hum non, Nick et Cole. Je me doutais que les points étaient pour arriver un jour. »
Slafkovsky avait un sourire encore plus grand dans le visage en parlant de son paternel, Juraj, qui était présent dans les gradins.
« C’est génial puisqu’il a eu la chance de voir ça, a-t-il affirmé. J’ai juste hâte de le voir et de lui parler. »
Une passe magique de Suzuki
Auteur de deux superbes passes sur les deux buts de Suzuki, Slafkosvky a reçu le retour de l’ascenseur de son joueur de centre en saisissant un relais du revers qui s’est faufilé entre quatre joueurs pour battre Lukas Dostal en supériorité numérique.
« C’est Nick, tu ne sais jamais quand la rondelle peut atterrir sur ta palette, a mentionné le numéro 20. C’est pour ça qu’il est un joueur spécial. »
« Je savais qu’il était à cet endroit sur la glace et j’ai réussi ma passe, a ajouté Suzuki. Je ne peux pas dire que nous avions planifié ce jeu. Il y avait de grandes chances de voir ma passe être interceptée, mais le risque n’était pas élevé de générer un mauvais revirement. »
Suzuki et Slafkovsky ont chacun touché la cible une fois en supériorité numérique. Le capitaine a prolongé à huit sa série de matchs avec au moins un point, alors que le Slovaque a poursuivi cette même séquence à six matchs.
S’il n’a pas engraissé autant sa fiche personnelle que ses deux coéquipiers, Caufield (une passe) a menacé Dostal avec huit tirs et 15 tirs tentés. Huit tirs, c’était plus que la moitié des 13 lancers au total pour les Ducks.