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EDMONTON – Philip Broberg attendait patiemment son tour, comme il l’a fait tout au long de la saison. Quand il est finalement venu, au quatrième match de la finale de l’Ouest, le défenseur des Oilers d’Edmonton n’a pas laissé filer sa chance.

À la veille du troisième affrontement de la finale de la Coupe Stanley face aux Panthers de la Floride, l’arrière suédois a gravi encore plus d’échelons dans la hiérarchie de la brigade albertaine. L’entraîneur Kris Knoblauch l’a préféré à Cody Ceci quand est venu le temps de faire des changements au dernier match.

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Pas mal pour un jeune homme qui n’a joué que 12 matchs avec les Oilers, cette saison.

« Il a franchi un grand pas à ce niveau-ci, a indiqué le défenseur Mattias Ekholm en pointant sa tête, mercredi, dans le vestiaire des Oilers. La différence au chapitre mental est énorme et il le démontre. Au dernier match, il criait pour avoir la rondelle. Il voulait la rondelle. Je n’avais jamais vu ça de sa part auparavant.

« Il a maintenant cette confiance, cette attitude, pour s’affirmer dans la grande ligue. »

Le faire dans la grande ligue est une chose. Le faire en finale de la Coupe Stanley en est une autre. La pression est forte et le moment est énorme. Mais le long cheminement de Broberg l’a bien préparé.

Après qu’il eut disputé 23 rencontres avec les Oilers à sa première saison, et 46 lors de la subséquente, l’arrière de 22 ans s’est retrouvé dans le poste de septième défenseur au début de la campagne.

Il a joué 10 des 18 premiers matchs des siens avant que la direction décide qu’il était mieux pour lui de jouer avec régularité dans la Ligue américaine que d’agir comme spectateur. Il a donc pris le chemin de Bakersfield avant d’être rappelé pour les deux derniers duels de la saison, à la mi-avril.

« Je n’ai pas montré d’impatience, a affirmé le principal intéressé. Je me suis concentré sur ce que je pouvais contrôler et je me suis amélioré tous les jours. En faisant ça, je savais que le reste allait venir. »

Dans la Ligue américaine, Broberg a récolté cinq buts et 33 aides en 49 matchs. Ç’a contribué à faire augmenter son niveau de confiance.

« La confiance est importante, a poursuivi le huitième choix du repêchage de 2019. Je suis retourné dans la Ligue américaine, j’ai joué beaucoup de matchs et j’ai continué de m’améliorer. […] Oui, c’est la finale de la Coupe Stanley. Mais je joue dans mes forces et dans ce qui fait de moi un bon joueur. »

Les Oilers semblent avoir joué les bonnes cartes, et ils en récoltent les fruits.

EDM@DAL: Broberg creuse l'écart

Maintenant que la brigade doit composer avec des joueurs amochés par le long parcours éliminatoire, Broberg montre qu’il est prêt à prendre la relève. Il l’a fait au deuxième match quand Darnell Nurse a dû s’absenter, et il sera au rendez-vous si ça survient de nouveau, jeudi.

Nurse n’a pas pris part à l’entraînement, mercredi, mais Knoblauch s’attend à ce qu’il soit à son poste.

« Plus les matchs passent, plus je gagne en assurance », a affirmé celui qui passe en moyenne 15 minutes sur la glace depuis son entrée en scène en séries.

Un coup de patin qui fait des jaloux

Plus il gagne en assurance, plus il est visible sur la patinoire. Et plus il s’attire les éloges de ses coéquipiers.

« Son coup de patin a toujours été sa force, a vanté son compatriote Ekholm. Je ne crois pas avoir déjà vu un meilleur patineur, pour être honnête. Il est sur le point de connaître une vraie éclosion, et il a tous les outils pour devenir un très bon défenseur dans cette ligue. »

Si Broberg a toujours été reconnu pour ses habiletés offensives, d’abord et avant tout, les trois dernières saisons passées chez les professionnels lui ont permis de travailler sur sa fiabilité défensive. En cinq matchs, ce printemps, il a un but à sa fiche et n’a jamais été pris en défaut sur un but de l’adversaire.

« Le mélange entre son gabarit (6-4, 212) et sa mobilité est exceptionnel, a fait remarquer son compagnon Brett Kulak. Avec son coup de patin, il est en mesure de ralentir le jeu et ça lui donne confiance. Il patine mieux que 95 pour cent des joueurs dans cette ligue. Je ne peux en dire assez sur la qualité de son patin. »

Même son de cloche du côté de Ryan Nugent-Hopkins, qui l’affronte tous les jours à l’entraînement.

« Il a été excellent depuis qu’il a eu sa chance, a-t-il observé. C’est un patineur incroyable, un des meilleurs avec lesquels j’ai joué. Il est extrêmement explosif, ç’a l’air tellement facile. Sa confiance a grimpé depuis qu’il est revenu avec l’équipe. Ça fait toute la différence pour un jeune défenseur. »