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Les Flyers de Philadelphie ne sont évidemment pas satisfaits de leur total de trois buts marqués en trois matchs depuis le début de la série de première ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley contre les Canadiens de Montréal.

La panique est toutefois loin de ronger la troupe de l'entraîneur Alain Vigneault. Le pilote affirme même que c'est exactement le type de hockey qu'il s'attendait à voir avant le début de la confrontation.

« Nous sommes deux équipes qui sont en mesure de ne pas accorder beaucoup d'espace à leurs adversaires grâce à leur système, a lancé Vigneault. C'est en plein le genre de série à laquelle nous nous attendions, et c'est que nous avons jusqu'à maintenant. »

Le fait que les Flyers mènent la série quatre de sept 2-1 malgré cette production offensive anémique aide évidemment à garder la tête froide.

« Nous devrons assurément en faire plus offensivement, […] mais nous trouvons des manières de gagner, a souligné l'attaquant Sean Couturier. C'est tout ce qui compte à ce moment-ci de l'année. Nous devons toutefois faire en sorte de créer plus de chances de marquer.

« Il faut donner du mérite aux Canadiens. Ils travaillent extrêmement fort et nous rendent la tâche difficile. Nous sommes toutefois capables de faire mieux. »

Le nom du gardien Carey Price est revenu souvent comme l'une des explications du manque de résultat de l'équipe à l'attaque. Non seulement le cerbère qui vient de fêter ses 33 ans n'a cédé que trois fois sur 81 lancers jusqu'à maintenant, il perturbe l'échec-avant des Flyers grâce à son brio en maniement de rondelle autour du filet.

« Il aide beaucoup ses défenseurs à réussir leurs sorties de zone, a noté Couturier. Il faudra être intelligents et trouver un moyen d'établir notre échec-avant. »

Au sommet de la liste des solutions possibles trône le jeu de puissance, qui a été blanchi en 11 tentatives au cours des deux derniers matchs.

Après s'être emporté contre la décision de son homologue Kirk Muller d'avoir envoyé dans la mêlée sa première vague du jeu de puissance vers la fin du match no 2 avec la victoire dans la poche, Vigneault a repris à son compte quelques arguments utilisés par Muller pour justifier sa décision.

« Bien souvent en séries éliminatoires, le temps d'entraînement est très limité, voire inexistant, a expliqué Vigneault. On tente d'apporter des ajustements grâce à la vidéo. On donne la chance à certains joueurs de montrer ce qu'ils peuvent faire et nous tenterons de trouver des solutions en cours de route. »

Une équipe de « fatigants »

Si l'efficacité de l'équipe à court d'un homme représente un élément positif pour les Canadiens, il n'en demeure pas moins que l'équipe doit cesser de donner autant de jeux de puissance aux Flyers.

De plus, le Tricolore ne parvient pas à trouver son rythme à force d'écouler toutes ces punitions.

Les Canadiens avaient bien amorcé le match no 3 avant de donner six minutes de supériorité numérique aux Flyers avant la fin de la première période.

« Nous sommes une équipe qui excelle à 5-contre-5 », a martelé l'attaquant Jonathan Drouin. « C'est dans ces circonstances que nous pouvons le plus utiliser nos forces. C'est difficile de se donner du rythme quand on passe autant de temps au banc des punitions. »

Pour connaître du succès offensivement, les joueurs du CH devront aussi trouver un moyen d'utiliser leur vitesse en zone neutre. Les joueurs ont trouvé une manière de le faire dans le match no 2, dans la dégelée de 5-0 infligée à leurs rivaux. Ç'a toutefois été plus laborieux à ce chapitre dans les deux autres rencontres, au cours desquelles ils n'ont fait vibrer les cordages qu'à une reprise.

Muller et plusieurs de ses joueurs ont mentionné que les Canadiens n'avaient pas joué de chance en touchant le poteau à cinq reprises dans le match no 3. Ils savent toutefois qu'ils ne peuvent utiliser la malchance comme excuse et qu'ils devront trouver un moyen de renouer avec leurs forces dans le match no 4, qui sera présenté mardi (15 h HE; TVAS, CBC, SN, NBCSN, NBCSP, NHL.TV).

« Quand on patine et que nos jambes sont actives, on est durs à arrêter. On pourrait même dire que nous sommes une équipe de fatigants, a lancé Drouin. Dans le match no 3, ils ont été en mesure de contrer nos sorties de zone, ce qui nous a empêchés d'utiliser notre vitesse. »